Test – Parco //006 : le vélo électrique simple et léger
Le fabricant français Parco propose un vélo électrique léger, simple et facile à entretenir à contre courant de la tendance qui veut que les vélos soient toujours plus confortables et plus lourds. Pari gagné ?
Pour
- Simple.
- Vélo qui roule bien.
- Braquet efficace (46/18).
- Moteur suffisamment puissant pour le gabarit du vélo.
- Consommation d’énergie limitée (6,3 Wh/km).
- Poids.
Contre
- Autonomie.
- Pas de recharge USB-C pour la batterie.
- Clé obligatoire pour remettre la batterie.
- Monovitesse problématique lorsqu’il n’y a plus de batterie.
Le Parco est un vélo que l’on aime ou que l’on déteste. Loin des standards actuels des vélos électriques tout confort, le Parco séduit par sa simplicité, son excellent rendement et sa consommation limitée. Il conviendra parfaitement aux cyclistes qui cherchent un vélo électrique minimaliste, léger, roulant et fabriqué en grande partie en France. On peut regretter que Parco ne propose pas une batterie un peu plus grosse pour d’autres usages, surtout qu’elle ne soit pas rechargeable en USB-C.
Présentation
Le fabricant Parco avait une idée en tête : proposer un vélo simple, à la fois dans sa fabrication, mais aussi dans son entretien et son utilisation. Le Parco //006 est un vélo électrique monovitesse embarquant un moteur Mivice placé dans la roue arrière. Ce moteur est alimenté par une toute petite batterie de 140 Wh annoncé pour un poids d’un kilogramme. Il est également disponible avec un dérailleur 7 vitesses en option (+200 €).
Le cadre en aluminium est fabriqué en partie en France à Belfort. Les tubes en aluminium proviennent de Dedacciai (Milan, Italie) et sont peints par Cesca à Denney (proche Belfort). Ils sont collés par Parco à Belfort grâce à des manchons en aluminium fabriqués par Citele sur la ville d’Offemont à 15 km de Belfort.

Parco a choisi une transmission monovitesse par chaine pour simplifier l’utilisation et l’entretien. Le fabricant opte également pour des freins à disque mécaniques avec un tirage à câble ce qui simplifie là encore l’entretien. Les roues de 28 pouces sont chaussées de pneus Michelin Protek, mais le fabricant propose des pneus Continental en option.
Le Parco //006 est fourni d’origine avec des garde-boue et un système d’éclairage complet alimenté par la batterie. Le vélo est disponible en cinq coloris (vert d’eau, jaune orangé, bleu nuit, aluminium brossé et noir satiné) pour un tarif de 1800 € en précommande et 2000 € à partir de la fin du mois d’août.
Notre modèle de test dispose de quelques options comme la béquille à 20 € ou encore des pneus Continental Urban qui offrent un meilleur rendement tout en étant un peu plus léger. Parco propose également un guidon Baramind BAM Trek avec des inserts en élastomère qui visent à réduire les vibrations ressenties dans les mains pour 80 €, un porte-bagages arrière (45 €), un porte-bagage avant (35 €) ou une potence réglable (25 €). Les pneus Continental Urban ne sont plus proposés et sont remplacés par des pneus Michelin Energy (+35 €). Notez que la batterie supplémentaire est vendue 195 € et le chargeur 45 €.
Confort
Le Parco est un vélo électrique dépourvu de suspension. Il faut s’en remettre au travail du cadre en aluminum et surtout aux pneus. Le cadre aluminum est fabriqué en France près de Belfort à partir de tube d’aluminium produit en Italie. L’aluminium est plus léger que l’acier et aussi plus rigide. Il va moins se déformer et donc moins amortir les chocs.

Le cadre en aluminium est léger et rigide, il est conçu pour améliorer le rendement au détriment du confort. L’essentiel de l’amortissement du vélo est assuré par les pneus. Notre vélo est chaussé de pneus Continental Contact Urban avec une largeur de seulement 32 mm. Le volume d’air du pneu est donc très limité et l’amortissement l’est donc tout autant. Le Parco est un vélo plutôt sportif et cela se ressent aussi bien dans son comportement que dans le confort.

Ce pneu est un très bon rouleur puisque selon les tests de notre laboratoire partenaire Xbit, le Continental Urban affiche une résistance au roulement de seulement 18,4 W à 4,1 bar tout en conservant indice de résistance aux crevaisons de 95 et un poids contenu de 538 grammes. En comparaison, la référence des pneus urbains, le Schwalbe Marathon Plus atteint une résistance de 25,5 W, mais avec un indice de résistance aux crevaisons de 129 et un poids de 900 grammes.
La selle Essenza de Selle Royal est adaptée au profil sportif du vélo, mais conserve un bon rembourrage pour pouvoir être utilisée sans cuissard.

Les poignées ergonomiques sont de bonnes factures. Le caoutchouc est légèrement souple pour filtrer au maximum les vibrations au niveau du guidon. La protubérance au niveau de la paume de la main permet de maximiser la surface de contact avec l’éminence hypthénar pour répartir le poids et soulager la paume.

