Test – Yuba Boda Boda : entre urbain et cargo, le longtail à grandes roues très cool à piloter
Sur le segment des vélos porteurs, le Boda Boda de chez Yuba navigue entre les lignes et cultive ses différences. Ses roues de 26″ améliorent son rendement et le plaisir de pilotage, sans compromettre stabilité ou agilité. On valide.
Pour
- Rendement et stabilité sans sacrifier la maniabilité.
- Excellent moteur.
- Plaisant et confortable à rouler.
- Comportement sain et sécurisant.
- Très bons freins.
- Autonomie correcte.
- Equipements et accessoires de qualité.
Contre
- Pas d’écran, ni de SmartphoneGrip.
- Pas de ConnectModule pour la géolocalisation.
- Absence de fonction « feu stop ».
- Retrait de la batterie peu pratique.
- Batterie sans poignée de transport.
- Absence de compatibilité Mik HD ou AVS.
Un peu à part sur le créneau du longtail avec ses roues de 26″, le Boda Boda de Yuba est un vélo séduisant qui offre un compromis très intéressant entre les sensations d’un vélo urbain classique et les capacités utilitaires d’un cargo. Robuste, maniable et performant grâce à son excellent moteur, il adopte de super composants (fourche, freins, etc.). Il fait néanmoins l’impasse sur quelques technos (géolocalisation, écran) et aurait pu proposer un emplacement batterie plus simple d’accès. C’est quoi qu’il en soit un vélo plaisant et très sain à piloter au quotidien, ce qui en fait l’un de nos coups de cœur.
Présentation
Yuba est l’un des pionniers français des vélos cargos. Cela fait presque 20 ans que l’entreprise transporte des familles sur deux roues.
Elle dispose à son catalogue d’un biporteur à chargement avant (Supercargo), de deux longtails plein format (Mundo et Spicy Curry, ses best-sellers) et de trois modèles plus compacts et plus originaux : le FastRack à roues de 20″, le Kombi mécanique à roues de 24″ et ce Boda Boda, remis au goût du jour récemment et monté sur des roues de 26″.

Une proposition originale sur un marché dominé par les cargos à petites roues ou en montages mulets (une roue avant plus grande que celle de derrière). Si bien qu’en 26″, un seul concurrent nous vient en tête : le Multicharger de Riese & Müller (à partir de 5249 €). Ce test est d’ailleurs une première expérience pour nous sur un vélo familial de ce gabarit et nous avions vraiment hâte de confronter ce vélo aux épreuves du quotidien.
C’est – sinon – un vélo cargo électrique tout ce qu’il y a de plus moderne, capable de transporter jusqu’à 200 kg et entièrement accessoirisable. Des accessoires qui permettent de moduler les capacités du vélo en fonction de ses besoins et que Yuba appelle Add-Ons.

Il est équipé d’un moteur Bosch Cargo Line compatible avec le Smart System (85 Nm de couple) et accompagné d’une batterie PowerTube de 500 Wh. Doté d’une fourche suspendue, de freins Magura, d’une transmission Shimano Cues 10 vitesses, il est également livré monté de pneus Schwalbe Pick Up.
Le Yuba Boda Boda (un nom emprunté aux taxis vélos/motos croisés en Afrique de l’Est) est proposé en une seule taille devant convenir aux cyclistes mesurant entre 1,55 et 1,95 cm. Il est disponible en un seul coloris : ce très joli bleu/gris contrasté par le logo jaune de la marque.

Vendu 5249 € de base, le vélo que nous a prêté Yuba pour ce test est équipé de plusieurs Add-Ons : deux assises Mini Soft Spot vendues 40 € l’unité et une paire de cale-pieds en aluminium Compact AlloyBoards à 129 € pour le transport de passagers ; ainsi qu’un porte-bagages avant Stuff Rack à 199 € couplé à la sacoche imperméable Grab & Go (150 €) capable de porter 13 kg. Le dosseret est composé d’un anneau de sécurité Crest (70 €) et d’un coussin dorsal (30 €). Enfin, l’Eco Baguette est une sacoche arrière d’une capacité de 30 litres en tissus recyclé (99 €).

