Test – Trek Fetch+ 4 : le vélo cargo biporteur qui peut transporter 5 enfants

Premier vélo cargo biporteur de la marque américaine Trek, le Fetch+ 4 est un très gros vélo permettant de transporter de 1 à 5 enfants ou des courses avec une capacité maximale d’emport de 175 kg. Tout un programme.

Trek Fetch+ 4

Présentation

Le Fetch+ 4 est le premier vélo cargo biporteur de la marque américaine Trek. Comme tous les vélos biporteurs, il dispose d’un espace de chargement placé entre le guidon et la roue avant. Ce bac de chargement supporte une charge de 80 kg et il est possible de rajouter 25 kg supplémentaires sur le porte-bagage pour peu que le pilote pèse 70 kg (le vélo peut porter au total 175 kg). Il peut ainsi transporter jusqu’à cinq enfants (quatre dans la caisse et un autre sur le porte-bagage).

Le vélo est propulsé par un moteur Bosch Cargo Line, le moteur le plus puissant du fabricant allemand, qui développe 85 Nm et monte jusqu’à 400 % de la puissance appliquée sur les pédales contre 340 % pour le Bosch Performance Line CX. Le moteur est associé à une imposante batterie PowerTube de 750 Wh et au Smart System de Bosch incluant la connexion au smartphone et le module de connexion GPS. Il n’y a d’ailleurs pas de compteur sur ce modèle, mais un support pour smartphone assurant la recharge sans fil.

Côté transmission, Trek a choisi une courroie en carbone associée à un moyeu à variation continue Enviolo Heavy Duty. Il est ainsi possible de changer de rapport à l’arrêt et même en charge dans une cote ou lorsque l’on appuie fort sur les pédales, et ce, tout en douceur. Ce système limite également l’entretien puisqu’il n’y a pas d’huile ou de graisse à mettre sur la courroie. Au niveau des freins, Trek fait confiance à Tektro avec d’imposants freins à 4 pistons (HD-T737/E737) et de grands disques.

Le Fetch+ 4 se démarque de la concurrence avec une tige de selle télescopique et suspendue de 200 mm, une béquille centrale très stable et une direction par câble améliorant la maniabilité et le rayon de braquage. On a également le droit à des garde-boue et un antivol de cadre de série.

Ce vélo est un beau bébé de 75 kg. Pour autant, il dispose d’un centre de gravité très bas qui permet de le conduire (presque) comme un vélo classique. Ce vélo est disponible dans une taille unique convenant aux cyclistes mesurant entre 1,60 et 1,95 mètre.

Le Trek Fetch+4 est vendu environ 7000 €. Ce prix inclut deux sièges enfants avec appui-tête et ceintures cinq points. Le kit « bâche parapluie » est vendu 300 €. Il est également possible de mettre une banquette (qui supporte 40 kg) avec deux ceintures ventrales en plus des deux sièges pour environ 130 €. Enfin, Trek propose également des kits de fixation pour MaxiCosi, Cybex, Nuna ou Britax et Romer pour environ 180 €. On apprécie également que Trek fournisse le manuel d’entretien complet permettant de démonter facilement chaque élément du vélo.

Confort

Comme beaucoup de vélos cargo, le Fetch+ 4 est disponible en taille unique qui – selon Trek – convient à un cycliste mesurant entre 1,60 et 1,95 m. Si le vélo convient effectivement aux grands cyclistes, on est un peu plus dubitatif sur l’usage par les petits gabarits. Avec un poids de 75 kg à vide, c’est plutôt le poids qui pourrait poser problème. Pour autant, le vélo est parfaitement équilibré avec un centre de gravité très bas, mais nous y reviendrons plus loin.

Le cadre bas est facile à enjamber. Plus important encore, le Fetch+ 4 est équipé d’une tige de selle télescopique qui s’abaisse de 20 cm. On est ainsi confortablement assis à l’arrêt avec les deux pieds à plat au sol. Une fois le vélo lancé, on peut remonter la selle afin d’allonger suffisamment les jambes. Cette tige de selle autorise également le réglage de la hauteur de selle à la volée ce qui facilite l’utilisation du vélo par plusieurs personnes de tailles différentes. C’est pour nous un indispensable pour ce type de vélo urbain.

