Vélos pliants Publié le 21 décembre 2025

Test – Lulu Bike : l’étonnant vélo pliant français qui veut faire de l’ombre à Brompton

Avec son cadre acier fabriqué en France, le Lulu Bike revisite le vélo pliant avec un ingénieux système de roue coulissante. Léger, polyvalent et soigné dans ses détails, il allie robustesse artisanale et compacité pour séduire autant en ville qu’en escapade.

Pour

  • Fabrication française, démarche artisanale et écologique.
  • Système de roue arrière coulissante innovant, facilitant un pliage compact.
  • Finitions honnêtes malgré la petite production.
  • Polyvalence remarquable : ville, chemins, randonnée.
  • Poids contenu (13,9 kg).
  • Très bonne maniabilité et dynamisme.
  • Freinage Shimano fiable et performant.

Contre

  • Quelques finitions encore artisanales (câbles, papillon de charnière).
  • Pédales un peu glissantes et étroites en usage sportif/hors route.
  • Garde-boues sans bavettes.
  • Transmission Shimano Claris perfectible en réactivité/précision.
7.5

Le Lulu Bike Sport est un vélo pliant polyvalent. Il est capable de nous déplacer en centre ville avec dynamisme et fun, offre un confort et des développements suffisants pour attaquer sereinement des trajets périurbains plus longs, et peut même se muer en vélo compact de randonnée, même sur sentiers. Le système de roue arrière coulissante est une belle idée et il permet d’obtenir une position semi-pliée très pratique pour le multimodal. Tout n’est pas encore parfait et les compromis auxquels se livre la marque pour concilier prix accessible, poids raisonnable et finitions soignées restent un jeu d’équilibriste. Le résultat est convaincant une fois sur la selle, car le Lulu Bike est un chouette vélo à rouler. Sans nul doute, il gagne à être connu.

Présentation

Le Lulu Bike est un vélo pliant conçu et assemblé dans l’Oise, sur un cadre en acier chromoly fabriqué en France. Il s’attaque aux grands noms de ce segment avec une approche des plus originales : les bases arrière de ce petit vélo à roues de 20″ disposent de coulisses, ce qui permet de rentrer la roue arrière lorsque l’on plie le vélo pour gagner en encombrement. Nous n’avions jamais vu ça.

C’est d’autant plus remarquable quand on sait qu’il est le fruit du travail d’un seul homme, Guillaume Lurois, un ingénieur passionné qui n’a de cesse de peaufiner sa recette depuis que nous avons vu le Lulu Bike pour la première fois, au printemps 2024. Aujourd’hui, le Lulu Bike est proposé en trois versions : City (8 vitesses / 13,8 kg / 1850 €) ; Sport (2 x 8 vitesses / 13,9 kg / 2280 €) / Electric (8 vitesses / moteur et batterie Annad / 16,8 kg / à partir de 2700 €).

Des vélos aux composants sélectionnés avec soin par la jeune marque, avec des objectifs très clairs en tête : obtenir un vélo fiable et robuste, taillé pour les aléas du quotidien comme pour l’aventure ; ne pas sacrifier son poids car un vélo pliant doit rester léger ; offrir le meilleur compromis possible en termes de coût pour ne pas faire exploser le prix du vélo.

Pour ce test, c’est la version Sport que le fondateur de MyLuluBike nous a laissés utiliser pendant plus d’un mois. Un vélo agrémenté du porte-bagages Lulu Bike Rack qui sera proposé à partir de début 2026. Il ajoute au vélo une capacité de charge arrière de 25 kg. De quoi doper ses capacités utilitaires et l’envisager dans une multitude de situations, jusqu’au voyage à vélo.

L’objectif de MyLuluBike est évidemment de vendre suffisamment de vélos pour pouvoir lancer de plus grosses séries de production, bénéficier d’économies d’échelle et pouvoir améliorer certains aspects de son vélo qui fleurent encore bon l’artisanat (l’acheminement des câbles, le papillon de serrage de la charnière assez basique, etc.).

Ceci dit, le vélo affiche déjà un niveau de finitions très correct et une cohérence visuelle qui ne choque pas. On voit bien que l’on n’est pas face à un vélo de grand groupe produit en série, mais c’est aussi ce qui fait le charme du projet et de ce vélo proposés en deux coloris : noir ou rouge. La problématique du double haubans pour supporter les bases arrières coulissantes a par ailleurs été plutôt bien gérée pour ne pas trop alourdir la présentation du vélo.

Surtout, on apprécie le soin apporté par Guillaume Lurois à certains détails pratiques. Le mécanisme de blocage de la roue arrière coulissante est extrêmement efficace et pratique à utiliser, tout comme le travail réalisé sur l’aimant qui maintient les deux roues parallèles en position plié. C’est souvent un point qui fâche sur les vélos pliants avec des aimants trop peu puissants, ici tout reste bien en place.

