Nouveau Giant Explore E+ : vélo électrique à tout faire, en toute simplicité
Giant nous a permis de prendre en main la 4e génération de son best-seller électrique : l’Explore E+. Un VTC pensé comme un SUV du vélo, plus intégré, plus sûr et mieux équipé, pour séduire aussi bien les urbains que les baroudeurs des sentiers.
En bref :
- Giant présente le nouvel Explore E+, un VTC électrique à la polyvalence assumée, taillé pour la ville comme pour l’aventure.
- Un nouvel écosystème améliore cockpit, sécurité et connectivité, avec radar, capteurs de pression et intégration soignée.
- Trois versions en France, dès 3000 €, avec batteries jusqu’à 800 Wh et un moteur SyncDrive Pro2 au rendement éprouvé.
C’est au sud de l’Allemagne dans la superbe vallée de l’Isar, tout proche de la frontière autrichienne, que Giant nous a permis de prendre en main la nouvelle version de son vélo à assistance électrique le plus vendu : l’Explore E+. Un VTC électrique qui en est à sa 4e génération et qui se trouve être très bien doté en composants.

De quoi pleinement assumer les capacités d’un véritable SUV – à la ville comme sur les sentiers – tout en conservant des lignes élancées et dynamiques qui cachent bien la trentaine de kilogrammes du vélo (autour des 28 kg en version dérailleur / batterie de 625 Wh, 30 kg en courroie avec moyeu Enviolo / batterie de 800 Wh).
Des innovations au-delà des spécifications
La manière dont Giant nous a présenté le vélo sortait un peu de l’ordinaire. Nous avons l’habitude d’être abreuvés de spécifications techniques lorsqu’un nouveau vélo sort. Mais cette fois-ci, la marque n’a pas insisté sur les progrès techniques de sa monture (100 mm de débattement pour tous les modèles, batteries de plus grandes capacités, passage en Shimano Cues ou Enviolo, etc.).
« Avec ce vélo, nous pensons avoir atteint le stade de la maturité et il nous semble plus pertinent aujourd’hui de nous attarder sur les choses qui peuvent paraître n’être que des détails, mais qui vont en réalité grandement améliorer l’expérience que l’on a en pilotant le vélo. C’est exactement ce pourquoi nous avons mis tant d’énergie depuis deux ans à concevoir un tout nouvel écosystème et à améliorer chaque point de l’intégration sur l’Explore E+ », nous explique Pelle Tobias Kil, marketing manager.


Et il faut bien admettre qu’en termes d’intégration, de finitions, d’assemblage, cet Explore E+ version 2025 est très séduisant. Son cockpit profite directement de l’arrivée des nouvelles commandes et écrans que nous avions pu apercevoir un peu plus tôt cette année, lors de l’Eurobike. Il n’est pas anodin de voir certaines de ces technologies faire leurs grands débuts sur l’Explore E+, lui qui est pensé comme le « vélo à tout faire » de Giant, peu importe son terrain de jeu et son environnement (de la ville à la montagne, des régions plates aux dénivelés importants).
Sur ce vélo, la simplicité d’utilisation rejoint la qualité de l’intégration. Elément invisible de l’expérience, le nouveau contrôleur est 3 fois plus rapide et a 4 fois plus de stockage. Il s’accompagne d’éléments qui sont eux bien visibles et avec lesquels le cycliste va interagir directement : le nouveau bouton d’allumage (Go 2) qui prend place sur le tube supérieur et le nouvel écran Evo 2.0 parfaitement intégré à la potence.

C’est de la tech mais ça a son importance, la led du bouton Go 2 peut générer des effets visuels, il intègre un petit haut parleur et même un capteur de luminosité. L’écran couleurs Evo 2.0 affiche lui un taux de rafraichissement à 60 Hz, des fenêtres personnalisables et livre toutes les informations nécessaires (et plus encore) pour apporter du confort à ses sorties (y compris l’affichage de la navigation si on le souhaite).

Le tout est complété par les « shifters » RideControl 4. De toutes petites commandes (un bouton haut, un bouton bas, un petit clic central) qui, là encore, s’intègrent parfaitement au cockpit et permettent d’avoir à la fois une prise en main très simple et un guidon à la présentation parfaitement épurée.

A gauche on gère le niveau d’assistance et le comportement moteur, à droite – sur les transmissions électroniques – une seconde commande remplace la commande de dérailleur et permet de bénéficier d’une symétrie parfaite du cockpit.
Plus de sécurité pour le pilote…
Outre cet excellent travail sur le cockpit du Explore E+ (câbles réduits au minimum, aucune vis visible, nouvelles poignées ergonomiques…), l’écosystème E+ apporte d’autres gros avantages, notamment côté sécurité (pour le pilote et son vélo). Deux points essentiels côté cycliste : l’intégration vraiment efficace d’un radar arrière et la présence de capteurs de pression au niveau des valves.