Un package très complet que nous avons mis à profit pour tous nos déplacements du quotidien pendant plusieurs semaines, et qui permet d’alterner entre le transport d’un adulte, d’un ou deux enfants, les petites courses de la famille, etc.
Confort
S’il se classe parmi les longtails compacts de Yuba, le Boda Boda et ses roues de 26″ ne rivalise toutefois pas de compacité avec les vélos équipés de plus petites roues. Avec ses 2 mètres de long, il excède d’une vingtaine de centimètres la longueur d’un vélo traditionnel et fait environ 10 cm de plus qu’un FastRack ou un Kombi de la marque. Il reste toutefois moins encombrant que les longtails deux places les plus populaires du marché qui atteignent les 2,20 mètres.

Le Boda Boda est donc un vélo de compromis, et ce sera d’ailleurs le fil rouge de ce test. En effet, sa proposition ne cesse de le positionner entre les lignes. Entre le vélo traditionnel, le grand cargo familial, le vélo porteur plus compact. Il emprunte ici à l’un, là à l’autre, pour imposer une vision bien à lui du vélo utilitaire familial.

En tout cas, on découvre un vélo au cadre en aluminium qui inspire la robustesse, homologué pour porter 200 kg de charge (un adulte ou deux enfants en plus du pilote). Un vélo aux finitions soignées, très joli, avec son identité bien à lui. On pourrait trouver dommage qu’il n’y ait pas davantage de choix en termes de coloris, mais soyons honnêtes : ce bleu gris qui tire sur l’anthracite, réhaussé par le jaune du logo, nous plaît beaucoup.

Il s’agit d’un cadre ouvert dont l’enjambement (55 cm) n’est pas si bas que ça. Il facilite non seulement la mise en selle (y compris avec une jupe ou un pantalon serré) et sécurise également les phases à l’arrêt lorsque l’on est chargé. En effet, on va ainsi pouvoir plus facilement mettre un ou deux pieds à plat au sol pour gagner en stabilité au feu, par exemple.

On l’a dit, le Boda Boda est un vélo à taille unique. La potence (réglable en inclinaison) et la longueur de tige de selle ont permis durant ce test à monsieur (1,85 m) et à madame (1,64 m) de trouver une position confortable à son guidon. C’est donc un vélo que l’on va donc pouvoir partager au sein d’une même famille, même si dans ce cadre il sera préférable de passer sur un collier de selle à serrage rapide pour gagner du temps et ne pas avoir à sortir sa clé Allen comme c’est le cas ici.

Si j’y ai personnellement trouvé une position vraiment très agréable, en termes de confort mais aussi de contrôle du vélo, sa géométrie fut un peu plus délicate à dompter pour ma femme qui a trouvé ce Boda Boda un poil « haut perché ».

On bénéficie, en tant que pilote, d’un bon niveau de confort. Confort qui tient d’abord à la qualité des pneumatiques : des pneus ballons Schwalbe Pick-Up de 60 mm de section. Le volume d’air est conséquent, la capacité d’amortissement également. Ils font clairement partie des meilleurs pneus du marché pour les vélos cargos, avec des flancs réfléchissants pour la sécurité et une excellente résistance aux crevaisons.

Autre élément apportant de la souplesse au pilotage : la fourche suspendue. Un modèle Mobie 25 de chez SR Suntour offrant 80 mm de débattement, ce qui suffit amplement vu le programme du vélo et permet de gommer efficacement les vibrations des pavés et les coups des descentes de trottoirs dans les bras. C’est une belle satisfaction sur ce vélo, cette fourche pneumatique ayant le mérite d’apporter du moelleux à la conduite sans nuire à la lisibilité et au contrôle de la direction. Il suffit de la verrouiller pour se rendre compte immédiatement de son apport.

