Vélos électriques

Rover 45 : le speedbike de Look et Cixi qui n’était presque pas un vélo

La société française Cixi s’est associée à Look pour adapter sa transmission électronique PERS à un vélo électrique capable d’atteindre les 45 km/h, adapté aux trajets urbains.

Le Rover 45, avec son cadre Look aux lignes modernes et sa transmission électronique Cixi.

En bref :

Le Rover 45 est un speedbike sans chaîne ni courroie de transmission

Il exploite la technologie PERS, propulsé par un moteur électrique sur moyeu arrière

C’est un prototype qui ouvre la voie à Cixi sur le marché de la mobilité électrique active

On avait déjà entendu parler du Vigoz, un prototype de « vélo » pouvant foncer jusqu’à 120 km/h. Un triporteur biplace entièrement caréné homologué pour rouler sur autoroute (!) développée par la société française Cixi. A l’intérieur, le pédalier permet de moduler son allure en fonction de sa cadence de pédalage, envoyant l’information au moteur électrique.

Bref, un drôle d’engin de mobilité électrique active pour lequel l’entreprise a développé le PERS (Pedaling Energy Recovery System). Une technologie que l’on retrouve aujourd’hui exploitée dans un « vélo » aux lignes beaucoup plus traditionnelles. Et pour cause, Cixi s’est associé au fabricant Look Cycles pour concevoir le Rover 45.

Le pédalage du système PERS expliqué © Cixi

Un vélo moderne, électrique, à transmission électronique

Deux roues, un cadre ouvert, un poste de pilotage à guidon, des porte-bagages, une selle et des pédales, nous voilà revenus à des choses bien plus familières. Notons d’ailleurs qu’avec un style parfaitement dans l’ère du temps, Look a fait un joli travail de design sur ce prototype.

Sauf qu’ici, la transmission entre le pédalier et le moyeu de propulsion arrière ne se fait ni par chaîne, ni par courroie. A la place, un simple câble qui va demander au moteur d’intensifier ou de maintenir l’allure.

Les lignes du Rover 45 sont très urbaines et modernes, son équipement le destine à la ville © Cixi

Bon point, ce prototype intègre un moyeu à variation continue. Il n’y aura donc pas besoin de passer les vitesses. Et pour arrêter le vélo, il faudra – de manière tout à fait classique – tirer sur les leviers de freins pour activer les mâchoires du système à disque.

45 km/h pour accélérer les trajets urbains

Cixi ayant visiblement un penchant pour la vitesse, son nouveau prototype est un speedbike. Autrement dit, un vélo électrique capable d’atteindre les 45 km/h. Une « mobylette moderne », diront certains, qui vu le système embarqué auront du mal à y voir un véritable vélo au sens traditionnel.

Pour autant, Cixi indique que son application permettra de définir plusieurs niveaux d’assistance (et donc d’effort), puisque pédaler aura tout de même un intérêt : recharger – lentement mais en continu – la batterie de l’engin, afin de prolonger son autonomie. A ce jour, nous ne savons pas combien de kilomètres pourra rouler le Rover 45, tout juste sait-on que son cadre intègre une batterie de 700 Wh. Le système de freinage est également régénératif, toujours dans le but d’améliorer son autonomie.

Bien sûr, Cixi et Look listent les avantages d’un tel système : entretien limité, silence de fonctionnement accru, etc. Les inconvénients, eux, restent à découvrir. Il n’est, par exemple, pas encore précisé le poids du Rover 45, que l’on craint être assez élevé.

De nouvelles portes s’ouvrent

« Ce partenariat avec Look nous apporte un bon coup d’accélérateur (…) Après avoir imaginé le Vigoz, notre rencontre avec Look Cycle nous a permis d’adapter notre technologie à l’univers du vélo en recherchant l’excellence. C’est une synergie fantastique qui nous ouvre une nouvelle voie », commente Pierre Francis, patron de Cixi. Quant à Federico Musi, PDG de Look, il y voit « un grand potentiel pour l’avenir du transport à vélo ».

Rien n’indique que le Rover 45 saura se frayer un chemin jusqu’en boutiques. Par ailleurs, tout en continuant à travailler sur ce concept et sa possible commercialisation, Cixi se dit prêt à intégrer son système PERS dans d’autres types de vélos ou véhicules de mobilité active. De quoi voir fleurir d’autres « Twizzy à pédales » ? Peut-être. Dans tous les cas, il est clair que le marché de la mobilité électrique ne va pas s’arrêter d’innover et que la demande pour des véhicules capables de remplacer une petite voiture ne va pas faiblir…