Test – Beeline Velo 2 : le petit GPS vélo malin et pratique

Le Beeline Velo 2 est un GPS vélo minimaliste et très simple à prendre en main : un petit afficheur rond connecté au smartphone, rapide et lisible, qui fournit un guidage intuitif au quotidien en permettant de garder son smartphone dans sa poche.

Beeline Velo 2

Présentation

Beeline est une société britannique qui a imaginé des GPS pensés pour les cyclistes et les motards, sur un marché de la navigation GPS très centrée sur la voiture. Nous testons ici le Velo 2, dernier GPS vélo sorti par la marque, vendu au prix de 109,99 €.

Un petit afficheur tout en rondeur qui fonctionne de pair avec un smartphone sur lequel est installé l’application Beeline (Android ou iOS). Le fonctionnement se veut extrêmement simple, avec la possibilité de définir son parcours en quelques secondes dans l’application, mais aussi d’importer des traces au format GPX depuis d’autres plateformes ou de synchroniser le dispositif avec ses comptes Komoot/Strava.

Plusieurs modes de guidage sont proposés, le recalcul d’itinéraire intelligent doit permettre de ne jamais se perdre peu importe les aléas de parcours, tandis que le cycliste accède à diverses données mesurant ses activités (en temps réel ou une fois un trajet terminé).

Attention, le Velo 2 n’est – en quelque sorte – qu’un afficheur. La position GPS et la plupart des données fournies sont issues du smartphone auquel il est couplé, bien qu’une technologie baptisée « fusion GPS » permette de gagner en précision de localisation même lorsque le signal est faible.

Le dispositif est donc inopérant sans téléphone à portée de signal Bluetooth. Une limite dont il faut avoir conscience et qui oblige à ranger cet appareil dans une catégorie distincte de celle des vrais compteurs GPS vélo autonomes.

Mise en place et fonctionnement

Livré dans une toute petite boîte en carton, le Velo 2 de Beeline est fourni avec un cerclage de protection en silicone, un support de guidon, deux jeux de joints toriques pour le maintenir sur son cintre et un câble USB-C pour la recharge… et c’est tout.

On est forcément frappé par la petite taille (46,4 mm de diamètre, 17,3 mm d’épaisseur) de cet afficheur rond, façon cadran de montre, extrêmement léger (25 g). Il embarque un écran circulaire de 32 mm affichant une résolution correcte de 266 ppp.

Le premier réflex est de chercher le bouton d’allumage, ce qui permet de comprendre l’interface composée de quatre boutons physiques répartis aux quatre points cardinaux du cadran. Le Velo 2 n’est pas tactile. Il intègre en revanche un accéléromètre, un gyroscope, un magnétomètre et un capteur de luminosité pour adapter son rétroéclairage en fonction des conditions.

Au premier démarrage, il affiche un QR code qui ouvre le store d’applications de son téléphone et invite au téléchargement de l’application Beeline. Appairage du Velo 2 en Bluetooth, création de compte, mise en place de ses préférences, insertion de quelques adresses favorites (maison, travail, etc.) et nous voilà parés. En tout et pour tout, ces étapes ne prennent qu’une petite dizaine de minutes. C’est assez intuitif et accessible à tous.

Côté support, c’est encore plus simple. Il suffit de positionner la plaque de fixation du Velo 2 sur son cintre et la maintenir en place à l’aide des élastiques fournis. Temps de mise en place, quelques secondes seulement. Il n’y a, ensuite, qu’à venir fixer le Velo 2 par un simple quart de tour. Gros avantage, ce système est rapide et universel. On peut le changer de vélo en un éclair si besoin.

A noter que, pour améliorer l’intégration, il est possible d’acheter en option le « stem cap mount » de Beeline. Il vaut 19,99 € et permet de profiter d’un point de fixation pour son Velo 2 directement au niveau du bouchon de potence. C’est encore plus propre.

Une fois le Velo 2 chargé, l’application paramétrée et le support en place, il n’y a plus qu’à. On peut soit partir à l’aventure et cliquer sur « Tour Record » pour enregistrer très simplement les données de sa sortie, soit opter pour la planification d’itinéraire. On indique sa destination et, en un clin d’oeil, l’application nous propose un itinéraire en indiquant la distance à parcourir, le temps estimé et le dénivelé.

Mieux, un % de recommandation de l’itinéraire pour les cyclistes est proposé ainsi que le pourcentage de pistes cyclables empruntées. On peut ainsi choisir la voie la plus rapide, un itinéraire « équilibré » ou un chemin « tranquille » en ayant un aperçu de ces différents paramètres, afin d’opter pour un parcours qui nous convienne.

Au quotidien, c’est plutôt agréable. Lorsque l’on est pressé, on peut partir sur le chemin le plus direct (soit-il plus dangereux ou moins adapté), et lorsque l’on n’a pas d’impératif, on peut décider de choisir des parcours plus tranquilles et sympathiques.

Une fois que tout est ok et que l’on est paré au premier coup de pédale, on clique sur « démarrer » et on peut ranger le téléphone dans sa poche afin de se laisser guider par le Velo 2.

En pratique

La navigation proposée par le Velo 2 de Beeline a beau s’effectuer à partir d’un petit écran, elle reste très lisible et simple à comprendre. Le coup de « génie », si l’on peut dire, c’est d’avoir pensé à simplifier au maximum la cartographie pour en proposer une version en noir et blanc extrêmement simple à lire.

La boussole aide l’affichage à rester toujours dans l’axe, si bien que l’on comprend en un clin d’oeil où l’on se situe, comment son représentées les rues qui nous entourent, et où on doit aller. On ne pensait pas être convaincus à ce point de la lisibilité offerte par le Velo 2, mais il faut avouer que même sur des carrefours compliqués avec de grandes artères et plusieurs contre-allées, on comprend d’instinct où le GPS nous propose de passer.