Cette tige de selle est également suspendue, c’est-à-dire qu’elle fonctionne aussi comme un petit amortisseur pour le fessier sur quelques centimètres. La selle Bontrager Boulevard est confortable. Elle est bien adaptée à la position de conduite droite et l’usage de ce vélo cargo.

L’amortissement est complété par une fourche télescopique SR Suntour Mobile A32 avec 50 mm de débattement et des pneus ballon Schwalbe Pick-up de 55 mm de large pour la roue avant de 20 pouces et de 60 mm de large pour la roue arrière de 27,5 pouces. Avec le poids important du vélo, on conseille plutôt de gonfler les pneus assez proches de la pression maximale. Nous les avons gonflés à 4 bars (pour une pression maximale de 4,5 bars). Cela permet d’améliorer la réactivité du vélo et le rendement au détriment du confort. Cette pression protège les jantes qui peuvent rapidement souffrir d’une charge excessive sur un vélo cargo.

Avantage du vélo cargo : le conducteur n’encaisse pas directement les chocs dans les bras, la roue avant est beaucoup trop loin. La fourche et le cadre viennent filtrer l’essentiel des vibrations et des petites aspérités de la chaussée. La fourche amortie également les chocs pour les passagers dans la caisse qui ne se sont pas plaints des trous et des descentes de trottoirs, que ce soit les enfants ou les adultes.

La position de conduite est droite. Sur ce modèle de test, le guidon est très haut, mais Trek nous confirme qu’il est possible de régler la hauteur du guidon (une opération réalisée par le revendeur). Le guidon est un peu trop cintré à notre goût et il a tendance à casser le poignet avec les coudes trop proches du buste. Cela dépend du type de morphologie, mais ce guidon ne nous convient pas. L’inclinaison de la potence n’est pas réglable.

Les poignées ergonomiques Bontrager Satellite Elite sont en revanche agréables. Le repose paume est bienvenue et le caoutchouc est suffisant souple pour filtrer une bonne partie des vibrations.

En termes d’encombrement, le Fetch+ 4 mesure 2,65 m de long pour 70 cm de large et 131 cm de haut (au plus haut du support smartphone) et 142 cm avec la bâche de pluie.

En cas de chute à basse vitesse, le Fetch+ 4 ne se retourne pas. Il se pose sur le châssis en aluminium. C’est plutôt rassurant pour le chargement ou les passagers.

Enfin, rappelons que la vie en vélo cargo est un peu différente que celle vécue avec un vélo classique comme le raconte Rémi, après six mois passés avec son vélo cargo biporteur.

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Performances

Comme avec tous les vélos cargos biporteur, la première prise en main est un peu déroutante. C’est un vélo certes, mais garder l’équilibre, surtout à basse vitesse, se fait avec le guidon et le mouvement de la roue avant et pas avec le poids du corps. C’est encore plus vrai lorsqu’il est chargé. Le biporteur Trek est très stable et très maniable, mais manque clairement de dynamisme. C’est un vélo qu’il faut conduire tout en douceur.

Le Fetch+ 4 est équipé d’un moteur Bosch Cargo Line. Dans les faits, il se rapproche beaucoup d’un Bosch Performance Line CX avec le même couple de 85 Nm, la même puissance nominale de 250 W et la même puissance en crête de 600 W. Cependant, l’assistance peut atteindre 400 % de la puissance appliquée sur les pédales contre 340 % pour le Bosch CX.

À vide, le moteur est suffisamment puissant pour propulser le vélo rapidement à 25 km/h et franchir la plupart des côtes. Une fois le vélo chargé, c’est une autre histoire. Avec 50 kg de charge dans la caisse principale, la sortie de notre parking souterrain se fait difficilement. Avec un départ à l’arrêt au pied de la cote, nous nous sommes mis debout sur les pédales pour sortir du parking. L’assistance était réglée en mode turbo et le braquet au plus bas.

Par la suite, nous avons tout simplement choisi de prendre un peu d’élan pour attaquer la cote qui s’avale alors un peu plus facilement. Le moteur bénéficie d’une assistance à la marche avec fonction anti-recul très pratique et très efficace dans ce genre de situation. On peut également sortir du parking en poussant le vélo avec l’aide à la marche, mais la solution la plus efficace reste la prise d’élan.

