Vélos électriques

Orbic 5G : un speedbike connecté très techno

La 5G peut-elle faire la différence sur le marché du vélo électrique ? Non. Mais cela n’empêche pas certains concepts de vélos connectés et intelligents d’apparaître.

Trois caméras, détection de chute et hostpot 5G pour ce speedbike Himiway bardé de technologies. © Orbic

En bref :

Orbic, connu pour ses produits électroniques, se lance dans le marché des vélos électriques avec le lancement d’un modèle qui se distingue par sa connectivité 5G.

Ce vélo électrique inclut trois caméras, un grand écran tactile de 7 pouces, et peut réaliser des appels en visio tout en roulant.

Ce n’est pour l’heure qu’un vélo de démonstration.

Orbic est un fabricant de matériels électroniques, qui vont des smartphones aux objets connectés, en passant par les ordinateurs. C’est désormais un « fabricant » de vélos électriques, si l’on peut dire. En effet, la marque annonce être la première à imaginer un vélo à assistance électrique 5G (!), basé sur le modèle Himiway Zebra avec un moteur pédalier Bafang.

L’idée est simple, barder de technologies ce vélo pour profiter à plein de sa connectivité 5G. Certains trouveront peut-être l’initiative géniale. D’autres, comme nous, resteront sans doute plus circonspects.

Trois caméras, un grand écran, de la visio…

Notons que cet Orbic 5G est un « speedbike » semi-rigide à très grosses roues. Comprenez qu’il s’agit d’un vélo qui peut atteindre la vitesse de 45 km/h poussé par son assistance électrique. Côté tech, il intègre d’abord une fonction de détection de chute, avec la possibilité de prévenir un proche en cas d’accident. Cela fonctionne évidemment via la 5G, sans qu’il n’y ait forcément besoin d’avoir son téléphone sur soi (mais uniquement en zone de couverture cellulaire).

Ce n’est pas tout, le vélo dispose d’une caméra arrière avec un angle de vision à 140 degrés dont le flux d’images alimente un système de reconnaissance d’objets dopé à l’intelligence artificielle. Un dispositif devant servir de radar arrière, pour mieux alerter (avec des signaux sonores et visuels) le cycliste d’un potentiel danger en approche.

Une autre caméra à l’avant, beaucoup mieux définie (64 mégapixels), servira à enregistrer les moments phares de ses trajets et sorties, comme autant de souvenirs vidéo. Elle pourra également servir de dashcam pour documenter un accrochage.

Et ce n’est pas tout, le guidon du vélo accueille un grand écran tactile de 7 pouces de diamètre, équipé d’une autre caméra en direction de la tête du cycliste qui pourra ainsi passer des appels en visio pendant qu’il roule (ce qui, d’un point de vue sécuritaire, ne semble pas être une super idée). Paradoxalement, cette caméra peut également détecter le port du casque, afin de n’autoriser le démarrage du vélo que si cette protection est bien présente sur la tête du pilote.

Branché sur le réseau Verizon, ce vélo pourra, enfin, servir de point de connexion pour d’autres appareils ou équipements électroniques. On ne sait pas encore s’il sortira réellement un jour, ou s’il restera un concept exhibé par Orbic lors de salons.

Voir débarquer des vélos qui misent tout sur la tech n’est pas forcément ce qui nous excite le plus sur Transition Vélo, la partie cycle devant – à notre sens – dominer le reste pour qu’un vélo offre une bonne expérience. Car un bon vélo, c’est un vélo que l’on prend tout le temps plaisir à enfourcher. Néanmoins, si ces élans de modernisme peuvent encourager de nouveaux publics à lâcher leur voiture pour faire du vélo, pourquoi pas.