Les pédales plates en nylon sont larges, mais peuvent poser quelques problèmes sous la pluie lorsque l’on porte des chaussures de ville ou des sandales avec semelle rigide par exemple. Pour que les picots soient efficace, il faut que les chaussures disposent d’une semelle souple, ce qui n’est pas toujours le cas. On vous conseillera de changer de pédales pour des modèles avec un grip en caoutchouc beaucoup plus polyvalent (cf. notre guide sur les meilleures pédales vélo).

Globalement, le Parco n’est pas le vélo le plus confortable du marché. Le fabricant a voulu un modèle fiable, basique et efficace, et cela se ressent au niveau du confort. On suppose que les acheteurs de ce type de vélo (singlespeed) savent déjà à quoi s’attendre, mais il est bon de rappeler qu’on est loin du confort atteint avec d’autres vélos équipés de pneus ballon par exemple, et encore plus de modèles avec une fourche télescopique et une tige de selle suspendue. Pour autant, cette simplicité lui permet d’offrir de bonnes performances avec un poids maitrisé.

Nous avons pesé le Parco //006 à 15,76 kg, un poids contenu pour un vélo électrique qui s’explique par la simplicité du vélo ainsi que le faible poids du moteur et de la batterie.
Performances
Le Parco //006 est équipé d’un moteur Mivice 070 développant 35 Nm placé dans la roue arrière. Ce modèle ne pèse que 1,7 kg.

Le moteur est piloté par un contrôleur Mivice C201 placé sous le tube diagonal. Ce boîtier est conçu pour résister aux intempéries notamment à la pluie. Un capteur de couple Mivice S200 est également présent au niveau du boîtier de pédalier afin d’assurer une meilleure expérience de conduite.

On peut penser que le couple de 35 Nm est limité et pourtant, il est largement suffisant sur un vélo aussi léger et roulant. Avec l’assistance au maximum, le Parco est propulsé très rapidement à 25 km/h et maintient facilement sa vitesse de croisière. L’assistance compte 4 modes. Le mode 3 semble le plus adapté à ce vélo. Par rapport au mode 4, on a toujours une assistance bien présente, mais qui reste douce avec la sensation de pédaler efficacement. On gagnera également en autonomie. Les modes 1 et 2 se contentent d’une assistance très légère.
Le braquet avec un plateau de 46 dents à l’avant et un pignon de 18 dents à l’arrière semble particulièrement bien choisi pour maintenir une cadence de 70 tours par minute à 25 km/h. On peut assez facilement augmenter la cadence pour atteindre 27, 28, voire 30 km/h en pédalant vite à 90 tours par minute, sur le plat. On ne consomme alors plus du tout l’énergie de la batterie. Le vélo est tellement roulant que l’on s’est retrouvé plusieurs fois au dessus de 25 km/h sur le plat sans s’en rendre compte, et c’est très satisfaisant.

Tant que l’on a de la batterie, l’utilisation d’une transmission monovitesse n’est clairement pas un problème, sauf peut-être dans les cotes assez raides qui demandent l’aide des jambes en cadence. Dans de rares cas, il faut alors se mettre en danseuse pour aider le moteur. En revanche, lorsque la batterie est vide, l’unique vitesse devient rapidement épuisante. Heureusement que le Parco roule très bien sur le plat, mais sans batterie, le moindre faux plat devient vite un calvaire.
Le Parco //006 est ainsi également disponible en version dérailleur avec un modèle Shimano ESSA 7 vitesses, une option à 200 € (manette de dérailleur, câble, dérailleur, patte de dérailleur et installation). C’est un dérailleur d’entrée de gamme, mais il sera suffisant pour utiliser convenablement le vélo lorsque la batterie est vide.
Côté freinage, on retrouve des freins à disque mécaniques Tektro MD-M280. On bénéficie ainsi de la simplicité d’entretien des freins à câble et de la puissance des freins à disque avec notamment une bonne puissance de freinage sous la pluie. Ça, c’est pour la théorie. En pratique, les leviers utilisés avec ces freins sont assez rigides. Le toucher est beaucoup moins agréable qu’avec des freins hydraulique et ces freins manquent également de mordant. Heureusement, le vélo est léger et ces freins suffisent largement à l’arrêter rapidement.

Equipement
L’équipement de série du Parco //006 est correct. On retrouve des garde-boue et un système d’éclairage. La béquille est en option tout comme le porte-bagages. Le cadre ne dispose pas de fixations permettant d’y fixer facilement un antivol de cadre. On peut tout de même y monter un antivol de cadre (voir notre article Choisir et installer un antivol de cadre sur son vélo), mais il faut utiliser les bandes de serrage Abus FMU 6950.

Les garde-boue Stronglight en plastique sont de bonne facture et celui de la roue avant descend assez bas. On lui ajoutera une petite bavette pour protéger efficacement le bout des chaussures des projections d’eau et d’hydrocarbures lorsque l’on roule en ville sur une chaussée détrempée.

Le feu avant Spaninga X&O 30 est directement alimenté par la batterie principale. Il délivre une puissance de 30 lux suffisante pour voir à quelques dizaines de mètres de nuit.