Les radars arrière à vélo, ce n’est pas nouveau, mais ce n’est pas si courant dans l’univers des vélos trekking/urbain, encore moins avec ce niveau d’intégration. Ici, le radar Aegis prolonge très esthétiquement le porte-bagages arrière et repère les véhicules qui arrivent par l’arrière avec une portée de 120 mètres, affichant leur position sur l’écran du vélo et permettant d’avoir des alertes visuelles et sonores annonçant un dépassement. Nous avons pu tester, ça fonctionne au poil.
Bonne nouvelle l’installation est « plug & play ». Deux vis et un câble suffisent à ajouter un radar à un modèle de l’Explore E+ qui n’en disposerait pas de série, avec un accessoire qui sera vendu en aftermarket autour des 100/150 €.

Les capteurs de pression des pneus, c’est un peu pareil. Ca fait son chemin sur les vélos typés performance, mais cela reste limité. Or, il suffit de démarrer le nouvel Explore E+ pour connaître la pression à laquelle sont gonflés ses pneus, en jetant un simple coup d’œil à l’écran. Une info toute bête et pourtant super importante puisque de ce paramètre vont dépendre le confort, le rendement, le grip, l’usure, etc.
On peut aussi définir des limites haute et basse et laisser le vélo nous alerter lorsqu’il faut remettre un coup de pompe. Pour les cyclistes expérimentés, ça peut paraître surfait, mais mettre aussi clairement cette information à disposition est loin d’être inutile. Cela fonctionne évidemment avec des valves spéciales, alimentées par une petite pile bouton conférant à la solution une très longue autonomie (600 h de vélo environ).
… et son vélo
Côté vélo, l’aspect sécuritaire est également renforcé avec géolocalisation, alarme, fonction de verrouillage du moteur par un code pin, ajout de l’autolock pour que le vélo se verrouille automatiquement selon certains paramètres, le tout en lien avec l’application Giant.

En nous penchant sur le porte-bagages, on remarque là encore des nouveautés bénéfiques. Un accessoire compatible Mik HD, capable de porter 27 kg (et réellement testé dans ces conditions), avec un gros tubage pour la rigidité, une visserie plus grosse mais esthétique, l’intégration très stylée du feu arrière. Et cela se poursuit du côté du cadre et de la transmission, où là encore rien ne dépasse et tout est très propre.
Le tout en conservant une ligne dynamique pour un vélo électrique de randonnée, avec une charge utile de 150 kg et une rigidité du cadre en alu améliorée de l’ordre de 20 à 35 % en fonction des zones. Bref, ce sont des détails pour certains, mais Giant a beaucoup travaillé pour améliorer par touches son vélo.
Trois versions pour la France
Un Explore E+ de 4e génération que Giant s’apprête à commercialiser dans quatre versions différentes, auxquelles s’ajoutera une cinquième variante basée sur l’ancienne plateforme cycle du modèle et sur laquelle sera proposée la toute nouvelle offre écosystème. Malheureusement, les ciblages marché font que nous n’aurons pas accès à toutes les versions en France, et notamment l’Explore E+ 0 équipée d’une transmission en Enviolo AutomatiQ, jugé trop élitiste et réservé à des marchés où ce genre de solutions onéreuses trouvent davantage leur public.

Dans nos contrées seront proposés l’Explore E+ 1 et 3, ainsi que la version 4 (basée sur l’ancienne plateforme) qui sera la plus accessible. Deux modèles qui ne diffèrent que sur quelques points précis. Tous deux sont proposés en deux formes de cadre (double diamant ou mid), cinq tailles au total (du S au XXL) mais des coloris différents : bleu métallique pour le 1, marron ou terracotta pour le 3.

Ils embarquent tous deux l’ensemble des nouveaux éléments de l’écosystème présentés plus haut, mais le 3 se contente d’une transmission Shimano Deore 10 vitesses avec des shifters traditionnels, tandis que le 1 est doté d’une transmission Shimano Cues Di2 11 vitesses électronique, et bénéficie donc d’une seconde commande RideControl 4 sur la droite du cintre. Autre différence, la version 3 dispose d’une tige de selle traditionnelle quand le 1 a droit au Giant Contact Switch, une tige de selle télescopique qui facilitera les changements de position sur le vélo en fonction des situations.