Les poignées ergonomiques Hermanns en caoutchouc sont excellentes avec un grip impeccable. Les pédales plates à picots en aluminium remplissent parfaitement leur fonction et ont l’avantage d’être bien larges. Ceux qui roulent beaucoup en chaussures de ville ou escarpins seront néanmoins tentés de passer sur des pédales au revêtement plus accrocheur (cf. notre guide complet sur les pédales), mais en basket c’est idéal.

Le vélo est livré avec une selle idéale vu son tempérament et son public cible. Bénéficiant d’une mousse très dense apportant juste ce qu’il faut de rembourrage, elle est large sur l’arrière pour offrir une bonne assise et suffisamment échancrée sur l’avant pour ne pas gêner au pédalage. Elle intègre, enfin, une petite poignée bien pratique pour le passager.

Sur un vélo cargo, le confort est d’ailleurs aussi celui des passagers et sur ce point le Boda Boda offre des assises assez fermes. Bien sûr, libre à chacun d’opter pour des coussins plus moelleux pour équiper la plateforme arrière.

Les enfants ne se sont pas plaints d’être transportés à l’arrière de ce vélo, toujours heureux de se balader au grand air en se laissant porter. Ce sont les adultes montés à l’arrière de ce Boda Boda qui auraient aimé bénéficier d’un peu plus de confort au niveau de l’assise. A coté de ça, ils ont tous appréciés les cale-pieds bien larges avec des bandes antidérapantes, sans oublier les bienfaits du dosseret qui apporte confort et sécurité aux passagers.
Performances
Yuba équipe ses vélos électriques de blocs moteurs pédaliers Bosch ou Shimano. Sur ce Boda Boda, on retrouve l’excellent Bosch Cargo Line, qui délivre jusqu’à 85 Nm de couple. Un moteur adapté au programme de ce vélo porteur qui pèse 32 kg à vide et que nous avons de notre côté pesé à 34 kg avec ses accessoires (hors sacoches).

Forcément, c’est un vélo qui est un peu lourd à lancer et la réactivité et la puissance du Cargo Line lui sont très bénéfiques au démarrage, en relance et pour les manœuvres. Malgré ça, son côté hybride avec des grandes roues et une géométrie plus haute perchée bénéficient clairement au rendement de ce vélo qui s’emmène très bien une fois lancé sur le plat, y compris chargé.

Dès lors, il y a pas mal de situations où l’on peut se satisfaire du premier mode d’assistance (Eco), ce qui permet de préserver l’autonomie. Néanmoins, lorsque les difficultés apparaissent, que l’on souhaite s’économiser ou que l’on est chargé, on passera vite sur les modes Tour+ et Auto. Le mode Turbo est bien évidemment de la partie et permet de profiter de toute la puissance du moteur Bosch Cargo. Grisant, il est celui dans lequel le Boda Boda est le plus joueur. Il est aussi celui, fatalement, qui est le plus énergivore.

Le gros point positif avec le Système Intelligent de Bosch, c’est que l’on peut depuis un petit moment déjà choisir et personnaliser soi-même les modes d’assistance du vélo. C’est vraiment top car cela permet d’adapter le comportement de l’assistance électrique à ses désirs. On pourra, et ce n’est qu’un exemple, configurer le mode Tour+ pour qu’il délivre beaucoup d’aide au démarrage et une assistance plus douce et naturelle une fois lancé.

Sur le Boda Boda, on pédale sur une transmission Shimano Cues 10 vitesses. Elle associe un pédalier 44 dents à une cassette 11-48 dents. Cela offre une plage de développement suffisante pour répondre présente dans toutes les situations que nous avons eu à aborder avec le vélo, des faux plats descendants où l’on peut s’amuser à dépasser allégrement les limites de l’assistance électrique aux démarrages en côte et autres relances avec deux enfants à l’arrière.