Bien vu, également, la petite béquille intégrée derrière le dérailleur pour la position pliée ou le guide chaîne qui permet de plier/déplier le vélo sans souci. Le créateur du vélo est vraiment attentif à chaque détail et cela se ressent dans son utilisation.

Enfin, pour conclure cette présentation complète, il nous faut préciser que le Lulu Bike fait partie des tous premiers vélos à être labellisés par le Cycle Score et l’Indice France Vélo. Ils permettent de noter l’impact écologique et social des vélos en prenant en compte leurs lieux et modes de conception et fabrication, tout en évaluant la valeur ajoutée du produit final réalisée en France. Dans ces deux registres, le Lulu Bike se distingue avec les meilleures notations possibles.

Confort

Comme tous les vélos pliants, ou presque, le Lulu Bike est proposé en taille unique. Il est pensé pour convenir aux cyclistes mesurant entre 1m50 et 1m95. Dans la famille, que l’on mesure 1m65 ou 1m85, on s’y est senti plutôt à notre aise, avec une position forcément plus relevée pour madame et davantage engagée et sportive me concernant.

Petit vélo rigide oblige, la partie confort s’appuie essentiellement sur le coussin d’air des pneus, le moelleux de la selle et le grip des poignées… sans oublier les pédales, point de contact essentiel du cycliste avec sa monture.

Côté pneus, MyLuluBike a fait le choix de pneus cross de chez Schwalbe. Des modèles Billy Bonkers de BMX à flancs marrons (pour le style) et petits crampons (pour l’accroche). En 20″ et avec de tels pneus en première monte, le Lulu Bike est forcément comparé au G Line de Brompton, vélo pliant d’aventure de l’incontournable fabricant britannique.

Un choix qui donne indéniablement du caractère au vélo, et pas que d’un point de vue esthétique. Cela l’autorise en effet à quitter l’asphalte pour arpenter les sentiers avec aisance, qu’ils soient cyclables et stabilisés, voire un peu plus défoncés pour les plus téméraires.

Des pneus de 2″ de section (50 mm), assez légers pour ne pas entacher la maniabilité du vélo, offrant un grip vraiment satisfaisant sur les sols meubles et sec (sable, graviers). Par temps humide, c’est forcément moins probant, mais sur l’asphalte le plaisir de rouler est préservé, la perte de rendement plutôt maîtrisée et ces pneus restent assez silencieux.

Quant au confort, avec la bonne pression de gonflage, ils parviennent à gommer les petits défauts de la chaussée de manière efficace, sans faire de miracles non plus. On est globalement au niveau de ce que propose le G Line sur cet aspect, ce qui est une belle référence car tous les aficionados de Brompton ont loué le gain très sensible en confort par rapport aux « B » traditionnels en 16″ et pneus fins. Le travail de l’acier sous les contraintes d’un pilote de 85 kg aide aussi certainement sur ce point.

Le choix de la selle est, sur le papier, plutôt adapté au profil de ce vélo pensé pour accompagner le cycliste du quotidien mais également répondre présent sur de plus longues balades. Dans les faits, et de manière assez personnelle, cette Selle Italia Sport Gel Flow n’est pas un modèle qui me convienne vraiment. Pas pour l’échancrure qui permet de pédaler en évitant les frottements, mais pour une simple histoire de largeur et d’ischions. Chacun pourra évidemment la changer pour un modèle adapté à sa morphologie si besoin. Changer une selle sur un vélo étant à la portée de n’importe qui.

Rien à dire par contre du côté des poignées. De marque Ergon, elles offrent un très bon grip et participent à la confiance et au contrôle que l’on peut avoir dans la direction. Côté pédales, le Lulu Bike embarque des modèles Marwi qui sont excellentes sur le pliage et proposent un grip façon papier de verre. Leur largeur et leur accroche sont correctes à la ville, peu importe le type de chaussure, mais on aurait aimé des pédales un peu plus larges et à picots dès que le rythme s’accélère en dehors de la route. Par gros temps, elles peuvent être un poil glissantes.

Idem, en off road, on aurait parfois aimé disposer d’un cintre un peu plus large lorsque l’on s’amuse à pousser le vélo dans ses retranchements. Mais le cintre plat de 600 mm de large reste un bon compromis pour maximiser la polyvalence du vélo, entre réactivité et maîtrise des trajectoires dans la circulation urbaine. A noter que MyLuluBike propose deux cintres différents à ses clients : fixe comme ici, ou pliant avec des poignées que l’on va pouvoir détacher lors du pliage pour gagner 4 cm d’encombrement en profondeur.

