Test – Virgo Move x The Beam Virgo : le premier casque intégral pour cyclistes urbains tient ses promesses

« Tu joues les dark vador maintenant ? ». Voilà comment notre entourage nous a accueilli en nous voyant avec le casque Virgo Integral sur la tête. Il faut dire que pour un casque urbain, il est assez impressionnant. Mais son concept très protecteur pourra en intéresser plus d’un. Le test !

Virgo Move x The Beam Virgo Integral MIPS

Présentation

The Beam est un fabricant d’accessoires divers pour cyclistes qui vont des rétroviseurs aux éclairages arrières, en passant par les stickers réfléchissants ou les supports de smartphones. Il distribue également le Virgo, un casque inventé en France par la société Virgo Move, qui a beaucoup fait parler de lui dans le petite monde du vélo.

Pour cause, il s’agit du premier casque urbain intégral. Comprenez par là qu’il intègre une mentonnière (non amovible), ce qui lui permet de proposer une protection complète de la tête et du visage.

Quatre versions de ce casque sont proposées, sur une même base : le Virgo Access sans visière vendu 179 € ; le Virgo Access Mips à 239 € (avec la fameuse surcouche suédoise) ; le Virgo Integral à 229 € avec une visière rétractable et un éclairage arrière ; le Virgo Integral Mips à 289 € (avec la surcouche).

Il y en a même en réalité une cinquième, puisque le Virgo est également proposé dans une version Kids (99 €) proposée en tailles XS (48-50 cm) et S (51-54 cm).

Ces casques sont donc plutôt positionnés sur le haut de gamme sans toutefois être inaccessibles et misent sur leur particularité pour se détacher sur un marché où les casques urbains cherchent à être toujours plus complets, protecteurs et confortables.

Nous testons ici la version Integral Mips du casque Virgo mais nos constatations valent évidemment en grande partie pour les autres versions, toutes partageant une structure de base commune. Peu importe le modèle, trois tailles sont proposées : S (51-54 cm de tour de tête) ; M (55-58 cm) et L (59-63 cm). Ils sont déclinés en quatre coloris : noir, sable, bleu et blanc.

Les modèles à visière permettent également de choisir la finition de son écran qui peut être fumé, noir teinté, bleu polarisé ou jaune clair.

Construction et ergonomie

Sans surprise, le casque Virgo Integral est le plus imposant que nous ayons testé à ce jour, avec un design très enveloppant sur l’arrière de la tête, qui englobe les oreilles et descend jusque sur le menton. La forme est globalement celle d’un casque intégral de VTT, avec une mentonnière tout de même moins proéminente et deux ouvertures de chaque côté au niveau des oreilles.

Cette découpe au niveau des oreilles est assez intéressante car elle va non seulement permettre de rester parfaitement à l’écoute de son environnement – ce qui est très important pour sa sécurité à vélo, surtout en zone dense -, mais également favoriser l’aération du casque.

Notons que des cache oreilles sont vendus en option (20 €) pour ceux qui voudraient protéger leurs esgourdes du froid en hiver.

Pour la fabrication de son casque, la marque a opté pour une structure en polystyrène expansé et une coque en plastique ABS monobloc. On est donc face à un produit promettant une excellente protection contre les impacts et une belle capacité à durer dans le temps.

En revanche, de par sa conception jusqu’au-boutiste, est s’attendait forcément à un casque assez lourd. Sur son site, la marque évoque un poids de 600-650 grammes. Sur notre balance de précision, notre modèle de test est pesé à 863 grammes sans son éclairage arrière !

Sans doute la marque communique-t-elle sur le poids d’une petite taille et d’un modèle sans visière. Nous testons, il est vrai, la version maximaliste du casque, dans sa plus grande taille (L), avec l’écran avant et la surcouche Mips. C’est clairement le casque de vélo le plus lourd passé entre nos mains jusqu’à présent, bien plus lourd que les Kask Urban R ou Giro Ethos Mips Shield qui sont autour des 500 grammes par exemple.

Est-ce un problème une fois qu’il est vissé sur notre tête ? C’est indéniable, on ressent forcément le surpoids et le côté très enveloppant par rapport à un casque plus léger et discret. Heureusement que le maintien est très bon et le rembourrage douillet pour améliorer le confort de port. Le fait d’avoir les oreilles à l’air aide également le casque à réduire le côté étouffant des casques intégraux.

Au final, oui c’est lourd, oui on bouge un peu moins facilement la tête, mais en réalité le léger inconfort supplémentaire induit par le format est acceptable. Il sera d’ailleurs d’autant mieux accepté que l’on choisit volontairement un casque maximaliste dans la quête d’une meilleure protection.

Au départ, nous avons eu pas mal de difficulté à se faire à la place prise par la mentonnière et le fait que cela puisse limiter les rotations de la tête sur les côtés pour les contrôles directs. Au bout de quelques jours, on s’y fait finalement assez bien. L’ouverture au niveau des yeux est en effet très large et c’est tant mieux.

