Test – Sacoches Rockrider ADVT 900 : notre verdict après 1000 km pour ces sacoches de bikepacking Decathlon
Nous avons testé cette gamme complète de sacoches pour la randonnée à vélo, composée d’une sacoche de cadre, une pour le guidon, une autre pour la selle et deux placées de chaque côté de la fourche. Que valent les sacoches Rockrider ADVT 900 ? La réponse après 1000 km de vélo entre Venise et Mougins.
Pour
- Rapport qualité/prix.
- Etanchéité validée.
- Sacoches de fourche et de cadre très pratiques au quotidien.
- Capacité de la sacoche de selle.
- Fermetures par enroulement efficaces et simples.
- Nombreuses options de volumes dans la gamme.
- Valve de compression sur les grandes sacoches pour optimiser le volume.
Contre
- Poids total conséquent : plus de 2,5 kg à vide.
- Certaines sangles peuvent abimer la peinture du vélo.
- Sacoche de guidon peu pratique et difficile à remplir entièrement.
Après plus de 1 000 km entre Venise et Mougins, la gamme Rockrider ADVT 900 confirme que Decathlon sait concevoir des sacoches à la fois robustes, bien pensées et abordables pour le bikepacking et la randonnée à vélo. L’ensemble offre un bon équilibre entre capacité d’emport, protection contre les intempéries et facilité d’utilisation, avec quelques bémols sur le poids total et l’ergonomie de la sacoche de guidon. Les sacoches de fourche et la sacoche de cadre sortent clairement du lot pour leur praticité et leur accessibilité. Si l’on accepte le surpoids lié aux harnais et que l’on choisit soigneusement la répartition du chargement, ces sacoches constituent une solution fiable et polyvalente pour partir plusieurs jours en autonomie.
Présentation
Après une première gamme ADVT 900 (pour « adventure ») sortie sous la marque Riverside récemment abandonnée aux profits de Rockrider, Decathlon a renouvelé sa gamme de sacoches pour la randonnée à vélo et le bikepacking. Baptisée Rockrider ADVT 900, elle est plus aboutie et plus moderne. Decathlon a abandonné les coloris sombres pour un beige très actuel.

Nous avons utilisé les sacoches de fourche (une de chaque côté), la sacoche étanche de guidon et la sacoche étanche de selle. Ces sacoches bénéficient d’un indice de protection IPX6, c’est-à-dire qu’elles sont parfaitement étanches à l’eau dans toutes directions.
Nous avons complété l’installation par une sacoche de cadre de 9 litres et une petite sacoche à placer sur le tube supérieur. Contrairement aux autres sacoches parfaitement étanches, ces modèles se contentent d’un indice IPX3. Comme nous l’avons vu lors de notre périple, elles résistent bien à la pluie, mais l’étanchéité n’est pas assurée dans toutes les directions. On va donc y placer du matériel qui ne craint pas l’eau.
Ces deux sacoches s’accrochent très facilement sur le vélo et n’ont pas besoin d’accessoires supplémentaires, contrairement aux sacoches de selles, de guidon et de fourche. Ces dernières nécessitent un support spécifique qui coûte cher. Le harnais pour guidon Rockrider ADVT 900 est vendu 50 € alors qu’il faut compter 60 € pour le harnais de selle ADVT 900.
Le support pour les sacoches de fourche Decathlon n’était pas disponible pour le test (sa disponibilité reste limitée), nous avons donc opté pour un support de fourche Topeak acheté en dernière minute sur Amazon, un modèle en plastique à 20 € léger, pratique et robuste.
Comme souvent, Decathlon propose un très bon rapport qualité/prix pour ses sacoches dédiées à la pratique du bikepacking et de la randonnée à vélo.
Un peu de poids en plus
Concernant le poids des sacoches, nous avons sorti la calculatrice :
- Sacoche guidon (258 grammes) et harnais (482 grammes) : environ 740 grammes
- Sacoche cadre : 350 grammes
- Sacoche tube supérieur : 175 grammes
- Sac selle (215 grammes) et harnais de selle (510 grammes) : environ 725 grammes
- Sacoches fourche (166 grammes x 2) : environ 335 grammes
- Topeak Versacage (128 grammes x 2 sans les vis) : environ 260 grammes.
- Total : 2,58 kg
Les sacoches vides rajoutent donc déjà un peu plus de 2,5 kg au vélo.
Avec ses 9 litres de capacité pour 350 grammes, la sacoche de cadre bénéficie du meilleur ratio volume/poids. La sacoche de selle est intéressante avec une capacité pouvant grimper jusqu’à 15 litres pour 725 grammes. La sacoche de guidon est un peu moins intéressante. Si la capacité annoncée peut atteindre 15 litres, dans les faits, cette sacoche est coincée entre les deux côtés du guidon et sur notre vélo, il n’est pas vraiment possible de mettre plus de 8 à 10 litres pour un poids de 740 grammes (plus lourd que le combo harnais et sac de selle).
Les sacoches de fourches sont un peu plus intéressantes avec 8 litres de capacité pour un poids de 595 grammes. De plus, le poids est placé assez bas et il est donc moins handicapant dans la maniabilité du vélo.

