Vélos cargos électriques Publié le 26 octobre 2025

Test – Gaya L’Original : en 2 ou 3 places, le futur best seller de la marque

Gaya poursuit sa route avec L’Original, un vélo cargo électrique moderne et accessible qui remplace ses premiers modèles (Le Compact, Le Cargo). Inspiré de L’Incroyable, il en reprend les qualités essentielles tout en simplifiant certains éléments pour séduire un public plus large. Nous testons ses deux déclinaisons : Le Court et Le Long.

Pour

  • Design moderne et différenciant.
  • Confort global (fourche suspendue, selle, pneus).
  • Équipement riche et sécurisant (clignotant, klaxon).
  • Bon rapport prix/prestations.
  • La gâchette, plus qu’un gadget.
  • Freins rassurants.

Contre

  • Pas de capteur de couple sur Le Court.
  • Moins de réglages ergonomiques que L’Incroyable.
  • Autonomie moyenne avec la batterie de base.
  • Moteur un peu bruyant à haut régime.
7.5

Avec L’Original, Gaya affirme son approche du vélo cargo urbain et familial : le design est modernisé sur la base de L’Incroyable, le confort reste appréciable et l’équipement sécurisant. Cela en fait une alternative cohérente à son modèle tout suspendu, offrant toujours le choix entre 2 ou 3 places avec deux vélos aux comportements propres (plus agile ou plus stable). Plus abordable, il se distingue par une prise en main intuitive et séduira les néo-cyclistes. Seul regret, l’absence de capteur de couple sur Le Court.

Présentation

Au printemps dernier, la marque parisienne Gaya a lancé L’Incroyable, son vélo cargo électrique de seconde génération, bonifiant et modernisant la recette du premier. Un vélo qui, de notre point de vue, a apporté pas mal de maturité à ce jeune fabricant qui a su imposer ses idées autant que son image pour se faire une place sur un marché compliqué et très concurrentiel.

Gaya garde le rythme et profite de l’automne pour lancer L’Original. Un vélo pensé et conçu pour remplacer son premier vélo, afin d’avoir une offre plus complète et pertinente tout en capitalisant sur le travail effectué sur L’Incroyable. Il suffit de regarder les trois vélos pour se rendre compte que L’Original a toute sa place et va avantageusement remplacer le premier vélo Gaya qui prend un petit coup de vieux à côté.

Pour autant, Gaya continue a déployer son identité singulière et L’Original ne réinvente pas la roue. C’est un vélo cargo électrique, décliné en deux versions que nous testons ici : L’Original, Le Court pouvant transporter un passager ; et L’Original, Le Long pouvant accueillir deux passagers. En gros, un midtail et un longtail dont la plateforme arrière atteint les capacités de charge de L’Incroyable, soit 80 kg (et 170 kg au total). Tous deux – toujours assemblés en France par Arcade Cycles – adoptent un cadre plus moderne, retravaillé sur la base de L’Incroyable, accompagné d’une fourche suspendue à l’avant.

Mais alors, Court et Long, quelles différences ? La première, c’est évidemment la longueur du vélo dont dépendent son encombrement et son poids. Le Court mesure 175 cm et pèse 34 kg, contre 196 cm et 36 kg pour le Long. Ils sont sont propulsés par un moteur arrière développant 50 Nm de couple, mais le Court se contente d’un capteur de pédalage quand le Long bénéficie d’un capteur de couple pour offrir un pédalage plus naturel. Enfin, les prix diffèrent, évidemment. L’Original, Le Court est vendu à partir de 2300 €, tandis que Le Long est proposé à partir de 2800 €.

Et face à L’Incroyable ?

L’Original est plus à voir comme une version light de L’Incroyable qu’une version boostée du premier Gaya. Qu’il soit Court (2900 €) ou Long (3400 €), L’Incroyable conserve quelques atouts notables pour justifier son prix de vente plus élevé : la suspension arrière pour le confort du pilote et de ses passagers ; la géolocalisation du vélo intégrée de base ; une potence réglable en inclinaison pour améliorer sa position et le placement du guidon ; une tige de selle télescopique hydraulique pour faciliter le partage du vélo et son réglage.

Un vélo porteur et costaud, c’est bien, des accessoires pour améliorer ses capacités, c’est mieux. Comme les autres vélos Gaya, cet Original peut évidemment être adapté à différents cas d’usage via différentes options : repose-pieds escamotables, poignée, coussins, barres de maintien ou sièges enfants… la marque propose de nombreuses possibilités. De quoi, également, faire évoluer son vélo au gré de ses besoins.