Idem côté mise en place. Cela fait très longtemps que je n’avais pas utilisé de casque typé moto/scooter, tout de même plus contraignant à enfiler qu’un simple casque de vélo. Mais là encore, au bout de quelques jours, on prend le pli. Le casque n’est pas plus long à enfiler, serrer et boucler qu’un autre casque de vélo. Tout juste est-il un peu plus gênant à enfiler.

Le système de serrage à 360° avec une molette sous l’os occipital remplit parfaitement son rôle et évite d’avoir un casque lourd qui bouge trop sur la tête. Etrangement, le casque est indiqué comme étant équipé d’une boucle magnétique au niveau des sangles latérales, mais notre modèle de test est muni d’une simple boucle de fermeture classique.

Ca fait le job et l’on bénéficie d’un petit matelassage de la sangle pour améliorer le confort, mais vu le positionnement du produit nous étions en droit d’attendre une boucle magnétique plus simple à fermer et à ouvrir, y compris avec des gants.

Côté confort, il faut d’ailleurs reconnaître que les mousses utilisées et le large matelassage de l’intérieur du casque permettent d’avoir un port assez douillet. C’est clairement l’un des points positifs du casque. Idem, les deux gros pads présents au niveau de la mâchoire inférieure à l’intérieur de la mentonnière sont assez agréables. Bien sûr, tout est amovible pour être lavé ou remplacé au besoin.

L’aération du casque est relativement efficace, avec ces ouvertures sur les oreilles mais également cinq évents sur le dessus du crâne et quatre évents sur l’arrière de la tête. Cela devrait éviter au casque d’être trop chaud en été, même si on imagine qu’il sera forcément moins agréable les journées de fortes chaleurs (nous essaierons de mettre cet article à jour après avoir pu utiliser le casque en plein été). Notons que ces ouvertures ne peuvent pas être fermées par temps de pluie et ne bénéficient pas non plus de filtre anti-insectes.

L’intégration de l’écran rétractable à l’avant ne souffre d’aucun défaut. Le verre est bien large et compatible avec le port d’une paire de lunettes en dessous. La protection est efficace, que ce soit contre la pluie, le vent ou les poussières. Fumée sur notre modèle de test, cette visière évite d’être trop ébloui par le soleil. A noter que cet écran est amovible et qu’il pourra donc être retiré et/ou remplacé par un autre verre au besoin. Cela se fait sans outil, simplement en dévissant à la main les deux points de fixation.

S’il n’y a pas d’élément réfléchissant sur le casque, il maximise la visibilité du cycliste grâce à l’intégration d’un feu arrière qui est lui aussi amovible et qui peut s’installer/se retirer très facilement. Un feu qui se charge à l’aide d’un câble USB-C, et fonctionne selon plusieurs modes : fixe, pulsations, clignotant. Un dernier mode de fonctionnement intermittent dorénavant prohibé par la loi.

Cet éclairage intègre un accéléromètre et déclenche la fonction « feu stop » dès qu’un freinage franc est effectué. L’intensité lumineuse grandit et les personnes qui nous suivent sont alertées. Ca marche assez bien selon nos constations et cela renforce encore la sécurité procurée par le port de ce casque.

Dernier point : le Virgo Integral est moins pratique à vivre qu’un casque de vélo plus simple. Eh oui, plus lourd et encombrant, il prend plus de place à stocker et est plus gênant à transporter avec soi lorsque l’on gare son vélo. Il rentre moins facilement dans un casier (à la salle de sport, à la piscine, etc.). C’est un élément qu’il faut également prendre en compte.

Sécurité

Le casque Virgo Integral Mips met évidemment le paquet sur la sécurité. Il n’a malheureusement pas été testé par les laboratoires indépendants de Certimoov et Virginia Tech, que nous tenons pour référents en la matière.

Il a évidemment reçu les certifications nécessaires à sa mise sur le marché dans le monde entier, avec la norme européenne EN 1078, la certification NTA 8776 relative aux casques pour speedbikes aux Pays-Bas ou encore le CPSC américain.

Il est de surcroît, dans ses versions Mips, équipé d’une surcouche qui réduit le risque de traumatisme crânien en cas de choc tangentiel avec vitesse. En effet, cette membrane à faible friction va limiter le mouvement de la tête entraînée par le casque lors du choc et ainsi préserver autant que faire se peut la boîte crânienne.

L’apport de la mentonnière est le point différenciant de ce casque et cet élément va fortement limiter le risque de blessures en cas de chute, tant au niveau de la mâchoire et du menton que des tempes ou des pommettes.

Disposant également d’un éclairage arrière permettant de maximiser la visibilité du cycliste par les autres usagers de la route, le casque est récompensé par une très bonne note en sécurité compte tenu du surplus de protection conféré par son design très enveloppant et sa construction intégrale.