Article sponsorisé Vélos électriques

Owuru : le moteur automatique de Decathlon qui simplifie le vélo électrique

Et si le futur du vélo électrique s’inventait en Europe ? C’est le pari du moteur Owuru, une innovation de Decathlon, qui commence à faire parler d’elle sur plusieurs modèles du fabricant. Transmission automatique, fabrication locale, entretien simplifié… ce moteur avec transmission intégrée promet de bousculer les standards du VAE.

Co-développé avec la start-up belge E2Drive, le moteur Owuru est fabriqué par Decathlon et exclusivement pour les vélos Decathlon au Btwin Village à Lille.

Comment ça marche, un moteur Owuru ?

Contrairement aux systèmes classiques à dérailleur ou moyeu, le moteur Owuru repose sur un système de variation continue automatique (CVT) bien connu dans l’automobile. Autrement dit : plus besoin de changer de vitesse manuellement. Le moteur adapte en permanence le braquet en fonction de la pente, de la cadence de pédalage et de l’effort fourni.

Si l’on entre dans les détails, le moteur Owuru embarque en fait deux moteurs électriques : un gros moteur puissant chargé d’adapter la cadence de pédalage à la cadence voulue et un second moteur, plus petit, qui gère l’assistance à proprement parler. La puissance des jambes du cycliste est associée à la puissance du moteur principal grâce à un système d’engrenage planétaire.

Sur cette première photo, on peut voir l’engrenage du pédalier sur la droite relié au train épicycloidal (planétaire) sur la gauche par une courroie (qui n’est ici pas tendue puisque le moteur n’est pas complètement monté). Les manivelles sont montées sur l’axe que l’on peut voir à droite.

Sur cette deuxième photo, on a retiré la partie pédalier et l’on peut voir l’engrenage de gauche relié au petit moteur en bas qui va produire l’assistance à proprement parler.

L’engrenage principal est en fait un train épicycloidale, une pièce bien connue en mécanique qui permet d’associer la puissance de plusieurs sources. Dans le moteur Owuru, l’engrenage planétaire permet d’additionner la puissance des jambes du cyclistes via le pédalier, la puissance du petit moteur et la puissance du plus gros moteur que l’on voit ici en arrière plan avec ses bobines en cuivre.

Ce fonctionnement repose sur un double moteur intégré, dont le plus gros est dédié à la gestion dynamique du ratio de transmission. Résultat : un pédalage fluide, sans à-coups, et une expérience plus intuitive, idéale en ville comme sur les trajets mixtes. Ce type de technologie, inspirée du monde automobile, améliore aussi l’efficacité énergétique du vélo, ce qui se traduit par une meilleure autonomie.

Le gros moteur permet aussi de compenser la puissance appliquée sur les pédales pour ne jamais avoir de « point mort », c’est pour cela que ce moteur est le plus gros. En effet, il serait risqué que le moteur manque de puissance si l’on vient à se mettre debout sur les pédales pour relancer par exemple. Ce gros moteur va donc compenser la poussée du cycliste sur les manivelles, à la manière d’une balance, afin d’éviter de pousser dans le vide. Le petit moteur lui va assurer l’assistance électrique.

Owuru n’a pas peur de montrer toutes les pièces de son moteur puisque la véritable prouesse de cette motorisation est de faire fonctionner tout ce petit monde de manière naturelle et plaisante. La clé du système est l’algorithme précieusement gardé secret par Owuru, chiffré et injecté en fin de chaine de montage.

En pratique, ça donne quoi ?

Nous avons pu tester le moteur Owuru sur deux vélos : le Btwin LD 920 E et le Rockrider E-ACTV 900. Le moteur développe une puissance nominale de 250 W, une puissance maximale de 610 W alors que le variateur assure l’équivalent d’une plage de vitesse de 310 %, soit le même ratio qu’un Nexus 8 vitesses (309 %).

La cycliste n’a qu’une seule chose à faire, choisir la cadence de pédalage à laquelle il se sent le plus à l’aise entre 40 et 90 tours par minute. A 40 tours/minute, on pédale assez lentement en appuyant sur les pédales. A 65 t/min, la cadence est plus souple. Au-delà de 70 t/min, la cadence commence à être élevée et se réserve aux sportifs ou à ceux qui veulent travailler le cardio.

