Vélo et société

Villes les plus cyclables 2025 : la France se hisse sur le podium mondial

Le Copenhagenize Index 2025 vient de paraître, et la France confirme sa montée en puissance dans le peloton international des villes cyclables avec 3 villes parmi les dix villes les plus favorables au vélo dans le monde.

En bref :

Paris se hisse 5e au niveau mondial en 2025, portée par un doublement de la part modale du vélo et un réseau d’infrastructures densifié.

Bordeaux (9e) et Nantes (10e) démontrent que même les métropoles régionales peuvent rivaliser.

L’Europe reste largement dominante dans ce classement et occupe 27 places du top 30.

Le Copenhagenize Index reste une référence mondiale pour évaluer la qualité cyclable des grandes villes. Cette édition 2025 passe au crible plus d’une centaine d’agglomérations, selon trois grands critères : les infrastructures disponibles, l’usage réel du vélo dans la population, et les politiques publiques mises en place pour encourager ce mode de déplacement. Le seuil d’entrée, fixé à 250 000 habitants, met l’accent sur les métropoles capables de structurer des réseaux cyclables cohérents.

Dans ce panorama international dominé depuis des années par l’Europe du Nord, la France s’offre une place de choix. Paris se hisse à la 5e position mondiale, confirmant une métamorphose urbaine sans précédent. La capitale bénéficie aujourd’hui d’un maillage cyclable dense, d’axes structurants sécurisés et d’une réelle montée en puissance de la pratique, visible dans les chiffres comme dans le paysage urbain.

Bordeaux, 9e du classement, s’affirme quant à elle comme l’une des grandes villes françaises les plus avancées dans la transition vers la mobilité douce. La métropole girondine, longtemps pionnière du sujet, récolte les fruits d’une stratégie constante : apaisement de la circulation, continuité des itinéraires cyclables et accompagnement des usages. L’augmentation notable du vélo dans les déplacements quotidiens témoigne d’une dynamique solide qui dépasse les simples effets d’annonce.

Nantes, juste derrière à la dixième place, mise depuis plusieurs années sur des axes cyclables renforcés, une large généralisation des zones apaisées et une intermodalité facilitée. Strasbourg et Lyon se distinguent elles aussi aux 13e et 14e places.

L’Europe loin devant

Le classement révèle surtout que disposer de pistes cyclables ne suffit pas. Le vélo devient véritablement un outil de transformation urbaine lorsque l’espace public est repensé dans son ensemble, lorsque la circulation motorisée est apaisée, lorsque le stationnement vélo est abondant et accessible, et lorsque les usages trouvent naturellement leur place. Les grandes villes françaises l’ont compris, mais doivent encore consolider leurs réseaux, réduire les ruptures de continuité, améliorer la sécurité et garantir une qualité homogène sur tous les territoires, y compris les quartiers périphériques.

L’Europe reste dominante dans ce classement puisque 27 des 30 premières métropoles se trouvent sur le Vieux Continent. Seul le Canada parvient à venir s’immiscer avec notamment Montréal (15e), ainsi que Québec et Vancouver, respectivement 29e et 30e.

Source : Weelz!