Vélos cargos électriques

Shwette Baggy : un vélo multi-usages qui s’annonce très… chouette

Nous avons découvert le vélo biporteur innovant de Shwette sur les Pro Days 2024. Un cargo promis à un bel avenir si l’on en croit l’enthousiasme qu’il a su susciter chez nous.

Au guidon du Baggy de Shwette, biporteur pas comme les autres, avec son sac de rangement plié à l’avant.

En bref :

  • Jeune entreprise française, Shwette dévoile son projet de vélo cargo biporteur Baggy.
  • Multi-usages, évolutif, facile à prendre en main, décliné en musculaire et électrique, ce vélo se voudra pratique et non intimidant pour les néophytes.
  • Multipliant les bonnes idées, il nous a tapé dans l’œil.

C’est sur les Pro Days 2024 que la jeune marque Shwette a décidé de lever le voile sur son projet de vélo cargo baptisé Baggy. Un nom qui fait notamment référence à l’espace de stockage de 120 litres intégré à l’avant du vélo, matérialisé par un solide sac en tissus repliable et pouvant transporter jusqu’à 40 kg. Un élément identitaire de ce vélo multi-usages imaginé pour pouvoir faire le maximum de choses au quotidien et être évolutif.

Un vélo, de multiples possibilités

En effet, de multiples configurations sont possibles, répondant à une multitude cas d’usage au quotidien, transport d’enfants y compris. On va en effet pouvoir transporter son jeune enfant à l’avant, dos à la route, en conservant une interaction avec lui, tout en conservant une capacité de transport à l’arrière avec des sacoches sur le porte-bagages. On va aussi pouvoir transporter son enfant à l’arrière, et garder l’espace de chargement à l’avant pour des affaires ou des courses. Tout en imaginant d’innombrables combinaisons entre les deux, qui vont des balades avec son chien à la sortie familiale à la plage.

Bref, le Baggy est un vélo biporteur aux capacités multiples que Jean-Marc Seynhaeve, fondateur de Shwette, ne cesse de vouloir améliorer avec des principes simples en tête : faire un vélo sûr qui reste fun à piloter, qui n’est pas intimidant, qui puisse s’utiliser tous les jours et dure dans le temps. « On veut faire un vélo pratique qui puisse faire beaucoup de choses mais qui ne soit pas un gros bazar à diriger ou à garer, rester sur quelque chose de simple mais qui réponde à des problématiques complexes », nous explique ce designer industriel qui a notamment créé le vélo B’twin et le masque de plongée Easybreath chez Decathlon.

Le panier en tissus souple déplié à l’avant peut accueillir 120 litres de chargement, jusqu’à 40 kg et même un siège enfant (monté dos à la route).

Ce vélo est encore en phase de prototypage. Comprenez par là que si les grands axes du produit sont arrêtés, ses créateurs n’ont pas arrêté de liste de composants définitifs et cherchent encore à améliorer quelques points. Par exemple, en l’état actuel, le Baggy mesure 210 cm de long mais Jean-Marc Seynhaeve – jusqu’au-boutiste – aimerait pouvoir gratter 5 cm pour réduire encore l’encombrement du vélo. « Je pense pouvoir les gagner en réduisant l’espace séparant le garde-boue de la roue avant et le tube inférieur du vélo », nous glisse-t-il.

Idem, les discussions ne sont pas arrêtées sur le dimensionnement de la partie arrière. « Est-ce que l’on reste sur une norme classique 27 kg ? Est-ce qu’on renforce pour passer à 40/50 kg et permettre le transport d’un grand enfant voire d’un adolescent ? Est-ce qu’on finit par faire en sorte de pouvoir porter un adulte de temps à autre quitte à allonger très légèrement l’arrière ? », voilà les questions que se posent les créateurs.

Le dimensionnement et la capacité du porte-bagages arrière n’est pas encore arrêté.

De la même manière, si le vélo sera proposé en version musculaire et électrique, plusieurs types de moteurs sont actuellement testés et aucune décision n’a été arrêtée. « L’idée, ce n’est pas non plus d’arriver avec un vélo hors de prix. Nous testons plein de choses et devons arbitrer nos choix avec un objectif tarifaire. On sera sur une transmission à dérailleur 9 ou 10 vitesses, on aimerait conserver la potence réglable et pivotante, de très bons pneus ballons, un solide béquille double, etc. Chaque pièce du vélo va être arbitrée en fonction de nos besoins, sachant qu’on aimerait pouvoir proposer la version électrique du vélo à un prix de 4000 € », nous explique Shwette.

Une prise en main immédiate

Bien sûr, la marque nous a proposé d’essayer le Baggy et nous ne nous sommes pas faits prier pour grimper sur sa selle. L’occasion d’apprécier le comportement très rassurant et maniable de ce biporteur, étonnamment stable même à faible vitesse. « L’idée étant, aussi, de parler à un public qui n’est pas forcément cycliste à la base, il faut que le vélo parvienne à être très rassurant dès les premiers tours de roues tout en restant fun à utiliser tous les jours », nous indique Margaux Lamarque, ingénieure et cofondatrice, avec le sourire.

Cela se ressent dans le comportement du vélo – essayé en version musculaire – que l’on trouve facile à emmener, relativement précis dans sa direction (déportée vers l’avant via l’utilisation d’une tringle) et souple à manœuvrer. Bref, un vélo qui se prend en main en quelques coups de pédales et promet d’être agréable à piloter. Ce qu’il faudra bien évidemment vérifier sur la version finale.

Le fondateur fourmille d’idées et souhaite, par exemple, pouvoir proposer une version « pliante » du vélo, mais aussi une version classique un peu moins chère. Par pliante s’entend une version avec le sac souple et refermable à l’avant, aux pédales rétractables et à la potence pivotante, pour gagner en encombrement au stockage. Quant à la version classique, elle serait équipée d’une « caisse » fixe à l’avant. Notons d’ailleurs, et c’est une très bonne idée, que le système de barres sur pivots qui maintiennent le sac et permettent de le refermer disposeront de petits œillets permettant de protéger son contenu avec un cadenas. On pourra ainsi, par exemple, laisser son casque et ses gants à l’intérieur de manière sécurisée.

Sortie l’année prochaine

Autre bonne idée : accessoiriser l’espace présent entre les jambes du cycliste, délimité par les deux barres supérieures du cadre. Un espace qui ne doit pas être perdu et servira de vide-poche. Shwette a déjà pas mal d’idées pour rendre cette partie du vélo encore plus utile, on a hâte d’en voir plus. Notons que le cadre est en acier et que le Baggy conserve une hauteur d’enjambement raisonnable pour faciliter à la fois la mise en selle et les arrêts, d’autant plus fréquents en ville.

Quelle est la suite pour Shwette ? Finaliser le vélo et organiser sa production, avec l’objectif de pouvoir sortir les premières versions commerciales du Baggy en 2025. On souhaite évidemment que la petite entreprise installée dans les Pyrénées passe avec succès les obstacles qui la sépare de la sortie de ce biporteur original et très intéressant. Et on espère revoir ses créateurs enthousiastes l’année prochaine avec un vélo fini à vendre… et à tester !

  • Publié le 25 juin 2024

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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