Sur Le Court, le kit adulte (coussin, pare-jupes, cale-pieds) est vendu 120 €, le kit junior avec barres de maintien 240 €, le kit enfant avec siège 150 €, la poignée d’amour 70 € et les barres latérales seules 120 €. Sur Le Long, le kit 2 enfants est à 400 € et le kit adulte (avec deux coussins) est proposé à 250 €.

Enfin, vélos « pop » par excellence, les Gaya n’hésitent pas à se balader de tous les côtés du nuancier de couleurs. Pour ce lancement de L’Original, la marque a jeté son dévolu le vert amande, le rose poudré et le bleu nuit pour Le Court, ainsi que sur le bleu majorelle, le beige moka et le jaune safran pour Le Long. A chaque fois, le client a le choix entre une selle et des poignées noires ou marron (+40 €).

Confort

En découvrant L’Original, on constate d’emblée les similitudes avec L’Incroyable, notamment sur l’avant du vélo qui est quasiment identique. Pour autant, au « jeu des 7 erreurs », les différences percent assez vite.

On apprécie de retrouver un cadre au design moderne et aux tubes plus solides. La section plus grosse et plus angulaire de ces tubes donne indubitablement un look bien plus actuel au vélo, comparé au premier vélo Gaya. L’absence de bras oscillant pour le montage de la plateforme arrière permet également à Gaya de revenir à une structure arrière toute intégrée au niveau des bases et des haubans, plus traditionnelle.

Légèrement plus court que L’Incroyable, L’Original conserve sa rigidité et sa robustesse. Il peut accueillir des cale-pieds courts et escamotables, toujours avec un pas de vis pour les fixer plus haut afin de s’adapter à la longueur de jambes des enfants, ou des repose-pieds plus longs et robustes en option.

Avec les précédents tubes et colliers de selle, les vélos Gaya – en taille unique – s’adressaient aux cyclistes mesurant de 160 à 195 cm. Si bien que pour certaines cyclistes, la seule option était de changer de selle pour un modèle moins épais afin d’être plus à l’aise sur le vélo. L’accessibilité a été améliorée sur L’Original grâce au nouveau levier de serrage antivol qui abaisse la taille minimale à 155 cm. Nous avons fait essayer à une connaissance mesurant 152 cm, elle s’est sentie très à l’aise sur le vélo.

En contrepartie, le réglage de hauteur de selle est un peu moins facile qu’avec la tige de selle télescopique de L’Incroyable, mais il se fait toujours sans outil et en quelques secondes. L’Original reste donc un vélo facile à partager au sein d’une même famille. La tige de selle graduée permet d’ailleurs à chacun de retrouver rapidement son réglage de prédilection.

Autre composant de réglage perdu par rapport à L’Incroyable, la potence inclinable grâce à un simple levier. Celle de L’Original est fixe, mais gagne un support de smartphone magnétique Shapeheart. On ne peut donc pas moduler facilement la position de ses bras au guidon, mais on peut utiliser plus facilement son smartphone sur celui-ci (à condition d’être équipé d’une coque de téléphone compatible).

Mais ce qu’il faut retenir, c’est que in fine on conserve une position décontractée et confortable, qui nous met en confiance au guidon du vélo. Et ce que l’on mesure autour d’1m60 ou plus d’1m80. D’autant que côté confort, L’Original est tout de même bien plus moelleux à rouler que le premier Gaya Compact. En effet, la fourche suspendue aux 70 mm de débattement et à la sensibilité correcte, la grosse selle épaisse à l’assise large ainsi que les pneus Kenda à gros volume d’air (2,40″ de section) permettent de profiter de trajets confortables.

On y perd forcément un peu par rapport à L’Incroyable tout suspendu (que ce soit le pilote, et plus encore ses passagers), mais cela reste très bien dans l’ensemble au niveau de la filtration et l’apport de la fourche est une vraie évolution notable par rapport à l’ancien vélo.

Quant au choix de pneus issus de la gamme trekking de Kenda et non de la gamme city, on le trouve pertinent : on ne note pas un volume sonore trop important au roulage sur l’asphalte, le grip est bon, et sans doute un peu meilleur sur chaussée humide tandis que l’on aborde sereinement les portions de routes un peu cabossées ou les chemins. Selon Gaya, ces pneus résistent mieux aux crevaisons que ceux du premier modèle.