Installation
Nous avons commencé par installer la sacoche de cadre et la sacoche de tube supérieur. Ce sont les deux sacoches les plus faciles à monter puisqu’elles n’ont pas besoin de support supplémentaire ou de harnais.
Pour la sacoche pour le tube supérieure, il suffit de la poser sur le tube puis de serrer les deux sangles sur le dessous et celle sous la potence. La compatibilité est assurée avec quasiment tous les vélos. Il faut juste prévoir assez de place sous la potence pour pouvoir mettre la sangle en place. Cette sacoche dispose également de trous de fixation sur le dessous. Elle peut donc se fixer à l’aide de vis sur un vélo dont le cadre dispose d’œillets de fixation sur le dessus du tube supérieur.

Même système pour la sacoche de cadre, on commence par fixer les trois sangles sur le tube supérieur puis les deux sangles au niveau du tube de selle puis les trois sangles sur le tube diagonal.

Les sangles velcro se placent sur le tube supérieur et sur le tube de la tige de selle. Cette sacoche est un peu moins universel puisqu’avec des dimensions de 47,3 (tube supérieur) x 33,5 cm (tube de selle) x 38,2 cm (tube diagonal), il faut d’abord vérifier qu’elle rentre dans la partie centrale de votre cadre.


Decathlon vend également une demi-sacoche de cadre qui se contente d’une capacité de 6 litres et même un modèle encore plus compact de 3 litres. Les fixations sont identiques.
Les trois sangles pour le tube diagonal sont logiquement un peu plus longues pour être compatibles avec les vélos avec un tube diagonal de gros diamètre.

Enfin, la dernière sangle vient se placer au niveau de la colonne de direction. Problème, le frottement de cette sangle a effacé en partie le logo de notre vélo Van Rysel GRVL AF Apex. Vous pouvez vous passer de cette sangle ou mettre une protection (un bout de chambre à air) pour prévenir les frottements. Elle a également laissé de petites traces sur le tube supérieur.


La sacoche de guidon nécessite l’installation d’un harnais qui va accueillir la sacoche. La fixation du harnais se fait à l’aide de deux sangles au niveau du guidon et une supplémentaire au niveau de la colonne de direction. L’espace entre les deux sangles est de 9,55 cm.


La sangle au niveau du tube de direction est un peu plus difficile à serrer. Cette sangle dispose d’un clip de verrouillage pour éviter qu’elle ne se desserre toute seule.


La sacoche de guidon en elle même se présente sous la forme d’un tube, une conception très basique qui permet une meilleure adaptation au contenu et permet d’accéder au contenu des deux côtés.

On va ensuite fermer la sacoche et la placer dans les harnais. En fonction de la place sur votre guidon, vous pourrez stocker entre 5 et 15 litres dans la sacoche : 5 litres avec 30 cm et jusqu’à 15 litres avec 60 cm (sur un VTT par exemple). Dernier détail, il faut bien remplir cette sacoche sous peine de voie la sangle du milieu sur la roue. Plus la sacoche est épaisse, moins la sangle va dépasser (logique).

Il y a trois sangles à serrer avec un système de verrouillage efficace. Les sangles bénéficient d’un crochet pour être retirées complètement plus facilement. On revient sur la praticité de ce système dans la partie pratique.