S’ils partagent le même cadre aluminium complété d’une fourche suspendue SR Suntour XCR34 2CR offrant 100 mm de débattement, ils n’embarquent pas les mêmes freins : l’Explore E+ 1 a droit à des freins Shimano Deore 4 pistons avec un rotor de 203 mm à l’avant, tandis que le 3 est équipé de Tektro HD-M280 à 2 pistons venant mordre des disques de 180 mm.
Plus grosses batteries, moteur performant
Outre un changement de phare à l’avant, la dernière différence notable est que le modèle 1 est livré avec une batterie de 800 Wh de capacité tandis que le 3 dispose d’une batterie 625 Wh. C’est, dans les deux cas, une évolution notable par rapport aux précédentes générations de l’Explore E+. Des batteries qui alimentent toute l’électronique du vélo et dans lesquelles le moteur pédalier SyncDrive Pro2 co-développé avec Yamaha va chercher son énergie. Un moteur au couple maximal de 85 Nm qui est apprécié pour son silence de fonctionnement, sa belle capacité d’entrain et son rendement flatteur.
Nous avons pu retrouver ces qualités durant notre essai et pu constater que la programmation dont en ont fait les ingénieurs de chez Giant parvient à fournir un pédalage très naturel avec un moteur assez doux, mais à l’assistance tout de même bien punchy dans les modes les plus élevés. Un essai aux terrains variés lors duquel nous avons également été assez étonnés par la sobriété du système compte tenu des estimations d’autonomie restante affichées.

Ce serait un point à valider lors d’un véritable test au long cours, mais on sait que ces moteurs offrent de bons rendements pour avoir pu les tester sur de précédents vélos et cela a l’air d’être une fois encore le cas. Une chose est sûre, sans même aller forcément chercher la batterie 800 Wh, il y aura de quoi assurer de longues promenades au guidon de ce vélo de trekking électrique. Notez la possibilité d’ajouter un prolongateur d’autonomie (250 Wh) en option.

Vous l’aurez noté, on n’a pas fait mention du radar Aegis. Pour cause, les versions proposées en France n’en seront pas équipées de série, seul l’Explore E+ 0 ayant droit à cette intégration de série. Pas de panique, il suffira d’opter pour ce radar en option ou se le procurer plus tard si on le souhaite, l’installation étant réellement enfantine.
Une prise en main très agréable
Mais alors, que retenir de notre virée au guidon de ces Explore E+ de Giant (au pluriel, car nous avons eu la chance de pouvoir essayer plusieurs versions) ? Ils promettent, sans grande surprise, d’être ces très bons vélos électriques à tout faire qu’ils ambitionnent d’être. Vous l’avez compris, on apprécie réellement le travail réalisé par Giant pour proposer un niveau de finition et d’intégration de haut niveau. Les vélos ont des lignes qui restent assez fines et cachent bien leur poids, autant que leurs capacités. Il n’y a rien qui ne dépasse et les éléments de l’écosystème sont parfaitement présentés.

Après quelques heures à rouler sur l’asphalte, les graviers, des sentiers forestiers et quelques portions un peu plus cassantes, on ressort assez enthousiasmé par la capacité du vélo à passer partout et à offrir une assistance très discrète mais toujours facilitatrice.
Sans être une fourche de VTT, celle de l’Explore E+ reste suffisamment dynamique pour apporter du confort mais également du contrôle lorsque le rythme s’accélère, et le cadre nous a prouvé sa capacité à réagir de manière énergique. Pour sûr, c’est un vélo qui peut être aussi sage et confortable pour les trajets du quotidien, que joueur et vif si l’on a envie de s’amuser. Et c’est bien là, d’ailleurs, tout l’attrait de ces VAE à la sauce SUV qui couvrent une très large palette d’usage.

Nous avons été globalement très satisfaits des pneus montés (Crosscut Gravel 2 de 57 mm de large). Le volume d’air est assez conséquent et le grip suffisant vus les terrains visés, tandis que la perte de rendement est bien sûr compensée par la magie de l’électrique. Côté freins, les Tektro du Explore E+ 3 font le job mais passer sur les Deore à 4 pistons fait une différence notable, tant au niveau du mordant que de la prise en main des leviers.

Un Explore E+ 1 qui a aussi le gros avantage de la transmission électronique (plus réactive et précise) et de la tige de selle télescopique (une fois qu’on y est habitué, difficile de s’en passer sur les longues balades aux terrains variés et aux sections un peu techniques).
Un positionnement tarifaire correct
Dans les deux cas, les clients bénéficieront de tous les équipements qui feront du vélo un véritable allié au quotidien : béquille, garde-boues en aluminium, porte-bagages compatible Mik HD et avec les sièges enfants, les sacoches et les paniers. Mais à quels prix ?
L’Explore E+ 3 sera proposé au tarif de 3600 € TTC, tandis que l’Explore E+ 1 avec sa batterie 800 Wh, sa transmission Di2, ses freins Shimano Deore sera vendu 1000 € de plus, soit 4600 € TTC.
Des tarifs plutôt en phase avec ceux du marché des gros VTC électriques, qui font de ces nouveaux Explore E+ des vélos correctement positionnés avec une offre modernisée, que ce soit au niveau des composants ou de l’écosystème en général. Les plus petits budgets seront donc réorientés vers l’Explore E+ 4 : il s’agira pour rappel d’un vélo monté sur la plateforme cycle de l’ancienne génération, mais avec tout de même accès aux nouveautés de l’écosystème. Cela permettra à Giant de le proposer à 3000 €.
- Publié le 23 septembre 2025