Vélos ville électriques

Cowboy se défend, se finance et cherche un avenir avec Rebirth

Face aux difficultés financières, retards et rappels, Cowboy s’explique, annonce un financement provisoire et négocie avec Rebirth pour assurer sa pérennité.

En bref :

  • Cowboy subit retards, rappels et ventes en berne sur un marché vélo en crise.
  • La marque obtient un financement à court terme pour poursuivre la production.
  • Des négociations sont en cours avec Rebirth pour sécuriser son avenir.

L’article publié par le média économique belge L’Echo sur la situation du fabricant de vélos électriques bruxellois Cowboy n’est sans doute pas étranger à la communication actuelle de l’entreprise. Largement repris (y compris par Transition Vélo) et alertant sur la situation difficile traversée par la marque, il donne aujourd’hui lieu à une réponse par voie de communiqué de presse.

L’occasion pour Cowboy de rappeler que la mauvaise passe traversée correspond à une période très compliquée pour l’ensemble des acteurs de l’industrie du cycle. « Des difficultés sans précédent » qui secouent le marché depuis deux ans, marquant un retour à la réalité après une période d’euphorie post-covid.

Des infos rassurantes sur le rappel

Concernant le rappel des Cruiser ST dont le cadre peut présenter un défaut de fabrication et nécessite un rappel, Cowboy se félicite d’avoir agi très rapidement après avoir découvert le problème, même si cela n’a fait qu’empirer une situation déjà complexe.

On ne plaisante pas avec la sécurité de ces clients et il est évident que le sérieux avec lequel est traité le problème est à saluer. On apprend que les premiers cadres de remplacement sont arrivés et qu’un premier point de rappel est opérationnel à Berlin, d’autres grandes villes européennes où Cowboy compte beaucoup de vélos devant suivre.

Des excuses pour les retards

Du côté des retards de livraison, impossibles à nier, Cowboy n’apporte malheureusement pas d’explications précises, se contentant d’indiquer que des pièces détachées ont tardé à arriver, retardant d’autres processus de fabrication. Dès lors, elle s’excuse auprès des clients concernés en reconnaissant que « cela a été frustrant ». Certains clients qui devaient être livrés en quelques semaines n’ont toujours pas reçu leur vélo plusieurs mois plus tard. Cowboy reconnaît également des problèmes de communication, forcément agaçants pour des clients dans l’attente.

Le contrat signé avec ReCycles pour l’assemblage de ses vélos à Romilly-Sur-Seine devait améliorer rapidement la situation, mais cela n’a pas vraiment été le cas. Quant au niveau des ventes, il est loin d’avoir explosé, alors que la stratégie de Cowboy d’arrêter le « tout en ligne » pour monter un réseau de revendeurs partenaires n’est pas concluante.

L’article de L’Echo donnait d’ailleurs la parole au patron de Velodome, une grande chaine de magasins belge, qui a fini par arrêter de distribuer les vélos Cowboy en évoquant de graves problèmes de livraison et une désorganisation massive.

Un nouveau financement et des discussions en cours

Autant d’indicateurs qui faisaient craindre un avenir douloureux pour Cowboy, mais la marque qui cherche toujours à atteindre la rentabilité au plus vite n’abdique pas. La grande nouvelle, au-delà des excuses et des explications, c’est que Cowboy a trouvé de quoi se financer à nouveau. Un financement à court terme qui doit lui permettre de maintenir sa production, sans plus de précision.

Plus intéressant peut-être, des négociations ont été ouvertes avec Rebirth, le groupe français qui a récemment sauvé de la faillite Cycleurope et repris les marques Gitane et Peugeot, les ajoutant à son portefeuilles de marques comptant également Matra, Solex ou encore Lejeune. Pour l’heure, rien de signé, mais alors que Rebirth assemble les vélos Cowboy dans son usine de Romilly, l’idée est d’aboutir à un accord devant assurer l’avenir de la marque belge sur le long terme.

  • Publié le 15 août 2025

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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