Test – Zefal Urban Messenger Bag, la sacoche passe-partout à pas cher

Une sacoche urbaine à bandoulière efficace pour cyclistes, imparfaite mais accessible. Un compromis honnête à ce tarif.

Zefal Urban Messenger Bag

Présentation

L’accessoiriste Zefal propose de nombreux bagages pour vélo et a dans sa gamme citadine cette sacoche à bandoulière baptisée Urban Messenger Bag. Relativement classique en apparence, elle cache en son dos deux crochets lui permettant de s’arrimer à un porte-bagage.

D’une capacité de 11 litres, fournie avec une housse de pluie, elle est disponible en un coloris unique (gris avec sangles en cuir) au prix conseillé de 69€. On la trouve néanmoins autour des 50€, si ce n’est moins.

Installation et maintien

Rien de bien sorcier pour venir fixer cette sacoche à son porte-bagage. Il suffit en effet d’ouvrir la petite poche arrière à l’aide d’une fermeture éclair pour mettre à jour deux crochets espacés de 10,5 cm. La sacoche est compatible avec les tubes de porte-bagage allant jusqu’à 20 mm, elle pourra donc trouver place sur l’immense majorité des vélos sans aucun souci.

L’ouverture des crochets se règle à l’aide de petites roues qui permettent de définir la fermeté de fixation en fonction de son porte-bagage. Un clip de sécurité permet de s’assurer que tout est en place. Il suffit de le faire pivoter d’un quart de tour. Ce système améliore la tenue de la sacoche et empêche les vols à l’arrachée. Il n’y a, en revanche, aucune sécurité supplémentaire prévue, comme une serrure ou la possibilité de fixer la sacoche au vélo avec un cadenas.

Il n’y a pas, non plus, de troisième point de fixation, même optionnel. Certaines sacoches en proposent sur la partie basse pour limiter davantage les mouvements, surtout en cas de conduite sportive ou de freinages d’urgence. Si ce troisième point de fixation a déjà fait défaut à des sacs lourds et chargés durant nos essais, la faible capacité et le poids contenu de cette Zefal Urban Messenger expliquent sans doute pourquoi ce n’est ici pas le cas.

L’utilisation de cette sacoche est donc on ne peut plus simple et rapide. Elle s’attache en quelques secondes, après avoir pris le temps d’ouvrir le compartiment des crochets et de ranger la bandoulière, pour éviter qu’elle ne s’accroche à quelque chose pendant que l’on pédale. Il faut bien y veiller et nous n’avons eu qu’assez peu confiance dans les petites poches latérales prévues à cet effet. Pour ne pas risquer l’accident bête, nous avons préféré rentrer systématiquement la bandoulière à l’intérieur du sac. Cela prend deux secondes de plus mais c’est bien plus prudent.

Capacité et utilisation

Cette sacoche propose donc un volume de chargement de 11 litres. Ce n’est pas beaucoup mais suffisant pour y ranger un ordinateur de 15″ qui bénéficie d’une poche bien à lui, au rembourrage rassurant. La poche principale permettra d’embarquer également avec soi quelques dossiers, livres et magazines, un casque audio, un antivol, une gourde, etc.

Les petites affaires (smartphone, porte-monnaie, paire de lunettes, carte de transports, câbles…) trouveront, elles, place à l’intérieur de la poche filet présente dans la sacoche, ou au niveau de la petite poche plus facile d’accès qui se trouve à l’extérieur, accessible sous le rabat principal à l’aide d’une fermeture éclair étanche. Un petit mousqueton plastique installé au bout d’une lanière en tissus rouge permettra, lui, de ranger ses clés et de les trouver sans galérer le moment venu.

S’il faudra évidemment rester vigilant pour protéger les affaires que l’on rangera dans la sacoche, sachez que celle-ci se ferme avec une fermeture éclair et un rabat aimanté. Cela rend son intérieur un peu moins accessible qu’un simple rabat, et apporte donc une petite protection supplémentaire à ses affaires lorsque l’on est sur son vélo.

Qualité de fabrication

Pesée par nos soins à 800 grammes, cette sacoche est assez légère. Elle est principalement conçue à base de PET recyclé, dans un style urbain relevé par les pièces de cuir ajoutées sous forme de courroies et d’un carré stylisé sur le rabat.

Nous n’avons pas eu de mauvaise surprise concernant les coutures et autres finitions, même si la sacoche laisse une impression assez mitigée de produit d’entrée de gamme. Parmi les petits détails qui nous chiffonnent : la partie inférieure de la sacoche n’est pas renforcé et la bandoulière est trop fine. Heureusement, elle dispose d’un support d’épaule rembourré qui permettra de mieux supporter son poids sur le longues périodes lorsqu’elle est chargée.

D’ailleurs, la fabrication et les matériaux utilisés rendent ce Zefal Urban Messenger Bag semi-rigide. Cela lui confère un comportement rassurant sur le vélo, mais c’est légèrement moins agréable lorsque l’on se balade avec cette sacoche à l’épaule.

Nous n’avons pas été en mesure de rouler sous la pluie lors du test de cette sacoche Zefal. Nous l’avons donc soumis à des projections d’eau d’intensité variable pour estimer sa résistance à la pluie. Bonne nouvelle, même sans sa housse, elle résistera plutôt bien aux intempéries modérées.

S’il se met à pleuvoir légèrement et qu’il vous reste 5 à 10 minutes de trajet, vous n’aurez normalement pas besoin de vous arrêter pour enfiler la housse de pluie afin de conserver vos affaires au sec. Il faut en effet un gros filet d’eau sur plusieurs minutes pour qu’elle commence à s’imbiber.

Bien sûr, la housse de pluie sera le rempart ultime contre les intempéries. Manque de chance, celle livrée avec ce Zefal Urban Messenger Bag n’est pas au niveau attendu. En effet, si sur la face avant et le dessus, nous ne trouvons rien à redire, au dos de la sacoche l’ouverture reste bien trop large pour être parfaite efficace.

Le sac peut donc prendre de l’eau (beaucoup d’eau) par la partie en regard de la roue arrière et, aussi, se salir de manière problématique à ce niveau. Car oui, c’est une partie de la sacoche qui va être en contact avec ses vêtements lorsqu’elle sera détachée du porte-bagage et portée en bandoulière. Notons toutefois que la housse de pluie bénéficie de sa propre poche de rangement et qu’elle est fixée par l’intermédiaire d’un élastique. On ne pourra donc pas la perdre.