Sur le plat, le mode Sport suffit amplement, mais avec un vélo cargo chargé, le mode Turbo est largement exploitable bien plus que sur d’autres vélos plus légers. On regrette l’absence d’un mode Automatique. C’est un choix de Trek puisque ce mode est disponible sur d’autres vélos équipés du moteur Cargo Line et du Smart System de Bosch.

Le moyeu à variation continue Enviolo Heavy Duty est un régal au quotidien. Il permet d’adapter la cadence de pédalage de manière intuitive simplement en tournant la poignée. Il fonctionne même à l’arrêt et en charge ce qui est très pratique sur un vélo cargo. Ce moyeu est associé à une courroie Gates CDX en carbone. Cette dernière est particulièrement silencieuse et ne nécessite que très peu d’entretien. Il n’y a pas de graisse ou d’huile. La durée de vie d’une courroie est d’environ 30 000 km. Sur un vélo cargo, le revendeur se contente de vérifier l’alignement de la courroie lors du contrôle de routine, mais pour le reste, il n’y a aucun entretien spécifique à réaliser.

On peut penser qu’avec un poids à vide de 75 kg, le freinage est un problème. Et pourtant même avec un peu plus de 110 kg de charge (le pilote et un enfant dans la caisse), ce Fetch+ 4 lancé à 25 km/h s’arrête en moins de 3 mètres (d’où l’importance des ceintures pour ne pas être éjecté de la caisse). Les freins Tektro HD-T737 (avant) et HD-E737 (arrière) à quatre pistons associés à des disques de 203 mm et 180 mm de diamètre dont l’épaisseur est de 2,3 mm (habituellement 1,7 à 2 mm sur les autres vélos) sont très efficaces. Les leviers à trois doigts permettent de bien gérer la puissance de freinage.

Le Trek Fetch+ 4 utilise une direction par câble qui, par opposition à une direction par tringle, offre un rayon de braquage plus court. La roue avant peut ainsi tourner à 85° ce qui permet au vélo de quasiment tourner sur lui même. Trek a choisi un rapport de 1,3 entre le guidon et la roue avant : lorsque l’on tourne le guidon de 65°, la roue avant pivote à 85°. Cela évite d’avoir le guidon qui vient gêner au niveau de l’abdomen tout en conservant une sensation de conduite naturelle.

Le pari est réussi pour Trek puisque malgré son embonpoint, le Fetch+ 4 reste particulièrement maniable et agréable à conduire. En revanche, il manque de vivacité, mais on pouvait clairement s’en douter avec sa position droite, son guidon haut et cintré ainsi son poids élevé. À noter que la direction utilise quatre câbles; deux de chaque côté, un câble principal et un câble de secours.

Les pneus Schwalbe Pick-up sont de très bonne facture. Ce sont probablement les meilleurs pneus pour vélo cargo du marché. La gomme est à la fois tendre pour offrir un très bon grip et durable afin de garantir une bonne durée de vie. Ce pneu a été spécialement conçu pour les vélos cargo. Le pneu arrière supporte une charge de 165 kg alors que le pneu avant se contente de 115 kg. Le fabricant annonce une résistance aux crevaisons de 6 sur une échelle de 7, ce qui est important sur un vélo cargo amené à transporter de lourdes charges. On a beaucoup apprécié la très bonne adhérence de la gomme Addix E, même sous la neige.

Équipement

Le Fetch+ 4 n’embarque pas d’écran. Le Smart System de Bosch se contente de la commande LED Remote placée à gauche du guidon qui indique le niveau de charge de la batterie grâce à cinq diodes et le niveau d’assistance choisi via la couleur des diodes : vert (éco), bleu (Tour), violet (tour) et rouge (Turbo).

Le biporteur de Trek dispose du support pour smartphone Bosch SmartphoneGrip. C’est le smartphone qui fait office d’écran pour le vélo. Nous avons plutôt apprécié ce système. Pour les déplacements quotidiens, il n’y a pas vraiment besoin d’utiliser le smartphone ni d’avoir le compteur. Cela permet d’être focalisé sur la route.

Le support intégré est surtout utilisé lors de l’utilisation d’une application de navigation comme Google Maps, Bikemaps ou Geovelo par exemple. L’application Flow de Bosch permet d’utiliser le smartphone comme écran principal. On retrouve alors beaucoup d’informations comme la durée du trajet, la distance, la vitesse moyenne, le niveau de batterie, l’autonomie restante estimée en fonction du mode et l’heure. Elle permet également de personnaliser les modes d’assistance.