Shimano a développé Cues pour les vélos électriques et promet une meilleure durabilité, essentiel sur un vélo à moteur central qui impose des contraintes mécaniques assez fortes sur les composants. Dans tous les cas, ça fonctionne au poil. Les changements de vitesses sont suffisamment réactifs, le dérailleur reste parfaitement réglé, la transmission et le moteur sont relativement silencieux.

Bref, un bonheur à pédaler, d’autant plus que l’on est sur un vélo qui valorise tout de même la cadence et invite à réellement « piloter » son vélo, anticiper, relancer. Un vélo qui n’est pas du tout contre s’amuser un peu dans ses déplacements quotidiens, surtout quand on est seul dessus. Son bon rendement (pour un vélo de ce type, entendons-nous bien) est notamment appréciable lorsque l’on commence à faire de la borne et à allonger en s’éloignant du centre-ville et de ses arrêts incessants.

On constate également qu’avoir un vélo cargo à plus grandes roues n’est pas si dommageable que ça pour la maniabilité. Aidé par une géométrie équilibrée, le Boda Boda a un comportement très rassurant dans l’ensemble, y compris lorsqu’il est chargé. Il n’empêche absolument pas de se faufiler dans la circulation et de rester très agile. Quant à la stabilité, elle demeure très bonne. Aucun guidonnage en vue même à faible allure.

Niveau freinage, c’est un autre satisfecit et un gage de sécurité supplémentaire. D’une part les pneus Schwalbe se comportent très bien sur chaussée sèche ou humide, avec une gomme Addix E-Compound que nous apprécions toujours autant dès que nous la croisons pour son adhérence. D’autre part, le vélo est équipé de puissants freins Magura Thirty 2 (4 pistons à l’avant, 2 à l’arrière, disques de 180 mm), tandis que l’on retrouve des leviers très anguleux super agréables à utiliser à un ou deux doigts.

Au quotidien, c’est un bonheur. On profite d’une belle progressivité et de la capacité à doser très efficacement ses freinages même avec beaucoup de poids, et on garde la possibilité de réaliser des freinages d’urgence vraiment efficaces au besoin. Lancé à 25 km/h, le vélo s’arrête en moins de 3 mètres même chargé. Pour un biclou auquel on peut confier sa petite famille, c’est toujours rassurant.
Equipement
Le Bosch Cargo Line équipant le Boda Boda est compatible avec le Smart System du motoriste allemand. C’est un bon point car il s’agit de l’un des écosystèmes connectés les plus aboutis du marché, notamment en matière de gestion de l’assistance électrique mais aussi de lutte contre le vol ou de navigation.

Dommage, le vélo n’est pas équipé du ConnectModule à la livraison. Il s’agit du petit boîtier à puce GPS qui ouvre la porte aux options de géolocalisation, notamment via eBikeAlarm. Une fonction qui permet de protéger son VAE (abonnement Flow+ nécessaire). Ce module, on pourra l’installer ou le faire installer sans souci après coup si on le souhaite (il faut compter 120 € environ).

Yuba fait également le choix de livrer son vélo avec une simple commande LED Remote, sans écran. Une simplicité qu’apprécieront certains, tandis que l’on pourra utiliser le support smartphone monté sur le cintre pour bénéficier de l’application eBike Flow. Elle livre toutes les données nécessaires sur son activité en cours et l’ensemble de ses déplacements, en plus de proposer la navigation avec reroutage intelligent.

Si les choix de Yuba s’entendent, on regrette que la marque n’ait pas choisi de remplacer son support smartphone très basique par le Bosch SmartphoneGrip. C’est un ajout qui peut se faire très facilement pour une cinquantaine d’euros : de quoi bénéficier d’un support smartphone facilement amovible et offrant la charge du téléphone par induction.


Côté équipement cycle, on retrouve évidemment des garde-boues. Ils sont solides, en aluminium, enveloppants et suffisamment protecteurs (mais sans bavettes). La béquille double plutôt large est bien stable (même s’il vaudra mieux tenir le vélo pour sécuriser la montée des passagers), tandis que les éclairages signés Hermanns sont connectés à la batterie du vélo.


