Test – POC Omne Beacon, un casque confortable, joli et visible

Avec l’Omne Beacon MIPS, POC propose un casque polyvalent au design affiné, aux coloris contrastés, et muni d’un éclairage led à l’arrière pour renforcer la sécurité du cycliste. Un bon choix ? C’est l’heure du verdict.

POC Omne Beacon

Présentation

POC est un fabricant suédois d’accessoires pour sports de glisse, surtout connu pour ses casques de ski et de snowboard, mais aussi de vélo. L’offre de POC à destination des cyclistes s’est beaucoup étoffée ces dernières années, et ce pour toutes les pratiques (route, gravel, vtt…). Cuissards, maillots, gants, lunettes, protections et bien évidemment casques, les gammes sont aujourd’hui très complètes et qualitatives.

Le casque Omne Beacon testé ici, dernier né de la série Omne, est présenté par POC comme un modèle polyvalent, aussi bien proposé aux cyclistes sur route qu’aux commuters urbains, et même aux amateurs de gravel. Outre un design affiné, il mise sur le renforcement de la visibilité du cycliste à l’aide de couleurs contrastées et de leds rouges intégrées à l’arrière.

Il est commercialisé au prix conseillé de 200 € en trois coloris (noir, blanc ou vert, toujours en contraste avec une partie arrière orange), et disponible en trois tailles (S – 50/56 cm ; M – 54/59 cm et L – 56/61 cm).

Construction et ergonomie

Le POC Omne Beacon est – il faut bien le dire – un casque plutôt stylé, aux lignes efficaces. Le contraste entre le coloris vert kaki et l’arrière du casque volontairement plus visible en orange affirme son look, tout en ayant un intérêt en terme de visibilité, et donc de sécurité. C’est d’autant plus réussi que le contraste se fait également au niveau de la finition des peintures : mate pour le kaki, brillant pour l’orange.

Sans surprise, il est comme la quasi totalité des casques de vélo conçu par injection et assemblage in-mold, ce qui permet de fusionner sa coque dure extérieure en polycarbonate à la mousse absorbante EPS (polystyrène expansé). POC indique avoir réalisé un travail spécifique pour ne rien enlever à la protection fournie par le casque tout en affinant par endroits le produit, afin de limiter le fameux « effet champignon » qu’ont inéluctablement les casques sur la tête. L’Omne Beacon limite en partie cet effet inesthétique, sans évidemment le gommer totalement.

Cela n’en fait pas un poids plume pour autant. S’il reste léger, l’Omne Beacon est donné pour 390 grammes en taille L. Notre modèle de test est pesé à 403 g sur une balance de précision. Force est de reconnaître qu’il se fait, quoi qu’il en soit, assez rapidement oublier lorsqu’on le porte.

C’est notamment dû à un très bon maintien, assuré par un système de serrage classique à 360°, avec une roue de serrage millimétrique occipitale. Attention néanmoins, la partie arrière de l’armature en plastique n’est pas réglable en hauteur.

Si cela n’a eu aucun impact sur le confort ou le maintien en ce qui nous concerne, cela pourra potentiellement être gênant pour d’autres morphologies, tout en compliquant un peu la vie des personnes à cheveux longs. En effet, la queue de cheval, ce sera en dessous de la roue de serrage puisque l’orifice pour la passer au-dessus reste trop petit et mal positionné à notre sens.

Rien à dire en revanche côté confort, avec des points de rembourrage qualitatifs et bien positionnés, qui rendent le casque très agréable à porter – y compris sur de longues périodes, et y compris à même le crâne (chauve si vous voulez…). Des mousses qui tiennent grâce à des bandes velcros et sont détachables pour être lavées ou changées au besoin.

On regrette l’absence, sur ce casque, de filets anti-insectes, ne serait-ce que sur les entrées d’air présentes à l’avant. Le casque compte 10 aérations en tout, suffisantes pour créer une bonne ventilation de la tête durant l’effort. Il faudra donc porter se protéger la tête en dessous en hiver pour ne pas prendre froid, sachant que malgré des vocations urbaines, il ne propose ni kit pluie, ni kit hiver.