Outre le dessin de la cartographie, on bénéficie de quelques indications pour mieux anticiper les changements de direction. La distance qui reste à parcourir jusqu’au prochain changement, classique, le numéro représentant la sortie de rond point à emprunter, pratique, et deux bips, un premier 100 mètres avant l’intersection puis un double bips lorsqu’on y arrive. Avec tout ça, impossible de rater la route à suivre. Précisons au passage que, souvent, les guidages sonores des GPS nous agacent et sont vite désactivés. Ici, les bips restent assez discrets et peu dérangeants, ce qui est très bien.

Quant à la luminosité de l’écran, elle est bien sûre réglable mais déjà très satisfaisante au réglage moyen et ne pose aucun problème de lecture des informations, même en plein soleil.

Ce volet navigation/cartographie développé sur la base de Mapbox est indéniablement l’un des gros atouts du produit. De ce que nous avons pu constater, les itinéraires proposés sont globalement en phase avec ceux que l’on connaît et que l’on sait être les plus pratiques sur nos trajets réguliers. En mode « tranquille », le Velo 2 nous a même permis de découvrir de nouvelles voies plutôt sympathiques pour varier les itinéraires lorsque le temps ou l’envie s’y prêtent.

Autre satisfecit : l’utilisation du Velo 2. Avec ses quatre boutons, il simplifie le passage d’un écran à un autre et rend l’usage au guidon très pratique une fois que l’on a assimilé les basiques. Parmi ces différents écrans, et outre celui de base permettant d’être guidé, notons la présence de quelques fonctions intéressantes mais pas toujours pertinentes.

On peut par exemple consulter sa vitesse instantanée mais en comparant les données affichées à celles de l’ordinateur de bord d’un VAE Bosch et à celles d’une montre GPS Garmin, on se rend compte que le Velo 2 n’est pas très précis et réactif dans ce domaine. Pas de problème, en revanche, sur les données de vitesse moyenne calculées et affichées en fin d’activité. Côté distance parcourue ou à parcourir, c’est déjà plus fiable et c’est une indication qui a du sens.

Lorsqu’une cote s’amorce, comme sur les GPS vélos traditionnels, un écran spécial baptisé Climb View s’affiche pour proposer un suivi de la montée à franchir. Longueur et dénivelé restant à parcourir sont là pour nous motiver, ainsi qu’un petit schéma de la bosse pour anticiper les segments les plus pentus.

On apprécie beaucoup l’écran ETA (estimated time of arrival) qui indique à quelle heure nous sommes censés arriver à destination. Dans une pratique utilitaire du vélo, c’est hyper pratique pour s’organiser, informer ses contacts (professionnels ou proches) de son heure d’arrivée, etc. Ca marche plutôt pas mal lorsque l’on navigue à vélo traditionnel (musculaire) mais l’ETA n’est pas adaptée au vélo électrique. En effet, dans ce cas, l’estimation ne prend pas en compte ce paramètre et surestime systématiquement le temps de parcours et l’heure d’arrivée, dommage.

C’est d’ailleurs également le cas lors de la planification d’itinéraire. Là où d’autres solutions de GPS vélo permettent de sélection son type de vélo, classique ou à assistance électrique, ce n’est pas possible sur le Beeline. Aucun souci lorsque l’on est équipé du premier, un peu dommage lorsque l’on roule en électrique et que l’on doit prendre l’habitude de calculer au doigt mouillé le temps que l’on va gagner sur les estimations proposées.

Ce que l’on a beaucoup aimé, en revanche, en utilisant le Velo 2, c’est sa rapidité. Il démarre instantanément, s’installe en deux gestes, se change de vélo en quelques secondes, permet d’indiquer sa destination ultra facilement. En plus d’être petit et de se glisser facilement dans une poche, c’est un compagnon que l’on adopte très rapidement grâce à ces qualités : facilité, discrétion, réactivité, encombrement minimum.

Intéressante également l’option de navigation par boussole, sans guidage précis. Le GPS indique simplement la direction à suivre et la distance à parcourir, le cycliste est libre d’emprunter le chemin qu’il souhaite. Lorsque l’on a le temps et que l’envie de se balader nous prend, c’est agréable.

Le fait de pouvoir le connecter à Komoot ou Strava peut paraître un peu secondaire, puisque l’on est face à un produit que l’on trouve beaucoup plus pertinent dans un usage loisirs / déplacements du quotidien que véritablement sportif, mais c’est tout de même une bonne chose puisque cela facilite, là encore, le fait de pouvoir accéder à différents itinéraires que l’on aurait envie de faire ou refaire lors de ses balades.

Même si Beeline fait du marketing autour de ce produit pour un usage VTT ou vélo de route, très clairement, ce sont des domaines dans lesquels de vrais compteurs GPS vélo excellent bien plus. Le truc du Velo 2, pour nous, ce sont clairement les trajets de tous les jours et les balades vélo à la cool (ne serait-ce qu’à cause du manque de données très poussées sur les activités), même si tout est possible et que chaque cycliste envisage sa pratique comme il le souhaite, évidemment.

Evidemment étanche (IP67), le Velo 2 de Beeline nous a également convaincu sur le plan de l’autonomie. Equipé d’une petite batterie de 400 mAh de capacité, il est donné par le fabricant pour 11 h d’activité et/ou 18 mois de veille. On est effectivement autour des 10/12 h d’utilisation à vélo avant d’avoir à le recharger. Une charge qui se fait à partir d’un câble USB-C.