La sacoche de selle s’installe de la même manière. Il faut d’abord accrocher le harnais à la tige de selle : les deux sangles sur la tige de selle maintenues par un système de double velcro, puis deux sangles, plus petites, à fixer de chaque côté sur les rails de la selle.

Le harnais offre une belle profondeur pour venir accueillir la sacoche de selle étanche.

La sacoche de selle ne dispose que d’une seule ouverture à enroulement pour la rendre étanche. La valve permet d’évacuer l’air. On y revient dans la partie pratique.

La sacoche est maintenue en place par deux sangles avec un système de crochet avec blocage des boucles.

Le montage des sacoches de fourche nécessite un support. Face à l’indisponibilité du support Rockrider, nous avons opté pour le Topeak Versacage. Le support de fourche s’installe sur les montants de la fourche à l’aide des trois vis fournies. Des sangles sont également fournies pour assurer la compatibilité avec les fourches ne disposant pas d’œillets de fixation. Nous avons utilisé la fixation par vis.
Ensuite, la fixation des sacoches de fourche est simple puisqu’il suffit de faire passer les deux sangles dans le support.

L’ouverture principale du haut se ferme par enroulement pour maintenir l’étanchéité. Les deux sangles bénéficient d’une boucle à verrouillage.

Le vélo est désormais prêt pour affronter de longues randonnées à vélo. Notre pigiste Maximus Faure a mis à mal les sacoches Rockrider lors d’un périple entre Venise et Mougins en passant par le Lac de Garde totalisant un peu plus de 1000 km en dix jours.

En pratique
Les sacoches Rockrider sont pratiques et bien conçues. La sacoche que l’on a le moins appréciée est celle du guidon. Coincé entre les deux cocottes, il est impossible de la remplir entièrement et de bénéficier pleinement des 15 litres offerts par la sacoche.
La fermeture par enroulement assure l’étanchéité. Il faut enrouler le sac sur lui-même trois fois, puis fermer le tout avec la boucle en plastique. Un système simple, mais efficace.

La sacoche de guidon dispose également d’une valve pour évacuer l’air après la fermeture des ouvertures principales. Cela permet d’y mettre des vêtements ou un duvet et de compresser la sacoche au maximum en évacuant l’air.

Malheureusement, cette sacoche n’est pas vraiment pratique au quotidien puisqu’il faut la retirer du harnais, puis l’ouvrir en la remplissant d’air. Pour la repositionner, il faut vider à nouveau l’air et la replacer dans le harnais. Elle conserve l’avantage d’être parfaitement étanche. Nous y avons placé nos vêtements pour les 10 jours, mais il vaut mieux éviter d’avoir à aller fouiller dedans sur la route.

Au final, on aurait probablement préféré la sacoche de guidon de 3,5 litres sans harnais. Certes, la capacité d’emport est limitée à 3,5 litres, mais on peut se passer du harnais. C’est donc moins cher, tout en étant plus pratique et plus léger. Cette sacoche de 3,5 litres peut également s’utiliser en plus de la sacoche étanche de 15 litres.
Nous avons particulièrement apprécié les sacoches de fourche. Le contenu est facilement accessible et la capacité d’emport est bonne. De plus, il est possible de mettre du poids sans trop déstabiliser le vélo. Le poids est proche du sol et joue moins sur le centre de gravité du vélo que si l’on charge le guidon ou le sac de selle. Nous l’avons utilisé pour y mettre la popote, le réchaud, la cartouche de gaz ainsi que les provisions (pâte, riz, conserve).

Les 4 litres offerts par chaque sacoche de fourche permettent d’y mettre pas mal de choses. Surtout, la fermeture par enroulement assure l’étanchéité tout en étant assez simple à manipuler. Il n’y a pas de valve pour vider l’air sur ces sacoches de fourche.


La sacoche pour le tube supérieur est pratique au quotidien. C’est la sacoche la plus facile d’accès et la plus simple à manipuler. La fermeture magnétique est très efficace et permet d’ouvrir la sacoche à une main.

Nous y avons mis notre smartphone, des barres de céréales, une lampe frontale, la crème solaire et un multi-outil.

