Vélos ville électriques

Solar Commuter : un vélo électrique solaire pour le quotidien

Moving Power Lab développe son premier vélo électrique à rechargement solaire, option vélotaf. Le Solar Commuter promet jusqu’à 50 km d’autonomie, il n’y a qu’à le garer au soleil.

Des vélos Solar Commuter en pleine recharge. © Moving Power Lab

En bref :

  • A Sophia Antipolis, une startup développe son vélo solaire : le Solar Commuter.
  • Un vélo de ville à assistance électrique qui se recharge tout seul grâce à un panneau solaire.
  • De quoi obtenir jusqu’à 50 km d’autonomie environ en le garant dehors (à condition qu’il fasse beau).

Installés à Sophia Antipolis et utilisant les ressources du Fablab de l’école Polytech avec laquelle ils collaborent, les ingénieurs de Moving Power Lab se sont attaqués au vélo électrique solaire en constatant que si de nombreux essais et bricolages ont déjà été faits en la matière, l’immense majorité des projets avaient pour domaine le voyage à vélo.

L’objectif de Sébastien Rothut, Xavier Lebreton et Eric Gignoux, les fondateurs, est tout autre : faire du vélo électrique solaire une réalité pour les déplacements du quotidien, le fameux vélotaf jusqu’à son lieu de travail notamment.

Des vélos de présérie en approche

Le fruit de leurs recherches est le Solar Commuter, un vélo à assistance électrique dont la batterie se recharge à l’énergie solaire, qu’ils espèrent pouvoir commercialiser dès la fin de l’année 2024. Une présérie de 50 vélos devant mener à l’industrialisation est attendue cet été. Ces vélos seront proposés aux salariés des entreprises et collectivités du technopôle dont les retours permettront d’ajuster les derniers détails.

Eric Gignoux et Xavier Lebreton, cofondateurs du projet. © Nice Matin / Alexandre Ori

« L’idée c’est d’effectuer la plupart de ses trajets quotidiens grâce à un vélo qui est pratiquement toujours rechargé grâce au soleil. On profite du temps de parking pour le recharger (…) Dans toute la France, 3 saisons sur 4, ça marchera. Dans les régions ensoleillées, ça fonctionne toute l’année« , expliquait récemment Eric Gignoux au micro de France Bleu Azur.

Orientation automatique

A l’arrière du vélo, le panneau solaire embarqué occupe le porte-bagage mais reste dans la largeur du cintre pour ne pas dépasser et gêner lors des manœuvres. Surtout, l’innovation de Moving Power Lab, le point sur lequel se sont attardés les ingénieurs, c’est l’orientation automatique du panneau solaire. Elle optimise la recharge et ce même si le vélo n’est a priori pas garé de manière très efficace par rapport à la position du soleil qui, de toute manière, va varier tout au long de la journée.

Le panneau solaire n’excède pas la largeur du cintre et peut s’orienter seul pour optimiser la recharge. © Moving Power Lab

Sur une campagne de test menée en décembre, lorsque les journées sont les plus courtes, les essais ont montré que le système est capable de recharger jusqu’à 60% de la batterie du vélo, pour lui fournir environ 40 km d’autonomie. L’entreprise vise 40 à 50 km d’autonomie quotidienne suivant l’ensoleillement, ce qui couvre une majorité de déplacements domicile-travail.

Soutenu par le pôle d’investissement du Crédit Agricole via son programme « Emprunte Carbone Ca Bouge », Moving Power Lab est également suivi par l’Agence gouvernementale de transition écologique (Ademe). Le vélo Solar Commuter est d’ailleurs lauréat d’un défi concernant les véhicules intermédiaires zéro émission.

10% plus cher qu’un VAE classique

Se pose enfin la question du prix de ce vélo. Pour l’heure, n’ayant pas entamé la phase industrielle, les créateurs du projet ne préfèrent pas évoquer un éventuel prix de vente. Le vélo final devrait malgré tout rester dans l’esprit du quatrième prototype : un vélo urbain à cadre ouvert, équipé pour la ville et disposant d’une fourche télescopique à l’avant pour le confort.

La première micro chaîne de montage de la startup, à l’œuvre sur le quatrième prototype du vélo. © Moving Power Lab

La seule chose sur laquelle ils se prononcent est le surcoût engendré par l’installation de la technologie solaire, qui sera de l’ordre de 10% du prix du vélo électrique. « Mais on a un vélo plus pratique que l’on a pas besoin de brancher et on fait des économies d’énergie tout au long de la vie du vélo (…) Le principe est simple, on arrive chez soi ou au travail, on pose son vélo et le soleil recharge la batterie. C’est tout !« , insiste Eric Gignoux.

Source : France 3 Régions ; Nice Matin

  • Publié le 22 février 2024

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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