Paris roule loin devant : le grand écart des réseaux cyclables en France
Une analyse d’OpenStreetMap par France Info compare les réseaux cyclables des dix plus grandes villes françaises. Résultat : des écarts très importants entre métropoles (mais des progrès partout).

En bref :
- Paris fait office de modèle avec près de 800 km d’aménagements cyclables, majoritairement protégés.
- Marseille et Nice ferment la marche avec moins de 120 km chacun.
- Au-delà des chiffres, la qualité des infrastructures varie fortement selon les villes. Strasbourg et Montpellier, offrent, par exemple, de très fortes proportions de voies protégées.
Bien vu ! Nos confrères de France Info ont récupéré et analysé les données d’OpenStreetMap (une base de données cartographique ouverte, gratuite et mondiale) pour comparer les réseaux cyclables des dix plus grandes villes françaises. Un petit exercice méthodologique qui permet, en un clin d’œil, de constater les énormes disparités qui existent à l’heure actuelle entre ces métropoles.
Bon point, cette analyse fait bien la distinction entre bande cyclable (la fameuse voie signalée par un simple coup de peinture) et piste cyclable protégée (séparée du reste de la chaussée), sans oublier les voies de bus partagées avec les cyclistes. Des aménagements bien différents qui n’apportent pas du tout le même sentiment de sécurité chez les cyclistes
Paris/Marseille, il n’y a pas match
Sans surprise, elle place Paris au premier rang des villes françaises aménagées pour la pratique du vélo. Ce sont ainsi près de 800 km d’installations permettant de circuler à vélo qui sont recensées dans la capitale, avec une majorité de pistes protégées. Deuxième ville de France en nombre d’habitants, Marseille se classe avant dernière de ce comparatif avec seulement 119 km d’aménagements cyclables et 68 km de pistes protégées.
Seule la ville de Nice fait moins bien avec 68 km de voies cyclables. Toulouse, Lyon, Bordeaux et Nantes se classent de la deuxième à la cinquième place, dans cet ordre, avec entre 345 et 275 km d’aménagements pour les cyclistes.
Bande, piste et voie partagée : des aménagements qui ne se valent pas
Il faut toutefois noter qu’au-delà du total kilométrique se cachent là aussi des disparités importantes : à Bordeaux, par exemple, plus de 60 % des aménagements correspondent à de simples voies cyclables non protégées. Et si Strasbourg offre 236 km d’aménagements cyclables (ce qui est très bon en rapport de la taille de la ville), 73 % de ceux-ci sont des pistes protégées. Idem à Montpellier où ce genre d’aménagement est privilégié par la Mairie.
La bonne nouvelle, c’est que partout (ou presque) les politiques cyclables font avancer les choses dans le bon sens pour la pratique du vélo et la protection des cyclistes. Certes un gros coup d’arrêt à été mis par l’abandon du Plan Vélo (dont l’avenir reste aussi flou que celui de notre trajectoire politique), mais le vélo est bel et bien devenu un enjeu partout (villes, entreprises, particuliers) dans une volonté de décarboner nos déplacements, a minima.
- Publié le 5 septembre 2025