A l’avant, le phare délivre une puissance d’environ 100 lux et émet un cône lumineux assez large, en plus d’avoir deux led latérales supplémentaires. Il est largement suffisant sur les portions bénéficiant de l’éclairage public et renforce la visibilité du cycliste. Sur les voies non éclairées, ça passe mais ceux qui roulent beaucoup de nuit préfèreront sans doute investir dans un éclairage plus puissant. A l’arrière, le feu monté avec un catadioptre remplit son rôle. Il n’est pas à intensité variable et ne propose pas de fonction « feu stop ».
La solide plateforme arrière soudée au cadre intègre des pare-jupes en plastique dur et est accessoirisable pour renforcer les capacités de ce vélo porteur utilitaire. Comme dit en présentation, notre vélo de test est équipé pour le transport de passagers mais est également doté de deux sacoches.

Les cale-pieds fournis sont solides et de très bonne facture. Munis d’une surface antidérapante, ils servent aussi de zone d’appuie pour d’éventuelles sacoches lourdement chargées (eh oui, une petite famille ça se nourrit !). Les assises sont très denses et laissent une excellente impression de durabilité également. La plateforme arrière n’est pas compatible avec les accessoires Mik HD (dommage pour le changement de configuration à la volée) et les coussins y sont fixés à l’aide de simples straps à velcros.

Notre vélo de test est muni d’un rack avant pouvant porter jusqu’à 23 kg (le Stuff Rack). Il est solidement attaché au tube de direction. Un rack spacieux super pratique équipé d’une doublure avec poche intégrée. Sur ce dernier vient se fixer le sac Grab & Go. Il remplace astucieusement un simple panier en offrant une solution très versatile pour transporter ses affaires avec soi, tout en offrant un volume de chargement assez conséquent. Imperméable, il présente une qualité de finition flatteuse et devrait durer dans le temps sans problème.

Quant à la sacoche arrière Eco Baguette, elle est elle aussi particulièrement pratique. On peut par exemple la compacter pour réduire son encombrement à vide et ne pas trop gêner les jambes des passagers. On peut s’en servir comme d’un cabas de course grâce à sa bandoulière, avec une capacité généreuse de 30 litres. Elle est de plus imperméable, conçue en matériaux recyclés, avec des éléments réfléchissants et son tissu se nettoie aisément à l’aide d’une simple éponge humide. Bref, un must.

Si l’on trouve sur le cadre deux œillets de fixation qui seront utiles pour monter un porte bidon ou un support d’antivol pliant, on regrette que le Boda Boda fasse l’impasse sur l’antivol de cadre de série. Mais, s’il n’y a rien de prévu pour installer un antivol de roue traditionnel, Yuba propose son système Pin Lock : il s’agit également d’un antivol de cadre qui permet d’entraver la roue arrière, se positionnant dans les pattes prévues à cet effet. Un support permet de le maintenir en place en roulant. Nous n’avons pas pu tester cet antivol minute vendu 35 € en option.
Autonomie et charge
Yuba équipe son Boda Boda d’une batterie intégrée au tube diagonal de 500 Wh de capacité. C’est une capacité dans la moyenne qui devrait offrir au vélo une autonomie oscillant entre 50 et 70 km en fonction des modes d’assistance sélectionnés, de la topographie des parcours, des conditions climatiques, de la forme du pilote et de la fréquence à laquelle on transporte des passagers.

Sur un premier cycle de charge, en roulant uniquement à vide et en restant uniquement dans le mode d’assistance le plus élevé (Turbo), nous avons été en mesure de parcourir près de 45 km au guidon du vélo. Un résultat en phase avec nos attentes, sachant que nous commençons à avoir beaucoup d’expérience sur les systèmes Bosch.
Sur un second cycle de charge, en alternant davantage entre les modes d’assistance moins énergivores et en réservant le Turbo aux cas de force majeurs, nous avons effectué 55 km en roulant la moitié du temps environ chargé à l’arrière. Ce qui offre au vélo un rayon d’action honorable, d’autant plus si on peut le charger tous les soirs.

