Vélos électriques

Fraude douanière : des vélos chinois au cœur d’une enquête européenne

Alors que les fatbikes sont déjà dans le collimateur en Europe et à Paris, un vaste réseau de fraude douanière lié à l’importation de vélos depuis la Chine a été ciblé le 7 mai par des perquisitions dans quatre pays européens.

En bref :

L’Europe enquête sur un réseau de fraude douanière lié à l’importation de vélo électrique chinois.

Les vélos seraient démontés en Chine pour l’expédition avant d’être remontés à l’identique en Europe pour éviter les taxes.

16 perquisitions menées le 7 mai dans 4 pays. Le préjudice serait estimé à plusieurs millions d’euros.

Le 7 mai 2025, seize perquisitions ont été menées en Belgique, en Allemagne, au Portugal et aux Pays-Bas dans le cadre d’une enquête sur une fraude douanière massive impliquant l’importation de vélos en provenance de Chine. Selon l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), les marchandises étaient sous-évaluées à l’entrée sur le marché européen afin de contourner les droits de douane et la TVA, causant un préjudice de plusieurs millions d’euros.

Concrètement, les vélos étaient démontés pour l’expédition vers l’Europe puis remontés à l’identique en Europe pour contourner les taxes qui peuvent grimper dans certains cas jusqu’à 80 % du prix du vélo électrique. En effet, depuis 1993, les droits antidumping ajoutent une taxe de 48,5% en moyenne, pouvant atteindre jusqu’à 77,6% pour certains fabricants. Ces droits de douane s’ajoutent aux 14 % de droits de douane standard.

Vélos électriques

Les vélos électriques chinois resteront taxés à leur arrivée en Europe

Les autorités suspectent un réseau structuré, ayant recours à des sociétés écrans et des circuits de facturation opaques pour dissimuler l’origine et la valeur réelle des vélos. Cette fraude ne touche pas seulement les finances publiques : elle fausse aussi la concurrence au détriment des fabricants européens.

Les opérations ont été menées avec le soutien d’Eurojust, d’Europol et des douanes nationales. Du matériel informatique et de la documentation ont été saisis. L’enquête se poursuit pour démanteler l’ensemble de la filière.