A l’arrière, on retrouve un feu Spanninga Pimento placé sous la selle et également alimenté par la batterie du vélo. Ce feu est très performant. On regrette juste qu’il s’agisse de la version XE de base et non pas de la version XEr intégrant un feu stop.

La béquille est très basique, mais cela suffit pour maintenir le Parco en place avec son poids plume de 16 kg.

Le guidon du Parco est logiquement dépouillé. A gauche, on retrouve uniquement la sonnette alors qu’à droite se trouve la commande/écran du moteur Mivice.

L’écran carré Mivice est compact, mais reste lisible. On retrouve la vitesse affichée en très gros, le pourcentage de batterie restant dans le coin supérieur gauche et le mode d’assistance utilisé dans le cadre au milieu. Le bouton sur la tranche permet de faire défiler les informations en haut à droite : temps de trajet, vitesse moyenne, vitesse max, kilomètres parcourus, etc. Cet écran minimaliste colle bien avec l’esprit dépouillé du vélo.

La commande dispose de deux boutons accessibles avec le pouce pour changer de mode d’assistance, mais aussi pour naviguer dans les menus de réglages. Le deux autres boutons sont présents sur la tranche et sur le dessus (mise en marche).


Le fabricant français soigne ses finitions sans compliquer le vélo comme le montre le support des câbles à l’arrière qui permet également de maintenir le garde-boue.

Autonomie
Le vélo Parco embarque une petite batterie de seulement 140 Wh. L’avantage de ce modèle : elle ne pèse que 1,2 kg. Elle est donc très facile à transporter.

La batterie est sécurisée sur le vélo à l’aide d’un verrou. Détail qui n’en est pas un : la clé est obligatoire pour remettre la batterie en place, ce qui est assez pénible au quotidien. Nous aurions préféré un système de clip comme c’est le cas sur la plupart des systèmes de batterie.

Avec un cycliste de 75 kg, une température de 22°C et peu de dénivelé (143 m positif), cette batterie nous a permis de parcourir un peu plus de 22 km avec l’assistance au maximum. C’est peu dans l’absolu, mais énorme pour la capacité de seulement 140 Wh de la batterie. Cela représente une consommation de seulement 6,2 Wh/km alors que la moyenne de la consommation se situe aux alentours de 10 Wh/km pour la majorité des vélos électriques et que les vélos les plus économes jusqu’ici testé se contentent de 8,8 Wh/km comme le iWeech Promenade en limitant la vitesse de croisière (22 à 23 km/h au lieu de 25).

A date, le Parco est tout simplement le vélo électrique le plus économe que nous avons testé. Il est aidé par son faible poids, son moteur délivrant un couple limité et ses pneus très fins à contre courant du marché actuel où les vélos électriques sont équipés de pneus de plus en plus larges pour améliorer le confort et l’adhérence.
La batterie dispose de diodes pour connaitre son état de charge, pratique lorsqu’on n’a pas le vélo à portée.

La batterie offre également un port USB-C pour recharger d’autres appareils. Elle se transforme alors en grosse batterie externe. En revanche, il n’est pas possible de recharger la batterie en USB-C. Il faut passer par le chargeur fourni et compter environ 1h30 pour la recharger entièrement, ce qui est assez long pour une batterie de seulement 140 Wh.

Conclusion
Pour
- Simple.
- Vélo qui roule bien.
- Braquet efficace (46/18).
- Moteur suffisamment puissant pour le gabarit du vélo.
- Consommation d'énergie limitée (6,3 Wh/km).
- Poids.
Contre
- Autonomie.
- Pas de recharge USB-C pour la batterie.
- Clé obligatoire pour remettre la batterie.
- Monovitesse problématique lorsqu'il n'y a plus de batterie.
Note
Le Parco est un vélo que l'on aime ou que l'on déteste. Loin des standards actuels des vélos électriques tout confort, le Parco séduit par sa simplicité, son excellent rendement et sa consommation limitée. Il conviendra parfaitement aux cyclistes qui cherchent un vélo électrique minimaliste, léger, roulant et fabriqué en grande partie en France. On peut regretter que Parco ne propose pas une batterie un peu plus grosse pour d'autres usages, surtout qu'elle ne soit pas rechargeable en USB-C.
Confort
Performances
Equipement
Autonomie
Caractéristiques
-
Prix1990 €
-
Matériau cadreAluminium
-
Fourche
Aluminium
-
Position moteurMoyeu arrière
-
MoteurMivice M070
-
Couple moteur40 Nm
-
Capacité batterie140 Wh
-
Diamètre de roue28" (700)
-
Diamètre roue arrière28" (700)
-
Pneus
Michelin Protek 700C x 32
-
Jantes
Mach1 ER20
-
Type de freinsDisque mécaniques
-
Vitesses7
-
Dérailleur arrière
-
Tige de selle suspendueNon
-
Garde-boueOui
-
Antivol de cadreNon
-
Porte-bagageNon
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Poids15 kg
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Eclairage arrière
Spaninga Presto-Guard
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Eclairage avant
Spaninga X&O 30
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TransmissionChaîne