Vélo et société

Les tarifs des assurances pour vélos électriques pourraient baisser grâce aux technologies antivol

Avec l’intégration croissante de dispositifs de lutte contre le vol dans les vélos électriques – un standard sur de plus en plus de modèles – les assureurs pourraient finir par revoir leurs tarifs à la baisse.

© Image générée via Sora

En bref :

  • Les vélos connectés sont de plus en plus nombreux à combinent GPS, alarme, verrouillage moteur et identification numérique pour limiter les vols.
  • La baisse du risque de vol ouvre la voie à des primes allégées, qui pourrait aller jusqu’à 70 % de réduction selon de premières estimations.
  • En rendant ces protections plus simples et abordables, ces innovations pourraient encourager davantage de gens à prendre le vélo au quotidien.

Les évolutions technologiques transforment profondément le profil de risque associé aux vélos électriques. Qu’il s’agisse de modules GPS embarqués, de systèmes d’alarmes intégrés ou encore de verrous numériques sur les moteurs voire les batteries, il y a de plus en plus de fonctionnalités qui viennent protéger les vélos en complément des seuls antivols (qui sont eux-mêmes de plus en plus robustes) et autres marquage des vélos. Des technologies efficaces qui pourraient inciter les compagnies d’assurance à offrir des tarifs plus favorables.

En effet, le vol reste le principal facteur pesant sur les coûts d’assurance des vélos. En intégrant des dispositifs de sécurisation plus sophistiqués (géolocalisation, verrouillage automatique, certificats numériques), les fabricants réduisent le risque de perte, ce qui peut à terme diminuer la sinistralité pour les assureurs. Cela crée une opportunité pour réviser la tarification à la baisse si les résultats attestent d’une baisse effective des vols.

Des solutions multiples de plus en plus efficaces

Si l’on vous en parle, c’est parce qu’en Allemagne, le spécialiste des solutions connectées Commodule (dont on parlait récemment pour son partenariat avec Bafang) s’est associé à l’assureur Hepster et à 2Lock, fournisseur de moyeux de roues sécurisés. Ensemble, ils proposent un package complet de sécurité pour les VAE et après de premiers programmes test, ils estiment être en mesure de réduire si drastiquement le risque de vol que les primes d’assurance pourraient baisser de 70 %.

Leur solution comprend le tracking GPS, des alertes de mouvements suspects, des roues faciles à immobiliser lorsque l’on se gare, une alarme très audible et une identification numérique des vélos pouvant être contrôlée par les forces de l’ordre mais également n’importe quel magasin de vélo.

« Grâce à ce partenariat, nous démontrons comment l’innovation technologique crée une réelle valeur ajoutée pour les propriétaires de vélos électriques. La combinaison de la technologie IoT, d’un antivol intelligent et d’une assurance intégrée établit une nouvelle norme en matière de mobilité intelligente et réduit considérablement le risque de vol », déclare Alexander Hornung, cofondateur de l’assurance vélo Hepster.

Il ajoute : « C’est exactement ainsi que l’assurance devrait fonctionner aujourd’hui : accessible, transparente et parfaitement intégrée à l’expérience connectée du cycliste. Disponible directement dans l’application, la protection est facile et abordable pour tous les propriétaires de vélos électriques ».

Vers des primes largement réduites ?

Dans les faits, cette solution connectée fonctionne de pair avec une application qui, en un seul clic, permet d’engager le cadenas sur le moyeu, immobiliser le moteur électrique, mettre en route l’alarme et déclencher les alertes en cas de mouvements suspects. Et si, malgré tout, le vélo vient à être volé, il est localisé en temps réel et sa position peut être partagée facilement avec l’assurance et les forces de l’ordre. Avec tout ça, un vélo électrique à 3 000 € pourrait être assuré pour seulement 30 € par an, ce qui est en effet très inférieur aux primes que nous constatons nous-mêmes dans notre grand comparatif des assurances vélos.

Chez Commodule, qui commercialise la solution en Allemagne et souhaite pouvoir étendre sa couverture commerciale à d’autres marchés, on constate qu’en levant le frein de la peur du vol avec de tels dispositifs et assurances, on est à même de mettre beaucoup plus de gens sur des vélos au quotidien. Cela va clairement dans le bon sens, même s’il faut rappeler que chaque marché a ses spécificités et qu’en matière de vélo, l’Allemagne et la France ont bien des divergences d’approche. En Allemagne, l’immense majorité des vélos électriques sont assurés, par exemple.

Pour que cette logique se matérialise, plusieurs conditions doivent être réunies. Tout d’abord, l’adoption généralisée de ces technologies doit aboutir à une vraie réduction des sinistres. Ensuite, les assureurs doivent disposer de données fiables pour quantifier l’efficacité de ces outils. Enfin, les nouveaux modèles d’assurance devront intégrer différentes variables (modèle de vélo, zone géographique, comportement du cycliste) pour estimer le risque résiduel et ajuster le tarif des primes.

A ce stade, même si les prémices sont encourageants, rien n’est encore garanti. Les étapes qui pourraient mener à une baisse du prix des assurances demanderont du temps et ce sont les retours terrains ainsi que les données à grande échelle qui orienteront les politiques des assureurs, dont il est sûr qu’une partie d’entre eux cherchera à se démarquer de la concurrence par des politiques tarifaires plus agressives sur les assurances de vélos électriques dès que possible. Dans le secteur assurantiel, le recrutement reste l’élément clé de toute stratégie commerciale.

Source : CyclingElectric

  • Publié le 31 octobre 2025

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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