Vélo et société

Contrôle technique : les speedbikes concernés dès le 15 avril 2024

À partir du 15 avril 2024, les 2 roues motorisés doivent passer un contrôle technique tous les 3 ans. Une obligation qui touche aussi les speedbikes, des vélos électriques rapides considérés comme des cyclomoteurs.

Le speedbike Stromer ST5 devra passer par la case CT. © Stromer

En bref :

Les speedbikes sont concernés par l’obligation de passer au contrôle technique comme les autres cyclomoteurs.

La loi entrera en vigueur dès le 15 avril 2024.

Seuls les speedbikes mis en circulation avant 2017 sont concernés dans un premier temps.

L’arrêté du 23 octobre 2023 a rendu officielle l’entrée en vigueur de l’obligation du contrôle technique pour les deux roues motorisés. À compter du 15 avril 2024, les motos, scooters et autres cyclomoteurs devront donc passer par cet examen de vérification d’éléments de sécurité pour être autorisés à rouler. Malheureusement, le speedbike (ou speed pedelec) n’échappe pas à la règle et devra lui aussi se soumettre à un contrôle technique.

Les speedbikes sont des vélos à assistance électrique capables d’atteindre 45 km/h et entrent dans la catégorie des véhicules L1e-B au sens de l’article R311-1 du Code de la route. Ils sont donc considérés comme des cyclomoteurs et traités de la même manière que les scooters thermiques 50 cm³. Un speedbike doit donc être immatriculé, assuré et son pilote doit porter des équipements de protections (gants, casque…) homologués.

A partir du 15 avril prochain, les speedbikes auront donc la joie de partager un autre point commun avec les scooters : l’obligation de répondre favorablement à un contrôle technique. Ce dernier, déjà en place depuis de nombreuses années pour les automobiles notamment, sera chargé de vérifier les points suivants :

équipements de freinage ;
direction (volant, guidon, colonne) ;
visibilité ;
feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques ;
essieux, roues, pneus, suspension ;
nuisances sonores et pollution (un point auquel échapperont les speedbikes, évidemment)

Il faudra pour cela se rendre dans un centre de contrôle technique agréé pour les 2 roues. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est impossible de réserver un créneau pour un 2 roues dans l’immense majorité des centres que nous avons consultés. Pour beaucoup, l’option n’est tout simplement pas proposée lors de la prise de rendez-vous en ligne. Ne parlons donc pas d’une option spécifique aux speedbikes…

Nous avons contacté 3 centres de contrôles techniques. Pour deux d’entre eux, la personne censée s’occuper des 2 roues n’avait pas encore réalisé la formation. Aucun des centres contactés n’avait de réponse spécifique à nous donner concernant les speedbikes. Cela semble déjà assez flou pour les motos et scooters, alors pour les vélos, cela risque de ne pas être au point tout de suite.

Quand dois-je faire passer le contrôle technique à mon speedbike ?

Évidemment, tous les speedbikes actuellement en circulation n’ont pas l’obligation de passer leur CT immédiatement. Le calendrier à suivre est le suivant :

Les vélos électriques rapides mis en circulation avant le 1er janvier 2017 ont jusqu’à la fin de l’année 2024 pour réaliser leur contrôle technique.
Les speedbikes immatriculés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 devront passer leur CT durant l’année 2025.
Les speedbikes dont la première immatriculation a eu lieu entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 devront y passer en 2026.
Enfin, les speedbikes mis en circulation après le 1er janvier 2022 devront passer un CT dans les 6 mois précédant le 5e anniversaire de leur 1ère immatriculation.

Après un premier contrôle technique, un speedbike devra repasser dans un centre tous les 3 ans.

Tous les vélos électriques sont-ils concernés par le contrôle technique ?

Non, seuls les speedbikes sont concernés et les vélos électriques dont l’assistance se coupe à 25 km/h, mais dont la puissance nominale du moteur dépasse 1kW. Pour les VAE classiques, il n’y a pour l’heure aucune obligation de passer un contrôle technique. Espérons par ailleurs que cela n’arrivera pas. Il serait dommage d’imposer une contrainte supplémentaire sur ce mode de transport qui reste plutôt vertueux.