Enfin, les points de contact sont plus soignés que sur les vélos Gaya que cet Original vient remplacer. On l’a dit, on reste sur une selle typiquement urbaine, large et épaisse, qui peut potentiellement générer quelques frictions à haute cadence, mais les vélos Gaya invitent plutôt à la sagesse et aux déplacements à la cool.

Les pédales pliantes à petits picots laissent place à des pédales avec un grip antidérapant un peu plus larges. Le pied accroche bien, même sous la pluie, et on peut utiliser sans soucis n’importe quel type de chaussure.

Quant aux poignées, c’est souvent la première chose que l’on ressent en montant sur un vélo et il est important de ne pas les négliger. Ergonomiques en caoutchouc, celles de L’Original proposent un grip correct et une bonne prise en main, que l’on porte des gants ou que l’on roule mains nues.

Côté passagers, enfin, personne ne s’est plaint de la qualité des coussins qui semblent pouvoir assurer de longs trajets sans occasionner de douleurs au popotin. Comme sur L’Incroyable, le porte-bagages est à la norme Mik HD et permet de changer de configuration aisément, pour alterner entre siège enfant et coussin par exemple.

Performances

Si nous avions testé la version compacte du premier vélo de Gaya et la version longue de L’Incroyable, avoir les deux versions (courte et longue) de L’Original en même temps nous a permis d’enrichir notre comparaison dans les capacités et les comportements de ces deux vélos qui partagent beaucoup mais n’offrent pas vraiment la même expérience de pilotage. Deux vélos, deux expériences de conduite.

En usage terrain, on voit aussi que Le Court est plus facile à garer que Le Long, plus imposant, surtout avec le kit enfants. Mais on remarque surtout que l’expérience est bien différente à cause d’un élément capital : le capteur de couple.

Ce composant, en lien avec le contrôleur du moteur, interprète la force mise dans les pédales par le cycliste et permet d’ajuster en temps réel l’assistance fournie par le moteur. Lorsque l’on appuie doucement sur les pédales, la puissance délivrée par le moteur est faible et inversement, lorsque l’on appuie fort dessus. Le capteur de couple offre donc un pédalage plus naturel et fidèle à celui que l’on connaît sur un vélo traditionnel.

Or, s’il est présent sur L’Original, Le Long, le capteur de couple fait défaut à L’Original, Le Court. C’est un arbitrage fait par Gaya pour conserver un prix d’entrée attractif avec cette version, mais c’est tout de même un peu dommage en termes de sensations de conduite, d’autant que le capteur de couple était bien présent sur les premières versions (Le Compact et Le Cargo).

Résultat, sur ce vélo, la version longue offre une expérience de pédalage plus agréable là où la version courte, plus nerveuse, pourra décevoir ceux qui attendent un comportement plus naturel. Conserver une allure réduite pour suivre le flux de la piste cyclable est par exemple plus difficile avec Le Court dont le moteur réagit en on/off même lorsque l’on se contente de faire semblant de pédaler. Il faut alors doser ses accélérations, jouer avec les différents modes d’assistance (Low, Medium et High) et même parfois avec les freins.

On conseillera donc à ceux qui envisagent d’acheter un Gaya au format réduit d’essayer, si possible, de rouler avec L’Original et L’Incroyable afin d’aiguiller leur choix. Et pour les néopratiquants optant pour la version courte de L’Original, apprendre à manier la bête dans son mode d’assistance le plus élevé qui pousse assez fort au démarrage et peut surprendre.

Pour le reste, la différence de poids n’est pas énorme entre les deux versions (34,1 kg pour Le Court, 36 kg pour Le Long). Tous deux partagent le même moteur fourni par Ananda (250 W, 48V) qui développe jusqu’à 50 Nm de couple.

S’il y a peu de dénivelé, cela suffit à propulser le vélo – même bien chargé – entre 20 et 25 km/h avec un agrément global qui reste agréable. Il n’y a que lorsque les pentes gagnent fortement en pourcentage que l’on sent réellement les limites de ce moteur. Cela ne l’empêche pas de grimper de longues portions bien pentues même avec deux enfants à l’arrière, il faut simplement savoir être un peu plus patient et accepter des ascensions autour des 15 km/h dans ce cas de figure.