Avec un réglage à 40 t/min, le moteur offre vraiment une très forte sensation de puissance en mode Turbo. On est vraiment propulsé à 27 km/h en quelques mètres. Cette sensation de puissance pour un moteur qui ne délivre sur le papier que 65 Nm de couple est grisante. Plus on augmente la cadence, moins cette sensation de puissance brute est présente.

Les algorithmes développés par Owuru sont très performants et le pédalage n’est jamais monotone. La société explique qu’elle n’utilise pas une cadence fixe, mais que la cadence réelle varie légèrement autour de la cadence choisie afin de maintenir un pédalage naturel et c’est effectivement le cas.

Toutes les personnes à qui l’on a fait tester ce vélo sont bluffées par la simplicité et le naturel de l’assistance qui peut même s’avérer trop puissante en mode Turbo pour des débutants ou ceux qui découvrent le vélo électrique. Pour ces derniers, les modes Tour (+200 %) et Sport (+300 %) sont conseillés. 

Le mode Tour offre une assistance très douce et linéaire, parfaite pour la randonnée. Le mode Sport est un peu plus dynamique, notamment pour les reprises en ville, tout en restant moins brutal au démarrage que le mode Turbo. Enfin, comme souvent, le mode éco (+100 %) offre une assistance légère qui compense le poids du vélo et aide dans les montées.

Fabriqué en Europe, pensé pour durer

Si l’innovation est belge – le moteur est conçu à Wavre par la start-up E2Drives –, l’assemblage est, lui, réalisé en France, à Lille, chez Decathlon. Un choix stratégique qui permet de proposer un SAV local, de limiter les délais d’intervention et de réduire l’empreinte logistique. Dans un secteur dominé par les géants asiatiques comme Bosch ou Shimano, Owuru mise sur la proximité et l’agilité pour se faire une place. Et cela semble porter ses fruits.

La production est partiellement automatisée. Par exemple, les opérations de levage et de retournement du moteur sont réalisées par un bras robotisé. C’est également ce bras qui est chargé de placer les moteurs complets sur la palette finale.

Les différents composants du moteur sont déplacés de manière automatique via un système sur rail. Le moteur passe ainsi sur plusieurs postes pour l’assemblage.

Si les opérations de pressage sont automatiques, la plupart des composants du moteur sont montés manuellement à l’aide d’outils spécifiques et semi-automatiques, notamment pour le contrôle du couple de serrage des vis.

Déjà sur trois modèles Decathlon… et bientôt plus ?

Aujourd’hui, trois vélos électriques Decathlon embarquent le moteur Owuru. Trois modèles que nos avons déjà testé.

Le Btwin LD920E, un vélo électrique urbain connecté plutôt sportif avec une positon dynamique légèrement penchée vers l’avant :


Le Btwin LD940E, une version avec des finitions un peu meilleures et surtout un cadre complètement ouvert avec une position un peu plus droite plus confortable. Il conserve la connexion et la géolocalisation du LD 920 E.


Enfin, le Rockrider E-ACTV 900, un VTC pour route et chemin qui mise sur la polyvalence grâce à ses pneus crantés un peu plus large (42 mm), sa potence réglable en hauteur et une fourche qui offre un débattement de 63 mm. Ce modèle perd la géolocalisation.


Trois usages différents, mais une même promesse : fluidité, simplicité et efficacité.

Decathlon planche déjà sur des adaptations du moteur Owuru pour le VTTAE et le vélo cargo avec le futur moteur Oruwu Ride qui pourrait délivrer jusqu’à 150 Nm de couple pour 1000 W de puissance en crête, deux segments où le couple moteur et la fiabilité sont cruciaux.

Une solution d’avenir

Le moteur Owuru représente une avancée technologique majeure dans le domaine des motorisations vélo : il libère l’utilisateur des contraintes mécaniques de changement de vitesses, tout en offrant un support adaptable et puissant. La motorisation Owuru bénéficie d’un design pensé pour l’intégration, d’une fabrication maîtrisée, et d’une finesse technique grâce à la transmission continue. Ses futurs développements (Owuru Ride) promettent des performances encore plus élevées pour les usages les plus exigeants (cargo, VTT, vitesse). Grâce à ces choix, Decathlon affirme sa volonté de proposer une solution innovante, originale et performante dans le domaine du vélo électrique, tout en restant accessible.

  • Publié le 5 août 2025

Les commentaires sont fermés.

Abonnez-vous à notre newsletter