Le pliage, nous y voilà. C’est, avec le poids et les dimensions, une donnée essentielle pour tout vélo pliant qui se respecte. Le Lulu Bike innove dans ce domaine avec sa roue arrière que l’on va pouvoir faire coulisser pour la rapprocher du tube de selle. C’est d’ailleurs la première étape de la cinématique de pliage, et elle permet tout de même de rentrer cette roue arrière sur 15 cm, ce qui octroie un gain important en matière d’encombrement.

Grosso modo, on peut voir cette étape comme celle qui, chez Brompton et d’autres marques qui s’en sont inspirées, consiste à soulever le vélo pour faire passer la roue arrière sous le cadre. Avec le Lulu Bike, la gestuelle semble plus naturelle de prime abord et, à l’usage, cela reste très facile et pratique.

Une fois la roue rentrée, on déverrouille la charnière du tube horizontal du cadre et l’on peut alors replier le vélo en deux en faisant pivoter le guidon pour venir se faire rencontrer les deux aimants de maintien. On obtient une position de pliage intermédiaire, guidon et selle levés, qui est très pertinente pour prendre les transports. Cela évite d’avoir à plier entièrement le vélo mais permet déjà un énorme gain en encombrement. Et pour repartir, il n’y a que deux étapes à faire : déplier le vélo et tirer sa roue arrière.

Pour le pliage complet, il faudra plier la direction à l’aide d’une seconde charnière très simple d’utilisation, rentrer la selle et plier les pédales. C’est assez efficace et cela permet d’obtenir un vélo qui, plié, mesure 74 x 56 x 39 cm.

C’est mieux que le Brompton G Line (72 x 67 x 41 cm), mieux aussi qu’un Tern Link D8 (79 x 72 x 38 cm) et dans les eaux d’un Vello Bike Rocky (79 x 57 x 29 cm), pour le comparer avec d’autres vélos pliants musculaires en roues de 20″. Sans surprise, un Brompton C Line à roues de 16″ reste plus compact (64 x 56 x 27 cm) mais sera moins polyvalent et confortable.

Quant au poids, là encore, le Lulu Bike s’en sort bien face à la concurrence. 13,9 kg dans cette version Sport (un peu plus sur notre modèle de test équipé du porte-bagages), c’est 1 kg de mieux environ que le Brompton G Line, mais un peu plus lourd tout de même que le Link D8 de Tern qui démarre à 12,1 kg avec son cadre en aluminium. On peut évidemment trouver des vélos pliants beaucoup plus légers, mais les efforts réalisés par Guillaume Lurois pour obtenir un poids correct (jusqu’aux chambres à air Tubolito…) ne sont pas vains.

Au quotidien, le Lulu Bike est donc un vélo qui se manipule aisément, qu’il faille le pousser, le soulever, le plier, etc. Il trouve également plutôt facilement sa place dans un coffre de voiture, conserve un encombrement raisonnable dans le RER et se fera oublier dans un coin au restaurant ou sous un bureau. Bref, on profite de tous les avantages d’un vélo pliant, y compris en matière de lutte contre le vol.

Performances

Une fois en selle, comment se comporte ce Lulu Bike ? La première chose qui nous vient en tête à l’issue de ce test, c’est la très grande polyvalence de ce vélo avec lequel on peut « tout faire » ou presque. Si l’on ne doute pas que les 8 vitesses de la version de base sont déjà largement suffisantes pour couvrir un grand nombre de situations, avec le double plateau de cette version « Sport » on peut d’autant plus sereinement répondre à tous les cas de figure.

Cela veut dire disposer de petits développement pour affronter les côtes les plus raides et les plus longues, sur route comme sur sentiers. Mais aussi disposer d’une belle allonge sur les gros développements pour gagner en vitesse sur le plat et avaler de plus grandes distances de manière confortable. Parer à toute éventualité, une promesse toujours rassurante lorsqu’on enfourche son vélo, que ce soit pour quelques kilomètres ou pour de plus longues balades.

Cette transmission, MyLuluBike la compose de plateaux Spécialités T.A. de 32 et 46 dents, associés à une cassette 11-32. Cela permet de trouver aisément le développement adapté à la situation pour conserver un pédalage en cadence. Les roues de 20″ offrent un compromis idéal, apportant compacité et nervosité, sans trop pénaliser le confort ou la capacité du vélo à engloutir du kilomètre.

La ville est définitivement un bon terrain de jeu pour le Lulu Bike. Ses petites roues permettent de démarrer et relancer rapidement, et son empattement très court facilite les changements de direction permanents. Sans surprise, c’est très maniable et l’on retrouve ce petit côté BMX si plaisant qui colle aux petits vélos.

C’est un vélo parfait pour enchaîner les déplacements urbains. Facile à porter. Facile à ranger. Et ce sans sacrifier le style ni la possibilité de rendre chaque déplacement assez fun. Au guidon du Lulu Bike, aucun trajet n’est morose, et c’est une grande qualité. Avec la possibilité, on le rappelle, d’emprunter les chemins à n’importe quel moment pour varier les plaisirs.