3 modes d’assistance sont toujours proposés. Le mode Off permet de rouler à sec et de constater que l’assistance électrique redonne tout de même beaucoup de vivacité et de dynamisme au vélo. Le mode Low, lui, se réserva au plat et aux trajets à vide.

En mode Med, on retrouve un vélo à l’assistance ronde et plus équilibrée, alors que le mode High est le plus grisant à utiliser… même si c’est celui qui ira pomper le plus vite l’énergie de la batterie. Dès que l’on roule chargé et que de petites bosses s’annoncent, c’est le mode que l’on va naturellement privilégier, à moins de rester en Med et de jouer de la gâchette d’accélération lorsque nécessaire.

Sur Le Court, les choses sont donc un peu différentes et l’on va aussi se servir des modes d’assistance pour tenter de réguler sa vitesse en l’absence de capteur de couple. Sur cette version, on a pas mal utilisé le mode intermédiaire en ayant parfois recours à la gâchette. Ce mode offre un contrôle un peu plus intéressant de son allure et du vélo, même si forcément en mode élevé, avec la grande maniabilité de ce petit vélo à roues de 20″, on s’amuse pas mal, mais il ne faut pas avoir peur des relances intempestives, surtout à basse vitesse.

Côté cycle, Gaya reste sur une transmission à chaîne avec un dérailleur Shimano Tourney 7 vitesses et des shifters à gâchettes. Une transmission d’entrée de gamme qui est bien réglée et fait le job malgré tout. Avec une cassette 11-28, on conserve une aisance de pédalage sur toute la plage d’assistance du vélo et même un peu au-delà des 25 km/h pour l’accompagner en descente, jusqu’à 30-35 km/h environ.

On l’a dit, le vélo présente toujours une petite gâchette d’accélération que l’on peut solliciter pour aider le démarrage (jusqu’à 6 km/h) et les relances (un coup de boost lorsqu’on pédale en même temps). Une gâchette qui est tout sauf gadget et dont on apprend très vite à se servir dans tout un tas de situation. Si bien que pour pas mal de cyclistes, elle réduira sans doute le recours aux passages de vitesses. La gâchette peut même propulser le vélo à 25 km/h tant que l’on continue de pédaler.

On invitera toutefois les possesseurs de Gaya à bien entretenir leur transmission pour optimiser son fonctionnement et sa durée de vie.

Nous remarquons le passage de freins hydrauliques Tektro sur L’Incroyable à des freins hydrauliques Star Union sur L’Original, mais aucun souci rencontré lors de notre test : ça freine avec mordant et assez fort, on peut facilement arrêter le vélo en moins de 3 mètres lancé à 25 km/h même chargé. Rien à signaler non plus sur de longues descentes. Nous avons été globalement surpris – dans le bon sens du terme – par ces freins.

Equipement

C’est l’un des mantras de Gaya : proposer des vélos sécurisés et sécurisants. Sur un vélo, cela passe forcément par l’équipement. Un équipement dont la marque a bien compris qu’elle pouvait s’en servir pour donner de la personnalité à ses produits, tout en insistant sur des fonctions utiles pour faciliter la vie du cycliste et le mettre en confiance. C’est très bien vu compte tenu du fait que beaucoup d’acheteurs de Gaya sont des néopratiquants.

Pas mal d’éléments empruntent les codes du scooter ou de la vespa, raison pour laquelle les vélos Gaya ont su imposer leurs codes esthétiques singuliers. On retrouve sur L’Original les essentiels tels que des garde-boues enveloppants et efficaces en aluminium, peints de la même couleur que le cadre.

Il y a également le gros phare rond à l’avant, à la puissance d’éclairage agréable. Suivent les clignotants montés sur des bras souples pour éviter la casse. Un gage de sécurité supplémentaire sachant que tout le monde ne sera pas forcément à l’aise pour lâcher à une main avec ses enfants à l’arrière afin d’indiquer un changement de direction. Seul petit bémol, il faut plus d’une seconde entre le déclenchement du clignotant et son allumage, mieux vaudra donc anticiper au maximum.

On peut également parler du feu arrière, de bonne taille, bien visible, et intégrant une fonction « feu stop ». Son intensité lumineuse augmente lorsque le cycliste freine.

On poursuit sur la béquille double très solide, elle aussi dérivée de l’univers scooter. Elle est aussi simple qu’efficace et facile à mettre en place. C’est une belle satisfaction et elle mettra en confiance les passagers qui viendront s’installer à l’arrière.