La commande Bosch (flèche de gauche et droite) permet de changer les informations de l’écran principal. On peut choisir d’avoir la vitesse instantanée, la carte de navigation (de l’application Bosch), la cadence de pédalage et la puissance moteur, le dénivelé avec l’altitude actuelle et maximale ou encore un histogramme du dénivelé. Le Smartphone est bien maintenu, mais la tranche appuie parfois sur le bouton du volume. Il faut bien positionner le téléphone pour que le support ne touche pas aux boutons et qu’il soit suffisamment centré pour que la recharge fonctionne.

Le support SmartphoneGrip charge le téléphone via l’induction, mais elle se fait très lentement. En utilisant la navigation, le niveau de batterie de notre iPhone 14 Pro est passé de 20 % à 29 % en une heure. Le support dispose également d’un port USB… au format Micro-USB Type A. Autant dire que ce type de câble est introuvable et qu’il faut le commander chez Bosch. Le fabricant vend des câbles Micro-USB Type A vers USB-C, Micro-USB ou Lightning pour environ 10 €. Impossible d’utiliser un câble USB-C classique pour recharger son smartphone ou encore un autre appareil USB-C comme une enceinte ou une caméra par exemple.

La fonction eBike Lock n’autorise l’allumage du moteur qu’en présence du smartphone du propriétaire. Enfin plus intéressant, le Fetch+ 4 embarque le module de connexion Bosch qui permet dé bénéficier de la fonction eBike Alarm. Dès l’extinction du moteur, l’alarme se met en route. Dès que le vélo bouge, il émet un son d’alarme de plus en plus fort. Une notification est également envoyée au smartphone avec la localisation du vélo. Cette fonctionnalité nécessite l’abonnement Flow+. Il est offert pendant 12 mois. Ensuite, il est facturé 40 €/an ou 5€/mois.

La sonnette du Fetch+ 4 est particulièrement mal positionnée puisqu’elle ne peut s’actionner qu’avec l’index doit ou à défaut, le pouce en lâchant la poignée. On aurait préféré autre chose.

Outre les larges garde-boue avant et arrière, le Fetch+ 4 embarque également un antivol de cadre bienvenu pour les arrêts minute. Le voleur devra porter le vélo pour le déplacer et avec un poids de 75 kg, c’est plutôt compliqué.

Le porte-bagage à l’arrière est soudé au cadre. Il supporte une charge de 27 kg et il est compatible avec le standard MIK HD. Un tendeur est également fourni pour maintenir les paquets ou les sacs sur la plate-forme.

L’espace vide devant le moteur permet d’attacher un antivol. Avec la caisse à l’avant, on choisira plutôt une très grosse chaine. L’utilisation d’un U semble compliquée.

La béquille centrale est accessible des deux côtés du vélo. Elle ne dépasse pas de la caisse et pourtant elle offre une très bonne stabilité au vélo. Les enfants peuvent monter dans la caisse sans avoir à tenir le vélo et sans craindre que celui ne tombe. Elle bénéficie de patins en caoutchouc qui facilite les manipulations. Ces patins peuvent être changés lorsqu’ils sont trop usés. Pour autant, ils semblent un peu trop durs et il nous est arrivé de ne pas pouvoir enlever la béquille. Le vélo glissait vers l’avant, notamment sur les trottoirs lisses et mouillés. La solution : bloquer la béquille avec son pied et pousser le vélo.

Mesurant 68 x 54 cm à l’arrière (46 cm à l’avant) au sol pour 53 cm de haut, la caisse de 230 litres est livrée avec deux sièges enfants préinstallés. Ces sièges sont réglables sur trois positions : droit, semi-incliné (10°), incliné (20°). Le changement de position s’effectue à l’aide d’une poignée sous chaque siège. Le rembourrage en caoutchouc est assez sommaire, mais c’est déjà mieux que le simple plastique du siège. Des appuis-tête supplémentaires sont également fournis pour que les enfants puissent caler leur tête lors des siestes. Le sol de la caisse est recouvert d’un revêtement antidérapant. Le haut de la caisse est logiquement plus grand avec 90 cm de long pour 61 cm de large.

