Rétroviseurs Publié le 14 mars 2024

Test – Visaia Qlïr : des rétroviseurs clignotants pour vélo très malins

Le Visaia Bike Qlïr est un concept innovant qui combine des clignotants avec des rétroviseurs pour vélo. Une idée ingénieuse proposée par une entreprise qui fabrique ses produits en France.

Pour

  • Etanches et costauds.
  • Faciles à transporter.
  • Installation très simple.
  • Système de clignotants bien pensé.
  • Autonomie confortable.

Contre

  • Orientation limitée des rétroviseurs.
  • Champ de vision des miroirs.
7

Les rétroviseurs clignotants de Qlïr ne manquent pas de bonnes idées. La partie clignotant remplit parfaitement sa fonction et se montre très simple à utiliser. L’aspect rétroviseur est un peu moins réussi à cause d’un réglage d’orientation trop restrictif. Les guidons droits seront moins adaptés aux Qlïr. Le passage à une rotule pour orienter les rétroviseurs serait une bonne chose à notre sens. Les Qlïr restent à la fois simples et efficaces, tout en étant fabriqués en France.

Présentation

Visaia Bike est une jeune entreprise française, sise à Privas en Ardèche. C’est dans la même région que les rétroviseurs clignotants Qlïr sont fabriqués. Pensés pour équiper vélos et trottinettes électriques, ces accessoires promettent de mieux voir ce qui se passe derrière soi et de signaler efficacement ses changements de direction.

La paire de Visaia Qlïr est commercialisée à 119 €. Il est possible de s’offrir une paire de poignées compatibles et des chevilles de fixation supplémentaires.

Installation

Avant d’installer les rétroviseurs clignotants de Visaia, il convient de s’assurer que son vélo est équipé de poignées compatibles. Il faut donc que vos poignées soient munies d’un bouchon laissant accès au tube du cintre. Dans le cas contraire, il faudra soit changer de poignées, soit couper le bout de celles que vous possédez.

Dans notre cas, nous avons procédé à l’installation sur un vélo cargo Riese & Müller Load4, équipé de poignées ergonomiques à bouchon. Il suffit d’attraper un petit tournevis plat et de faire sortir les bouchons pour accéder au tube de votre guidon.

Visaia Bike a pensé à tout et fournit tout ce qui est nécessaire à l’installation des Qlïr. Une opération extrêmement simple et accessible même aux moins bricoleurs. Il suffit d’insérer la cheville dans le tube de la poignée et de visser la petite vis afin que le support s’écarte dans l’orifice avec la clé Allen fournie. Il n’y a même pas à se poser de question quant à un modèle gauche ou droit ni un angle précis auquel fixer le support. Des adaptateurs sont proposés pour s’adapter aux différents diamètres de cintre.

Une fois correctement maintenue, la cheville est prête à accueillir le rétroviseur. Là encore, pas de côté à respecter, les deux appareils sont utilisables indépendamment à gauche et à droite. Ils s’insèrent naturellement dans le support et un quart de tour suffit à les mettre en place.

Il convient ensuite de placer le petit bout de plastique qui sert « d’antivol ». Il empêche tout simplement de retirer les Qlïr et surtout permet de les orienter comme bon nous semble (ou presque).

Utilisation

Une fois les rétroviseurs de Visaia Bike en place, il n’y a plus qu’à les utiliser. Sur notre vélo cargo, nous voyons tout à fait un usage à ces accessoires. Lorsqu’un biporteur chargé roule à basse vitesse, il n’est pas toujours facile de lâcher le guidon d’une main pour indiquer un changement de direction, surtout en ville. D’autant plus vrai si l’on souhaite tourner à gauche et que l’on doit lâcher le levier de frein avant qui est le plus utile.

Ici, il suffit de déplacer légèrement sa main sur la poignée du vélo pour venir appuyer sur l’interrupteur placé de part et d’autre du rétroviseur. Au début, nous étions tentés d’appuyer sur le rétroviseur avec un geste horizontal à la poignée. Cela nous permettait de déplacer notre main un minimum. Toutefois, le déclenchement du clignotant avec cette technique donnait lieu à des ratés. Il vaut mieux venir appliquer une force de bas en haut avec le côté de la main pour s’assurer de l’activation du clignotant.

Le placement en bout de guidon permet d’être très bien vu dans à peu près toutes les situations. L’un des rares cas où le clignotant est moins visible, c’est sur un rond-point. Une voiture qui se trouve sur le rond-point, derrière nous, ne verra pas forcément un clignotant à droite indiquant une sortie. Mais les clignotants ne remplacent pas, quoi qu’il arrive, tous les contrôles à effectuer avant de changer de direction.