On retrouve également un carter venant protéger la transmission et éviter les taches de cambouis sur le bas du pantalon. Quant à l’antivol de roue, il est bien intégré et particulièrement appréciable sur un vélo urbain, facilitant les arrêts minutes. Avec sa clé prisonnière et accompagné d’une chaîne plugin, cela offre une solution de sécurité idéale pour les courts arrêts, et l’on pourra y ajouter un antivol U plus costaud pour des stationnements plus longs et/ou risqués.

Enfin, à la sonnette des plus classiques, au tintement parfaitement identifiable, s’ajoute un klaxon. C’est une bonne idée même si l’on avait une préférence pour la sonorité plus scooter de la toute première version. Ici le son a un peu changé, mais la puissance est de mise pour attirer l’attention dans la circulation. A l’usage, on privilégie la sonnette sur les pistes cyclables et pour prévenir les piétons, mais le klaxon pour les interactions d’urgence avec les autres véhicules motorisés.

Enfin, il faut savoir que L’Original reprend le même cockpit, la même commande moteur, la même gâchette d’accélération et les mêmes shifters que L’Incroyable. On est donc ici aussi en terrain connu et c’est plutôt une bonne nouvelle car la marque avait beaucoup fait progresser ces éléments et l’ergonomie de son vélo pour concevoir L’Incroyable.

On retrouve donc une commande moteur à écran couleur assez large offrant une belle lisibilité, même en plein soleil. L’intégration de plusieurs fonctions de base fait plaisir et permet d’avoir toujours à portée de pouce gauche les changements de mode d’assistance, le déclenchement des clignotants (à impulsion) ou le coup de klaxon (en plus de la sonnette). On y trouve même un port USB pour venir charger son téléphone si besoin.

Téléphone qui pourra donc prendre place sur le support Shapeheart, mais il est possible de le remplacer pour un système SP Connect ou Quad Lock si on préfère.

Le tout fonctionne de pair avec une application mobile qui n’est pas du tout nécessaire au quotidien si l’on ne veut pas s’encombrer d’une charge mentale numérique supplémentaire, mais qui apporte tout de même son lot de fonctionnalités et informations. Claire, bien organisée et agréable à utiliser, cette application permet par exemple de consulter la carte d’identité de son vélo ou encore de le verrouiller/déverrouiller (ce qui peut aussi se faire à l’aide du badge NFC).

D’autant que dorénavant, tout est inclus de base, seule la « géosécurisation » étant proposée en option. Gaya facture l’installation du tracker GPS et l’activation du service pour un an au tarif de 300 € (60 € par an au-delà). C’est une fonction offerte sur L’Incroyable. Elle permet de localiser son vélo en temps réel mais aussi de le bloquer à distance. Des formules d’assurance vol/casse complémentaires sont également proposées.

L’accessoirisation en marche

Lors de notre passage au showroom Gaya du Quai de Valmy, nous avons pu échanger avec la cofondatrice Amélie Guicheney sur les futurs développements de la marque et elle nous a confié qu’après les lancements de L’Incroyable et de ce nouvel Original, l’attention allait pouvoir être remise sur les accessoires. De nombreuses idées et prototypes sont restés dans les cartons ces dernières années et il est temps de les ressortir pour doper les capacités et configurations possibles des vélos.

Nous avons même pu voir certains de ces futurs accessoires encore en développement, mais ne pouvons malheureusement pas encore en parler. Tout juste pouvons-nous dire qu’après avoir développé une gamme complète d’accessoires pour le transport de personnes, Gaya devrait s’atteler à proposer davantage de solutions pour les autres tâches qui incombent à un vélo cargo comme le transport de marchandises, au niveau du rack avant comme de la plateforme arrière.

Autonomie et charge

Pour L’Incroyable, Gaya avait fait évoluer sa batterie et lui avait trouvé un nouvel emplacement rendant son insertion et son extraction bien plus pratiques. Sans surprise, c’est un élément que la marque a conservé à l’identique sur son Original et c’est tant mieux.

Amovible et sécurisée à l’aide d’une clé unique (la même qui sert à verrouiller l’antivol de roue), elle a le bon goût d’intégrer une poignée de transport qui facilite ses manipulations au quotidien. Elle tient également debout lorsqu’on la pose, ce qui limite l’espace nécessaire pour la stocker et la charger.

