Réparation, pièces et accessoires : ces chiffres qui montrent que la pratique du vélo ne faiblit pas
Oui, les ventes de vélos sont en baisse. Mais non, cela ne veut pas dire que la pratique du vélo en France est en recul. Au contraire, tous les indicateurs montrent qu’elle s’ancre dans le quotidien de plus en plus de nos concitoyens.

En bref :
- Les ventes de vélos ont baissé de 12 % en volume et de 5,9 % en valeur, marquant la fin de l’euphorie post-Covid.
- Les ventes de pièces et accessoires ont bondi de 30,6 % par rapport à 2019, et les réparations ont fortement augmenté (+3,5 % sur un an, +44 % depuis 2019).
- Malgré une météo défavorable, les Français utilisent toujours plus leur vélo, ce qui se traduit par un entretien accru et témoigne d’une tendance durable à soutenir.
Les chiffres de l’Observatoire du cycle 2024 dévoilés en fin de semaine dernière par l’Union Sport et Cycle, principal représentant de la filière vélo en France, notent un recul des ventes de vélos de 12 % en volume et de 5,9 % en valeur en 2024.
Le marché est donc toujours en phase d’atterrissage après l’euphorie post-covid qui avait fait exploser les ventes, et les prix. Pour autant, certains chiffres de cette présentation de l’état complet du marché du cycle en France ne nous ont pas échappé.

D’abord, les ventes de pièces et accessoires qui – si elles reculent de 2,2 % par rapport à 2023 – sont en progression de 30,6 % par rapport à 2019 et atteignent 1,12 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Ensuite, on a la confirmation que le vélo est un produit durable et réparable : le nombre de réparations enregistrées est en hausse de 3,5 % sur un an et de 44 % par rapport à 2019. Soit 5,9 millions de passages en atelier. Avec 113 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est un secteur qui croit de 4,3 % en valeur par rapport à 2023 et voit ses ventes être multipliées par 2,2 en cinq ans.

Qu’est ce que ça veut dire ? « On va quand même rappeler que la météo a été pourrie en 2024, excusez moi du terme. Et pourtant, les Français n’ont jamais autant roulé à vélo. Donc ils se sont équipés, ont changé des pièces et fait réparer leurs vélos », résume Patrick Guinard, président de la commission cycle de l’USC.
Car oui, au-delà des ventes, d’autres indicateurs permettent de prendre le pouls de la pratique cyclable en France, et les chiffres de vente de pièces ou les passages en ateliers en sont – aussi – d’excellents indicateurs (comme le sont les comptages d’affluence des pistes cyclables).

Nous voyons évidemment cela comme un signe encourageant des changements en cours qui sont favorables au développement du vélo en France, et qui devraient donner envie aux pouvoirs publics de continuer à promouvoir une pratique et un moyen de se déplacer vertueux pour la société (écologie, économie, santé publique…).
- Publié le 28 avril 2025