Les sangles en nylon tissé disposent d’écarteurs efficaces au niveau des oreilles et permettent de régler facilement le casque à sa taille pour assurer son maintien au niveau des jugulaires. Pas de boucle magnétique ou de système Fidlock ici, ni même de petit coussinet sous le menton, et ce malgré le prix du casque. Soyons justes, nous cherchons toujours à disposer de petits raffinements mais le casque tient bien et ne gène absolument pas au niveau de sa boucle de fermeture en plastique. Simple et efficace, donc.

Pour terminer, impossible de ne pas nous attarder sur l’élément différenciant de cet Omne Beacon par rapport aux autres modèles de la gamme Omne de POC : son éclairage intégré à l’arrière. C’est une fonctionnalité à la fois très simple et intégrée de manière très propre. On trouve, sous le logo POC, quatre petites diodes rouges et, de chaque côté de l’élément central noir : le port USB-C pour charger la batterie du casque et le bouton qui permet de l’allumer.

POC a choisi un fonctionnement là encore basique mais efficace. Trois secondes de pression suffisent à allumer l’éclairage, puis une simple pression permet d’alterner entre trois modes : clignotant, fixe ou clignotant à forte intensité. Pour éteindre, on réappuie trois secondes et le tour est joué.

Nous avons constaté un temps de charge approximatif de 2 heures, ce qui permet d’utiliser le casque une cinquantaine d’heures en mode clignotant à intensité normale (24 lumens). En pratique, cela suffit pour être visible à plusieurs dizaines de mètre. En mode fixe, ce temps d’utilisation est divisé par deux environ, et c’est encore moins en activant le niveau d’intensité le plus élevé (32 lumens), qui en mode clignotant offre la meilleure visibilité sur la route.

En n’ayant recours qu’à ce dernier mode le plus consommateur de batterie, nous n’avons eu aucun mal à dépasser les 10 heures d’utilisation avant de devoir recharger. A raison d’une à deux heures de vélo par jour, l’Omne Beacon se charge donc une fois par semaine environ.

Notons que ce système lumineux est complété par des éléments réfléchissants tout autour du casque : deux fines bandes à l’avant et à l’arrière ainsi que les éléments de décor tels que le logo de la marque.

Sécurité

Pour arriver sur les marchés français et européen, le casque POC a bien évidemment passé l’ensemble des certifications nécessaires, à commencer par la norme CE-EN1078 qui couvre – pour rappel – plusieurs aspects des casques pour vélo (construction, absorption des chocs, maintien, sangles…).

Aussi, la petite pastille jaune à l’arrière du casque ne trompe pas : ce dernier exploite la technologie MIPS, suédoise elle aussi. Il s’agit, pour rappelle, d’une surcouche à très faible friction qui va minimiser les risques de traumatisme crânien en cas de choc tangentiel avec vitesse, comme nous l’expliquons dans cet article explicatif dédié à MIPS. A noter que l’Omne Beacon n’existe qu’en version MIPS. Il n’y a pas de version moins chère sans cette surcouche.

Il s’agit, précisons le, d’une intégration MIPS « Integra », qui est la plus poussée proposée par MIPS. Le casque bénéficie en effet d’une intégration minimaliste de la technologie MIPS, quasi invisible, ce qui permet notamment de profiter de ses bienfaits avec seulement une dizaine de grammes de surpoids.

A noter que l’Omne Beacon n’est passé ni par les laboratoires de Virginia Tech, ni par ceux de Certimoov, qui sont les deux organismes de tests indépendants référents dans le domaine des casques de cyclisme. Ces derniers ont toutefois testé l’Omne Air, autre modèle de la gamme, avec des résultats plutôt bons, surtout en matière de chocs arrières et obliques, moins en chocs latéraux. Nous mettrons à jour cette partie du test si le POC Omne Beacon est ajouté aux comparatifs de ces organismes.