Les sièges sont démontables avec des outils. Il est possible de conserver un seul siège pour transporter qu’un seul enfant et libérer de l’espace pour les courses ou un animal par exemple. Chaque siège est équipé d’une ceinture 5 points. Facile à mettre, l’attache est logiquement un peu plus difficile à retirer à cause de la sécurité enfant. Les sièges sont parfaits pour transporter des enfants jusqu’à 5/6 ans (118 cm et 25 kg), mais nous aurions aimé avoir une option banc pour transporter également de plus grands enfants et pourquoi pas un adulte. Dans cette configuration, cela reste possible sur de petits trajets pour dépanner.

Si la caisse bénéficie d’un marchepied pour faciliter la montée des grands enfants dans la caisse, cela reste très compliqué pour les enfants mesurant moins de 110 cm. Pour les moins de 4 ans, il faut les porter dans la caisse. On aurait clairement préféré une porte latérale pour faciliter la montée et la descente.

Avec deux enfants de 5 et 8 ans de 25 kg dont l’un atteint la taille limite du siège (122 cm) et l’autre plus grand (130 cm), la caisse montre rapidement ses limites. Il reste largement assez d’espace pour les jambes, mais il ne faut pas vouloir mettre autre chose.

Disponible en option pour 130 €, un banc qui supporte 40 kg peut également se placer en face des sièges pour accueillir deux enfants supplémentaires avec chacun leur ceinture trois-points. Ce banc ne sera utilisable qu’avec deux petits enfants sur les sièges principaux, mais on peut se dire qu’avec quatre enfants entre 2 et 3 ans, cela reste possible.

Nous avons utilisé le Fetch+ 4 pour transporter des courses et aussi du matériel de bureau comme cette chaise ergonomique. C’est l’un des principaux avantages sur biporteur. Il peut transporter beaucoup de choses contrairement au longtail (vélo cargo avec porte-bagage rallongé).

En option

Notre Fetch+ 4 de test est équipé de la bâche de pluie Trek, une option facturée 300 € quasiment indispensable dans l’utilisation quotidienne du vélo cargo. La canopée est simple à installer et à démonter. Elle est soutenue par deux tiges en fibre de verre au centre. Chacune d’entre elles se démonte en trois parties à la manière des montants d’une tente igloo : un élastique à l’intérieur maintient les montants reliés entre eux lorsqu’ils sont repliés. Cela permet de ranger la bâche à l’intérieur de la caisse lorsqu’il fait beau.

Une fois les arceaux posés, il ne reste qu’à fixer l’élastique sur les quatre points d’accroches autour de la caisse. C’est simple, rapide et efficace.

Cette structure se déforme ce qui est très efficace lorsqu’il y a du vent. La bâche se contracte légèrement et elle est moins sensible au souffle. Le vélo bouge quand même, mais on sent que la souplesse de l’ensemble permet de limiter la prise au vent.

Autonomie

Le Trek Fetch+ 4 est équipé d’une imposante batterie Bosch PowerTube de 750 Wh. Elle est placée à la verticale sur la colonne de direction. Elle se verrouille à l’aide d’une clé. Un cache magnétique vient dissimuler la batterie. La fixation magnétique est pratique au quotidien, mais elle peut également s’enlever facilement en cas de mauvais coup. Elle est légère et fait un peu cheap, mais elle a l’air de tenir dans le temps.

L’imposante batterie PowerTube 750 mesure 48 cm de long pour un poids de 4,4 kg. C’est très lourd à transporter surtout avec la seule petite lanière qui cisaille rapidement le doigt. Vous n’emporterez pas la batterie pour aller faire vos courses, elle est bien trop lourde. Elle sera simplement retirée pour la recharge.

Avec cette batterie, nous avons pu parcourir environ 45 km en mode Turbo avec un cycliste d’environ 80 kg tout équipé. En ajoutant 40 kg de charge à l’avant, l’autonomie descend un peu aux alentours des 40 km. C’est peu pour une batterie de 750 Wh, mais il faut rappeler que le vélo pèse déjà 75 kg à vide. C’est donc plutôt dans la moyenne pour un vélo cargo souvent amené à faire beaucoup de trajets courts.

Avec le chargeur Bosch 4A fourni, il faut un peu moins de 6 heures pour recharger complètement la batterie, mais la recharge à 50 % se fait en 2h20. Il est possible de charger la batterie en la laissant sur le vélo.