Test – Kask Urban R, un casque confortable et stylé à visière

Kask Urban R

Présentation

Kask est une marque italienne qui fabrique… des casques. Si elle dispose de gammes spécialement développées pour la pratique de l’équitation, l’alpinisme et le ski, elle est d’abord réputée pour ses casques de vélo.

Cyclisme sur route, gravel ou triathlon, Kask propose des lignes de produit pour toutes ces disciplines. Mais vous connaissez sans doute aussi la marque pour l’avoir croisée sur la tête de cyclistes urbains. Et il y a de fortes chances pour que ce casque soit un Urban R, LE modèle phare de la marque.

Pour un premier test de ses produits, nous avons donc jeté notre dévolu sur le plus connu et réputé, afin de voir si sa popularité n’était pas usurpée. Vendu 210 € au prix catalogue, mais plus généralement 170 € environ en boutique, ce casque plutôt haut de gamme promet d’associer design travaillé, confort de port et sécurité, en plus de proposer une visière.

Disponible en 3 tailles (pour des tours de tête allant de 51 à 63 cm) et 9 coloris (en dehors des séries spéciales), il doit pouvoir convenir à toutes les morphologies et tous les goûts. La couleur de notre exemplaire de test est Sugar Paper Blue.

Construction et ergonomie

L’Urban R de Kask a un design très sobre mais il ne manque pas de personnalité pour autant. La plupart de ses éléments, y compris l’intégration du logo de la marque sur le devant, sont dans le coloris choisi. Ce sont donc les sangles marrons en similicuir et la visière fumée en polycarbonate qui lui apportent du caractère en participant à son profil global.

Le casque est plutôt enveloppant et tombe assez bas sur la nuque. Il est fabriqué de manière classique, avec une coque dure directement moulée sur la base en polystyrène, ce qui permet aux casques d’être moins volumineux et plus travaillés en termes de design. Ici, les rondeurs priment sur l’aérodynamisme, ce qui est assez logique pour un casque pensé pour la ville et non pas pour les pratiques sportives que peuvent être le vélo de route ou le VTT.

Donné pour un poids de référence de 390 grammes par le fabricant, nous avons pesé notre modèle de test à 485 grammes en taille M/L. L’Urban R n’est donc pas un poids plume et il existe des casques urbains à visière plus légers (on pense par exemple aux 400 g de l’Itineraire Evo de Julbo). Ceci dit, son poids reste correct, d’autant plus qu’il est suffisamment confortable pour se faire rapidement oublier sur la tête lorsque l’on pédale.

Cela est notamment dû à un bon maintien, assuré par un arceau ergonomique à réglage occipital très efficace que l’on va pouvoir régler en hauteur sans aucun problème afin qu’il vienne prendre correctement appui sur les os du crâne. Attention toutefois aux queues de cheval que la forme du casque pourrait gêner sur l’arrière.

Les sangles remplissent, elles, parfaitement leur rôle. Il faut simplement laisser le temps au matériau de se détendre un peu. Après deux semaines d’utilisation, elles sont déjà beaucoup plus souples et épousent mieux les contours du visage. Dommage que le système de fermeture retenu soit une simple boucle et non un système magnétique de type Fidlock, plus pratique à fermer/ouvrir à une main ou lorsque l’on porte des gants.

Si le confort est bon, c’est aussi grâce aux mousses douillettes présentes au niveau du haut du crâne ainsi que sur les tempes et sur le front. Amovibles pour être lavées ou remplacées au besoin, elles sont vraiment très agréables.

On l’a dit, l’Urban R est un casque assez enveloppant. Et il n’est pas des plus aérés. Raisons pour lesquelles il pourra y faire un peu chaud quand la météo sera estivale. En effet, il faut se contenter de trois ouvertures sur le dessus qui ne génèrent pas véritablement de flux d’air. Si elles ont le bon goût de pouvoir être refermées à l’aide de volets coulissants, ce qui apportera une protection supplémentaire contre la pluie ou le froid, l’aération qu’elles procurent est donc assez modeste.

Contre les intempéries, on pourra aussi profiter des bienfaits de la visière. Légèrement teintée, cette dernière améliore la visibilité et réduit le risque d’éblouissement lorsqu’il y a du soleil. Solide et facile à pivoter, elle est suffisamment bombée pour ne pas gêner le port d’une paire de lunettes traditionnelles en dessous. Un excellent point. Cette visière est également amovible et peut être remplacée par un verre plus protecteur si besoin, bien qu’elle affiche déjà une protection UV 400.

Une visière qui englobe bien la moitié du visage et protège du vent ainsi que de la pluie. On pourra néanmoins regretter que casque ne propose pas de verre photochromique ayant la capacité à adapter sa teinte en fonction des conditions de luminosité. Cela aurait été un plus.

Tout ceci fait du Kask Urban R un modèle plutôt adapté aux saisons intermédiaires voire hivernale, même s’il ne propose pas, de base, de cache oreilles ou de kit hiver. Pour l’en équiper, il faudra repasser à la caisse et cela fait assez mal : le pack hiver coûte environ 60 €.

Autres absences, celle d’un éclairage ou d’éléments réfléchissants qui viendraient maximiser la visibilité du cycliste sur la route. Notons toutefois qu’il est possible d’acheter un éclairage led « Limelight » à venir coller à l’arrière du casque, mais qu’il en coûtera une fois encore une cinquantaine d’euros. Un autre casque Kask est équipé d’un éclairage de série : le Moebius Limelight.

Sécurité

L’Urban R de Kask est assez enveloppant et, à ce titre, plutôt rassurant quant à la protection fournie. Pour autant, il n’intègre aucune technologie de protection supplémentaire particulière, comme peut l’être par exemple la surcouche MIPS.

Kask insiste néanmoins sur le protocole WG11, passé avec succès par ce modèle. Il s’agit d’un test d’impact avec rotation imaginé en interne par la marque mais réalisé par un laboratoire indépendant. Il vise à s’assurer que la conception du casque réduit le risque de lésion cérébrale en cas de choc oblique.

L’Urban R a évidemment passé les tests de mise sur le marché et respecte à ce titre la norme NF EN 1078. Cette dernière repose sur des tests et vérifications portant sur la construction des casques vélo, leur maintien, leur système de sangles ainsi que leur niveau d’absorption des chocs.

Malheureusement, aucun des deux organismes indépendants que nous tenons pour référents en matière de tests de sécurité de casques (Virginia Tech et Certimoov) n’a passé ce modèle sur son banc de test. Nous mettrons à jour cette partie du test si cela venait à être le cas. En l’immédiat, et sans pouvoir nous appuyer sur leur expertise, nous limitons la note de sécurité à 6.