Les contrôles justement, sont facilités par la présence des rétroviseurs. Assez rare sur les vélos, le rétroviseur devient vite incontournable quand on y goûte, surtout lorsqu’on roule hors des centres urbains. Voir ce qui arrive derrière nous est un vrai avantage auquel on s’habitue.

Cependant, tout n’est pas parfait du côté des rétroviseurs avec les Qlïr. Pour commencer, ces rétros sont assez petits et la surface réfléchissante ne montre finalement pas grand-chose. Habitués à de larges rétroviseurs Busch & Müller Cycle Star E, nous avons eu l’impression de perdre énormément en champ de vision.

Le miroir reste assez petit.
Le miroir reste assez petit.

Surtout, le système de réglage de l’inclinaison ne s’adapte pas correctement à tous les guidons. Sur notre vélo cargo, nous avons un cintre plutôt droit. S’ils sont placés bien dans l’axe de la cheville, les rétroviseurs sont trop orientés vers l’extérieur. Malheureusement, le réglage se fait ici par crans et un cran modifie l’angle de vue de manière trop prononcée. Il nous manque ici un réglage intermédiaire. Sans doute qu’une fixation sur rotule permettrait un réglage bien plus précis.

Nous avons installé ces rétroviseurs Visaia sur un second vélo, au guidon légèrement plus courbé. Avec ce dernier, nous avons été moins gênés, car l’angle par défaut était bien plus satisfaisant. Dans ces conditions, la surface n’est pas très grande, mais on a un aperçu de ce qui se passe derrière.

Une excroissance à ne pas négliger quand on se faufile entre les voitures.
Une excroissance à ne pas négliger quand on se faufile entre les voitures.

Il faut prendre en compte qu’avec les Qlïr, votre vélo va prendre 11 cm de large de chaque côté. Il sera donc un peu moins facile de se faufiler dans la circulation en ville.

Recharge et autonomie

Forcément, les 4 LED embarquées dans chaque rétroviseur sont alimentées par une batterie. Et comme toutes les batteries, celles des Visaia Qlïr doivent être rechargées de temps en temps. La marque parle d’une autonomie de 2 mois environ. Difficile d’évaluer cela précisément.

Le port USB-C présent derrière chaque rétroviseur.
Le port USB-C présent derrière chaque rétroviseur.

De notre côté, nous avons roulé 3 semaines avec les Qlïr au quotidien et n’avons pas eu besoin de les recharger une seule fois. Bon point, la recharge se fait via un port USB-C placé au dos de chaque rétroviseur. Le port USB est protégé par un cache pour conserver une parfaite étanchéité. La marque a la bonne idée de fournir un câble double USB-C pour recharger en même temps les deux rétroviseurs clignotants.

Pour la recharge, mieux vaut démonter les Qlïr. Une opération qui se fait assez facilement. Visaia propose un petit accessoire qui permet d’ôter les antivols pour retirer les rétros. Cet accessoire peut être attaché comme porte-clés, mais il est malgré tout assez encombrant. Visaia a tout de même une autre bonne idée : stocker les petits antivols dans ce gros porte-clés. On sait au moins qu’ils seront à leur place lorsque l’on rechargera les clignotants.

Autre bonne idée (décidément !), les deux rétroviseurs peuvent s’aimanter l’un à l’autre pour être transportés. Placés miroir contre miroir, les Qlïr sont solidement maintenus ensemble. Pratique pour les glisser dans un sac sans craindre de les rayer. Cependant, dommage qu’il ne soit pas possible de les éteindre, car la sensibilité des commandes d’allumage risque de les faire s’allumer souvent dans un sac. L’autonomie pourrait chuter fortement dans ce cas.

Les rétroviseurs sont assez résistants grâce à une couche de gomme tendre qui les recouvre en grande partie. On ne craindra pas trop de les cogner sur un coin de mur ou sur le rétroviseur d’une voiture passée un peu près. En cas de choc, les rétros se rabattent pour ne pas casser.

Conclusion

Pour

  • Etanches et costauds.
  • Faciles à transporter.
  • Installation très simple.
  • Système de clignotants bien pensé.
  • Autonomie confortable.

Contre

  • Orientation limitée des rétroviseurs.
  • Champ de vision des miroirs.

Note

7

Les rétroviseurs clignotants de Qlïr ne manquent pas de bonnes idées. La partie clignotant remplit parfaitement sa fonction et se montre très simple à utiliser. L'aspect rétroviseur est un peu moins réussi à cause d'un réglage d'orientation trop restrictif. Les guidons droits seront moins adaptés aux Qlïr. Le passage à une rotule pour orienter les rétroviseurs serait une bonne chose à notre sens. Les Qlïr restent à la fois simples et efficaces, tout en étant fabriqués en France.

Installation
9
Utilisation
6
Recharge et autonomie
8

Caractéristiques

  • Prix
    120 €
  • Poids (g)
    230 g

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.


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