Une charge qui se fait à l’aide d’un chargeur 4 A et qui nécessite environ 4 heures pour une charge complète de 0 à 100 %, moins de 2 heures pour passer de 20 à 70 %. Cette batterie peut d’ailleurs être chargée directement sur le vélo grâce à un port de charge présent sur le cadre, ou bien à distance de celui-ci.
On aurait aimé que les manipulations du couvercle de la batterie soient un peu plus aisées. Il est obligatoire d’utiliser la clé afin de désengager le loquet de ce couvercle, avant de mettre un tour de clé dans la serrure pour libérer la batterie. La manipulation n’est pas des plus intuitives, mais on finit par s’y faire. Cela encourage toutefois à limiter les extractions de la batterie, et on est finalement heureux de pouvoir brancher directement le vélo sur le chargeur.

Quant au bloc batterie en lui-même, il n’est pas forcément super pratique à trimballer avec soi (sans poignée ni sangle de transport). Cette batterie est longue de 35 cm et rentre sans trop de souci dans un sac à dos. Elle pèse environ 3 kg, ce qui est plutôt correct compte tenu de sa capacité.
Conclusion
Pour
- Rendement et stabilité sans sacrifier la maniabilité.
- Excellent moteur.
- Plaisant et confortable à rouler.
- Comportement sain et sécurisant.
- Très bons freins.
- Autonomie correcte.
- Equipements et accessoires de qualité.
Contre
- Pas d'écran, ni de SmartphoneGrip.
- Pas de ConnectModule pour la géolocalisation.
- Absence de fonction "feu stop".
- Retrait de la batterie peu pratique.
- Batterie sans poignée de transport.
- Absence de compatibilité Mik HD ou AVS.
Note
Un peu à part sur le créneau du longtail avec ses roues de 26", le Boda Boda de Yuba est un vélo séduisant qui offre un compromis très intéressant entre les sensations d'un vélo urbain classique et les capacités utilitaires d'un cargo. Robuste, maniable et performant grâce à son excellent moteur, il adopte de super composants (fourche, freins, etc.). Il fait néanmoins l'impasse sur quelques technos (géolocalisation, écran) et aurait pu proposer un emplacement batterie plus simple d'accès. C'est quoi qu'il en soit un vélo plaisant et très sain à piloter au quotidien, ce qui en fait l'un de nos coups de cœur.
Confort
Performances
Equipement
Autonomie
Caractéristiques
-
Prix5250 €
-
Matériau cadreAluminium
-
Fourche
Suntour Mobie E25
-
Position moteurCentral (pédalier)
-
MoteurBosch Cargo Line
-
Couple moteur85 Nm
-
Capacité batterie500 Wh
-
Diamètre de roue26"
-
Diamètre roue arrière26"
-
Pneus
-
Type de freinsDisque hydrauliques
-
Freins
Magura MT Thirty
-
Plateaux
Pédalier 44 dents
-
Vitesses10
-
Dérailleur arrière
-
Cassette
Shimano Cues LG400, Linkglide, 11-48 dents
-
Pédales
VP-527, aluminium
-
Tige de selle
Promax, aluminium, 31,6 x 400 mm
-
Tige de selle suspendueNon
-
Selle
Yuba Comfort (avec poignée)
-
Guidon
Satori Roxetta, aluminium, diamètre 31,8 mm / longueur 700 mm / backsweep 20°
-
Potence
Satori Hatchback, longueur 70 mm ajustable
-
Poignée
Herrmans Nucore Tour
-
Garde-boueOui
-
Antivol de cadreNon
-
Porte-bagageOui
-
Poids32 kg
-
Eclairage arrière
Hermmans
-
Eclairage avant
Hermmans
-
TransmissionChaîne
En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.