La batterie de base offre une capacité de 460 Wh pour une autonomie estimée allant de 35 à 60 km. Pour notre test, que ce soit sur Le Court ou Le Long, nous avons pu bénéficier d’une batterie de plus grande capacité (700 Wh), proposée en option au prix de 200 €. La fourchette d’autonomie estimée par Gaya grimpe à 45-75 km.

Bien évidemment, l’autonomie réelle est dépendante d’un grand nombre de facteurs (mode d’assistance sollicité, dénivelé, forme et poids du pilote, poids transporté, météo, etc.).

Nous avions testé L’Incroyable Long avec la batterie standard et avions constaté une autonomie moyenne inférieure à 40 km en utilisant essentiellement le mode d’assistance le plus élevé et en roulant chargé d’un ou deux enfants la moitié du temps. Nous invitions alors les cyclistes ayant besoin d’avoir un rayon d’action assez large avec leur vélo à opter pour la batterie de plus grande capacité.

Et effectivement, avec la batterie 700 Wh (50 % de capacité supplémentaire), on mesure lors de nos essais une autonomie en hausse significative, atteignant les 50 km en restant uniquement sur le mode d’assistance élevé, et dépassant les 60 km en alternant davantage entre les modes et réduisant l’assistance sur le plat. Et ce toujours en roulant avec un ou deux enfants à l’arrière environ la moitié du temps.

Il faut néanmoins savoir qu’une fois descendu en dessous de 10 % de batterie restante, l’assistance fournie par le moteur voit sa puissance chuter drastiquement.

Quant à nos tests d’autonomie sur L’Original, Le Court, ils donnent des résultats assez similaires, voire un peu inférieurs en fonction de la manière dont on utilise le vélo. En effet, même si ce dernier est un peu plus léger et potentiellement amené à transporter moins de poids, l’absence de capteur de couple fait que son moteur envoie la pleine puissance plus régulièrement impactant l’autonomie. Ce qui est d’autant plus vrai, forcément, lorsque l’on use et abuse du mode d’assistance le plus fort.

Difficile néanmoins de calculer avec précision l’impact du modèle et de son poids sur l’autonomie, sachant que l’on ne roule pas forcément de la même façon, que l’on n’a pas le même poids, les mêmes passagers, les mêmes parcours, etc.

Enfin, concernant la charge de L’Original, sachez qu’elle peut se faire en laissant la batterie sur le vélo ou en l’emportant avec soi à proximité d’une prise de courant. Qui dit batterie plus grosse dit également plus de temps nécessaire pour la charger. Ce bloc de 700 Wh, nous avons mis environ 6h45 à le charger de 0 à 100 %. Sachant que les plus pressés pourront opter pour un chargeur 4A plus rapide, vendu 50 €.

Conclusion

Pour

  • Design moderne et différenciant.
  • Confort global (fourche suspendue, selle, pneus).
  • Équipement riche et sécurisant (clignotant, klaxon).
  • Bon rapport prix/prestations.
  • La gâchette, plus qu'un gadget.
  • Freins rassurants.

Contre

  • Pas de capteur de couple sur Le Court.
  • Moins de réglages ergonomiques que L’Incroyable.
  • Autonomie moyenne avec la batterie de base.
  • Moteur un peu bruyant à haut régime.

Note

7.5

Avec L’Original, Gaya affirme son approche du vélo cargo urbain et familial : le design est modernisé sur la base de L'Incroyable, le confort reste appréciable et l'équipement sécurisant. Cela en fait une alternative cohérente à son modèle tout suspendu, offrant toujours le choix entre 2 ou 3 places avec deux vélos aux comportements propres (plus agile ou plus stable). Plus abordable, il se distingue par une prise en main intuitive et séduira les néo-cyclistes. Seul regret, l'absence de capteur de couple sur Le Court.

Confort
8
Performances
7
Equipement
8
Autonomie
6.5

Caractéristiques

  • Prix
    2300 €
  • Matériau cadre
    Aluminium
  • Position moteur
    Moyeu arrière
  • Moteur
    Ananda M131
  • Couple moteur
    50 Nm
  • Capacité batterie
    460 Wh
  • Diamètre de roue
    20"
  • Type de freins
    Disque hydrauliques
  • Vitesses
    7
  • Tige de selle suspendue
    Non
  • Garde-boue
    Oui
  • Antivol de cadre
    Oui
  • Porte-bagage
    Oui
  • Poids
    34.1 kg
  • Transmission
    Chaîne

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.


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