Vélos électriques

La situation financière de Cowboy pourrait mener à sa faillite

Le fabricant de vélos électriques Cowboy a publié des résultats catastrophiques en 2024. L’entreprise belge qui accumule les pertes serait proche de la faillite.

En bref :

  • Le bilan 2024 de Cowboy affiche un CA en net recul et des pertes de 21,7 millions d’euros.
  • Le fabricant belge a besoin rapidement de capitaux pour éviter un dépôt de bilan dans les prochains mois.
  • Le groupe français Rebirth pourrait jouer les sauveurs pour Cowboy.

Cela fait maintenant plusieurs années que les dirigeants de Cowboy assurent que la rentabilité est pour bientôt. Après la publication de ses résultats financiers pour l’année 2024, il semble que l’optimisme ne soit plus trop au rendez-vous pour la marque belge. Dans le bilan 2024, cité par nos confrère belges de L’Echo, il est indiqué clairement : « Sans une perspective ferme de financement additionnel substantiel dans les prochaines semaines, la société sera à court de liquidités et ne pourra même plus faire face à ses obligations de paiement nécessaires à la continuité de ses activités opérationnelles, avec la nécessité de déposer le bilan à court terme. »

Il faut dire que l’entreprise accumule les résultats financiers négatifs depuis sa création. Les pertes en 2024 atteignent 21 millions d’euros, une hausse de 10 % par rapport aux 19 millions de pertes de 2023. Il faut dire que Cowboy affiche un chiffre d’affaires en très net recul sur la même période. En effet, le CA est passé de 33,7 millions d’euros en 2023 à seulement 21,7 millions d’euros en 2024. Une baisse de 30 % que tente de minimiser Cowboy dans son bilan en assurant qu’un peu plus de 6 millions d’euros doivent y être intégrés une fois les commandes passées fin 2024 livrées.

Des retards de livraison qui avaient amené la marque à s’excuser auprès de ses clients au mois d’août dernier. Cowboy assume également le coût important d’une vague de rappel pour un risque de casse du cadre de certains de ses vélos électriques.

Rebirth à la rescousse

Pour la marque belge, le salut pourrait venir de France avec le groupe Rebirth. Ce dernier qui assure la production des VAE de Cowboy depuis plusieurs mois dans ses usines françaises pourrait bien injecter des fonds pour « couvrir les besoins de financement pour les douze prochains mois », d’après le bilan 2024.

Il faut dire que Rebirth s’est fait une spécialité du sauvetage et de la reprise de marques en perte de vitesse, voire même en grande difficulté. Récemment, le groupe français a repris les vélos électriques d’Angell, qui se dirigeait vers une disparition pure et simple.

L’avenir nous montrera si Rebirth est capable de maintenir et développer des marques de vélos électriques calquées sur un modèle qui semble pourtant profondément difficile à soutenir. VanMoof, Angell et Cowboy sont autant de marques qui ont voulu réinventer la roue et se sont toutes cassées les dents sur la réalité d’un marché du vélo très compliqué.

  • Publié le 8 septembre 2025

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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