Test – Kask Moebius : un casque de vélo urbain tout en simplicité

Le Moebius de la marque italienne Kask impose un look intemporel mais original, conjugué à des finitions soignées et un port confortable. Un casque simple, accessoirisable pour renforcer sa visibilité ou son confort l’hiver.

Kask Moebius

Présentation

A-t-on encore besoin de présenter Kask, la marque italienne spécialiste des… casques. Ski, équitation, alpinisme et bien évidemment vélo, Kask propose des protections pour toutes ces disciplines. Côté vélo, ce qui nous intéresse ici, la marque a développé des modèles pour toutes les pratiques, y compris une gamme de casques urbains et polyvalents.

Nous avons déjà testé le Kask Urban R à visière ou encore le Kask Sintesi, plus sportif. Cette fois-ci, c’est le Moebius qui atterrit sur notre tête. C’est un casque urbain assez simple, vendu 99 € et proposé en une dizaine de coloris différents (nous avons hérité de la version rouge). Il existe en deux tailles : M pour un tour de tête compris entre 52 et 58 cm, L pour des crânes de 59 à 62 cm de circonférence.

A noter l’existence du Moebius Limelight, qui est exactement le même casque mais livré avec la lumière led arrière baptisée Limelight. Cette version est vendue 129 € alors que l’éclairage Limelight de Kask est vendu 39 € à l’unité. L’achat de cette version permet donc de réaliser une petite économie si l’on souhaite bénéficier in fine d’une led arrière. Enfin, le Moebius Elite à 149 € reprend les lignes de ce casque mais propose une finition plus luxueuse, notamment une doublure en merinos fournie par la maison de laine italienne Reda.

Construction et ergonomie

Le Moebius de chez Kask est un casque résolument urbain qui adopte des lignes plutôt modernes qui lui donnent, tout de même, un look assez tranché. Ceux qui préfèrent les casques très arrondis passeront sans doute leur chemin. En revanche, on ne peut pas reproche à la marque de ne pas lui avoir donné un style bien à lui tout en restant sur une forme globale assez consensuelle.

La construction de ce casque consiste en l’association d’une structure en EPS (polystyrène expansé) et d’une coque dure en ABS. Une technique d’assemblage différente des casques « in-mold » à coque en polycarbonate, qui entraîne une casque un peu plus lourd (nous l’avons pesé à 416 g en taille M) mais disposant d’une coque plus robuste et résistante, ce qui a un impact bénéfique sur sa longévité.

Son poids le situe dans la moyenne des casques de ce genre. Il est plus lourd qu’un Smith Express MIPS (337 g), mais bien plus léger qu’une Thousand Heritage 2.0 (515 g) ou que le Btwin Bol 500 de Decathlon (454 g).

Le maintien est assuré par un système de serrage à 360° qui épouse bien le tour du crâne. La molette crantée permet un réglage rapide et précis, tandis que l’on retrouve au niveau de l’os occipital un pad en plastique dur qui se trouve épouser parfaitement les lignes du crâne. Cela participe directement au confort de port. Seul bémol, aucun réglage en hauteur n’est proposé et cela rend ce caque incompatible avec les queues de cheval.

Les sangles latérales sont, elles, en nylon tressé et seule la mentonnière est en similicuir, un détail de finition plus raffiné. Le Y est bien sûr réglable autour des oreilles. Ces sangles jugulaires se terminent par une simple boucle en plastique assez classique. On préfère la praticité d’une boucle magnétique, mais cela reste efficace.

Le matelassage du casque améliore son confort et l’on apprécie plus particulièrement la mousse de rembourrage supérieure, apportant du moelleux sur le dessus du crâne et permettant d’oublier rapidement le casque lorsque l’on roule. C’est un point important quand on n’a pas beaucoup de cheveux pour faire tampon. Ces mousses sont évidemment amovibles et pourront être lavées et changées si besoin.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, ce casque est également équipé d’une petite visière (casquette) souple sur l’avant, qui participe pleinement à son identité visuelle. Dans les faits, cette visière qui est également amovible est plutôt efficace pour apporter une petite protection complémentaire contre le soleil (et la pluie).

L’aération du casque est fournie par seulement trois ouvertures. Testé à la période hivernale, cela ne nous a absolument pas dérangé. Il faut néanmoins s’attendre à ce que le port du Moebius soit un peu chaud en plein été, notamment sur le dessus de la tête où aucune ouverture n’est présente. Au moins, lorsqu’il pleut, cela limite les infiltrations d’eau.

De base, il n’est pas livré avec un kit hiver mais il est possible d’acheter kit hiver Kask compatible avec ce modèle pour 35 € environ. Il est même possible d’opter pour la version merinos afin de bénéficier d’une protection optimale, mais c’est forcément une option un peu plus onéreuse : comptez 60 €. Autre option évoquée en présentation, l’éclairage led rechargeable Limelight.

Enfin, il faut savoir que ce casque est assez chiche en éléments réfléchissants. Il n’y en a qu’un, sur l’arrière, de taille assez petite. Clairement, si vous roulez beaucoup de nuit et que la visibilité est un de vos critères principaux, alors opter pour la version Limelight sera plus que conseillé.

Sécurité

Comme les autres casques de la marque Kask passés entre nos mains, le Moebius n’intègre pas de technologie de protection tierce particulière, comme l’est par exemple la surcouche MIPS. Pour autant, Kask a développé en interne un protocole de test visant à réduire le risque de traumatisme crânien suite à un choc oblique avec vitesse.

Ce protocole baptisé WG11 a été passé avec succès par le Moebius. Précisons que bien que mis au point par Kask, ce test est réalisé par un laboratoire « indépendant ». Ce casque est donc présenté comme réduisant le risque de lésion cérébrale en cas de choc avec rotation.

N’étant pas en mesure de tester par nous-mêmes la résistance aux chocs des casques, nous avons pour habitude de nous appuyer sur les tests indépendants de l’organisme Certimoov et de la faculté Virginia Tech, que l’on tient pour références dans le domaine. Malheureusement, aucun des deux n’a passé le Kask Moebius sur son banc de test. En conséquence, nous limitons la note de sécurité de ce casque à 6 et mettrons cette partie à jour si nécessaire à l’avenir.

Précisons enfin que pour sa mise sur le marché, le Moebius a bien évidemment passé tous les tests d’homologation prévus par la norme EN 1078. Elle vérifie notamment la construction, l’efficacité ou encore le maintien des casques de vélo.