On peut également placer une batterie externe qui servira à charger le smartphone ou un compteur GPS placé sur le guidon. Un passe câble est prévu pour cet usage.

La sacoche de cadre est également très pratique. Les deux fermetures à glissière donnent à accès direct au contenu de la sacoche.

La séparation des deux compartiments est amovible pour en faire un très grand compartiment. Nous avons conservé la séparation. Nous avons mis les éléments les plus lourds en bas de la sacoche, notamment le nécessaire de réparation (deux chambres à air, pompe, démonte-pneu), un lubrifiant et un antivol à câble.

Dans la partie haute, nous avons fini par y mettre des vêtements du quotidien (caleçon et chaussettes) ainsi qu’une serviette microfibre (taille L) et une veste imperméable. Il restait encore de la place pour y mettre d’autres choses.

Sur le côté gauche, on retrouve une sortie pour le tuyau d’une poche à haut. Nous ne l’avons pas utilisé, mais c’est pratique lorsque l’on veut placer une poche à eau dans la sacoche de cadre.

Les sacoches du tube supérieur et du cadre sont annoncées avec un indice d’étanchéité IPX3 ce qui signifie que la sacoche peut survivre à de l’eau pulvérisée à différents angles jusqu’à 60 degrés en partant de l’axe vertical. On comprend aisément qu’elles ne sont pas parfaitement étanches puisqu’elles disposent d’une ouverture pour laisser passer un câble ou un tuyau. Dans les faits, nous avons essuyé un gros orage et rien n’a été mouillé. Par précaution, on évitera de mettre du matériel sensible. On pense notamment au duvet ou aux vêtements.
Nous avons justement placé le duvet et le matelas dans la sacoche de selle. Le chargement se fait par le haut et la fermeture par enroulement permet de conserver une parfaite étanchéité.


On peut ensuite fermer le tout à l’aide de la boucle en plastique compresser le tout en vidant l’air à l’aide de la valve.


Il reste encore un peu de place dans la sacoche de selle pour quelques vêtements par exemple. Le système de compression permet vraiment de compresser le tout et de bien charger. Attention tout de même à ne pas trop mettre de poids.

Quand on retire la sacoche de selle, les boucles en métal des sangles du harnais ont tendance à venir taper dans les rayons et même parfois à s’y accrocher. Il faut donc accompagner les sangles pour éviter d’abimer les rayons.

Pour le reste, cette sacoche reste parfaitement étanche et finalement un peu plus pratique que la sacoche de guidon. Elle reste pour nous indispensable pour disposer d’une sacoche parfaitement étanche qui reste bien équilibrée et pratique à utiliser. Autre effet bonus, cette sacoche sert également de garde-boue arrière.
Enfin, nous avons placé notre tente 1 personne sur le sac de selle. Elle est maintenue par les sangles du harnais.

Conclusion
Pour
- Rapport qualité/prix.
- Etanchéité validée.
- Sacoches de fourche et de cadre très pratiques au quotidien.
- Capacité de la sacoche de selle.
- Fermetures par enroulement efficaces et simples.
- Nombreuses options de volumes dans la gamme.
- Valve de compression sur les grandes sacoches pour optimiser le volume.
Contre
- Poids total conséquent : plus de 2,5 kg à vide.
- Certaines sangles peuvent abimer la peinture du vélo.
- Sacoche de guidon peu pratique et difficile à remplir entièrement.
Note
Après plus de 1 000 km entre Venise et Mougins, la gamme Rockrider ADVT 900 confirme que Decathlon sait concevoir des sacoches à la fois robustes, bien pensées et abordables pour le bikepacking et la randonnée à vélo. L’ensemble offre un bon équilibre entre capacité d’emport, protection contre les intempéries et facilité d’utilisation, avec quelques bémols sur le poids total et l’ergonomie de la sacoche de guidon. Les sacoches de fourche et la sacoche de cadre sortent clairement du lot pour leur praticité et leur accessibilité. Si l’on accepte le surpoids lié aux harnais et que l’on choisit soigneusement la répartition du chargement, ces sacoches constituent une solution fiable et polyvalente pour partir plusieurs jours en autonomie.
Installation
Construction et ergonomie
Caractéristiques
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Prix49.99 €
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Position sacocheGuidon
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Poids (g)482 g