Hors du bitume, on retrouve le plaisir que nous avions pu prendre avec un Brompton G Line, découvrant un vélo qui, avec ses pneus à crampons, devient un compagnon de balades très agréable en bord de canal, chemin forestier, sentier divers et variés. Le fait qu’il soit pliant facilite également les aventures à distance et permet de partir facilement avec son vélo en WE ou en vacances. Et pour peu que l’on soit un minimum téméraire face aux sentiers bien cabossés, on sera surpris des capacités de franchissement que conservent ces petits vélos, toujours avec une bonne dose de fun.

Sur les terrains très changeants, le double plateau rappelle de vieilles sensations et oblige à bien jongler entre les vitesses, et à composer avec une transmission mécanique Shimano Claris qui n’est pas ce qui se fait de plus performant en termes de réactivité ou de précision. Toutefois, il est évident que les cyclistes que cible en réalité le Lulu Bike auront une approche plus tranquille et ne seront pas pénalisés par des dérailleurs qui assurent l’essentiel.

Il bénéficieront, en outre, d’un freinage de qualité. MyLuluBike a opté pour des freins Shimano MT201 fidèles à leur réputation. Ils offrent un excellent rapport performances / prix et sont tout à fait adaptés aux besoins de ce vélo pliant.

Equipement

En matière d’équipements, le Lulu Bike est livré avec l’essentiel. On y trouve une paire de petits garde-boues enveloppants signés SKS. Leur adaptation sur le vélo est correcte, mais on regrette l’absence de bavette à l’avant pour mieux protéger les chaussures des projections (et potentiellement à l’arrière pour protéger les cyclistes qui suivent d’assez près sur la piste cyclable).

Le vélo est également équipé d’une petite béquille latérale à l’arrière. Basique et légère, elle suffit amplement à maintenir le vélo debout lorsque nécessaire.

MyLuluBike livre également son vélo d’un éclairage avant à led rechargeable en USB. Nous ne l’avons pas eu pour ce test. Il est certainement assez basique et il faudra le compléter d’un éclairage arrière si l’on roule de nuit, comme l’impose la législation.

Ce qui est plus intéressant, c’est le travail de la marque pour proposer une option porte-bagages. Amovible sans outil avec des jambes de force clipsables, le Lulu Bike Rack peut porter jusqu’à 25 kg et accueillir diverses sacoches. Il ne gène absolument pas le pliage du vélo et peut être légèrement incliné pour ne pas impacter son encombrement. Un accessoire super utile pour donner au vélo davantage de capacités utilitaires, que ce soit lors de ses déplacements quotidiens ou pour des balades au long cours.

Notons par ailleurs que si le cadre du Lulu Bike ne présente pas de points de fixation additionnels, on retrouve deux inserts sur chaque fourreau de la fourche. Ils permettront d’équiper des cages de fixation pour de la bagagerie ou des accessoires.

Conclusion

Pour

  • Fabrication française, démarche artisanale et écologique.
  • Système de roue arrière coulissante innovant, facilitant un pliage compact.
  • Finitions honnêtes malgré la petite production.
  • Polyvalence remarquable : ville, chemins, randonnée.
  • Poids contenu (13,9 kg).
  • Très bonne maniabilité et dynamisme.
  • Freinage Shimano fiable et performant.

Contre

  • Quelques finitions encore artisanales (câbles, papillon de charnière).
  • Pédales un peu glissantes et étroites en usage sportif/hors route.
  • Garde-boues sans bavettes.
  • Transmission Shimano Claris perfectible en réactivité/précision.

Note

7.5

Le Lulu Bike Sport est un vélo pliant polyvalent. Il est capable de nous déplacer en centre ville avec dynamisme et fun, offre un confort et des développements suffisants pour attaquer sereinement des trajets périurbains plus longs, et peut même se muer en vélo compact de randonnée, même sur sentiers. Le système de roue arrière coulissante est une belle idée et il permet d'obtenir une position semi-pliée très pratique pour le multimodal. Tout n'est pas encore parfait et les compromis auxquels se livre la marque pour concilier prix accessible, poids raisonnable et finitions soignées restent un jeu d'équilibriste. Le résultat est convaincant une fois sur la selle, car le Lulu Bike est un chouette vélo à rouler. Sans nul doute, il gagne à être connu.

Confort
8
Performances
7.5
Equipement
7

Caractéristiques

  • Matériau cadre
    Acier
  • Diamètre de roue
    20"
  • Pneus

    Schwalbe Billy Bonkers 2"

  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Garde-boue
    Oui
  • Poids
    14 kg
  • Transmission
    Chaîne

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.


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