Le vélo électrique peut aider à mieux gérer le diabète de type 2
Le moteur des vélos à assistance électrique (VAE) facilite la pratique et la rend plus accessible à des personnes n’ayant pas forcément la condition physique pour se déplacer à vélo traditionnel. Il peut, à ce titre, avoir des vertus thérapeutiques.
En bref :
- Une étude britannique met en exergue l’intérêt de la pratique du vélo électrique pour les patients atteints de diabète de type 2.
- Cela les aide à mieux gérer les pics de glycémie et à améliorer leur condition physique.
- Le vélo électrique a l’avantage d’être accessible à des personnes qui n’auraient pas forcément la condition physique pour faire du vélo musculaire.
Une étude menée par l’Université de Bristol, au Royaume-Uni, démontre que la pratique du vélo à assistance électrique est bénéfique pour les personnes atteintes de diabète de type 2. Ces vélos ont pour intérêt de faciliter l’accès à la pratique en ne nécessitant pas forcément une bonne condition physique à la base.
« La pratique de l’e-cyclisme a été perçue comme un moyen plus facile de gérer leur diabète que le seul régime alimentaire ou d’autres types d’exercice, en grande partie en raison du plaisir de rouler », peut-on lire dans les conclusions de cette étude à laquelle ont participé 16 patients atteints de diabète de type 2 pendant 8 mois.
Une activité physique moins intense et intimidante
En effet, l’activité physique est l’un des points clés de la gestion d’un diabète de type 2, mais le sport est (trop) rarement pratiqué par les patients. Si la perspective de monter sur un vélo ne les enthousiasme pas plus que ça, l’attrait pour les vélos à assistance électrique serait beaucoup plus fort.
Les médecins ont depuis un moment déjà identifié le vélo électrique comme un moyen efficace d’intégrer et de développer l’activité physique chez les personnes atteintes de diabète de type 2 au quotidien, en surmontant la plupart des obstacles à la pratique du vélo.
Les résultats de cette étude sont sans appel : les hommes et les femmes ayant participé ont tous noté un impact positif du vélo dans leur vie de tous les jours. « On peut constater des baisses notables du taux de sucre dans le sang, notamment lorsque l’activité est pratiquée juste après un repas (…) L’étude met également en relief les gains reconnus par les participants en termes d’amélioration des capacités physiques, de facilité à gérer les pics de glycémie mais aussi d’amélioration de leur santé mentale ».
Des gains en santé mentale et confiance en soi
Toujours selon cette étude, plus le vélo à assistance électrique a été pratiqué par les participants à l’étude, plus il s’est ancré dans leurs habitudes quotidiennes, et ainsi de suite, comme un cercle vertueux. Ces derniers reconnaissent l’intérêt de l’assistance électrique qui leur a permis de se lancer plus facilement dans la pratique du vélo, mais également de rouler plus loin, plus longtemps, plus vite et sur des itinéraires avec davantage de dénivelé.
La majorité des participants a, enfin, gagné en confiance en soi, se sentant davantage capable de se déplacer à vélo de manière autonome et efficace au quotidien qu’ils ne l’imaginaient avant d’entrer dans le programme. A noter que l’amélioration de la forme physique était la première motivation du groupe, devant l’intérêt environnemental du vélo. « Personne n’a jamais amélioré sa condition physique en utilisant la voiture », note l’un des participants.
Quelques freins évoqués, parmi lesquels le poids et le prix
Enfin, il est également intéressant de lister les freins à l’adoption du vélo à assistance électrique évoqués par les participants à l’étude. Ils citent, pêle-mêle, le manque d’infrastructures dédiées aux vélos (pistes et stationnements), les contraintes météo et certains problèmes spécifiques des vélos à assistance électrique, notamment leur poids, la difficulté à les manipuler et leur prix élevé.
- Publié le 17 octobre 2023