Antivols

Vélo SRA : un label de plus pour les antivols vélo chez les assureurs

Les assureurs ont mis en place un nouveau label garantissant un niveau de protection suffisant pour les antivols vélo. Le tampon Vélo SRA s’appuie sur des tests réalisés par le CNPP.

Une cargaison d'antivols vélo détruit lors de nos tests.
Une cargaison d’antivols vélo détruit lors de nos tests.

En bref :

  • Le label Vélo SRA est mis en place par France Assureurs pour éclairer les cyclistes sur le choix de leur antivol.
  • Le sésame est délivré après des tests réalisés par le CNPP visant à évaluer la résistance des antivols.
  • Une poignée d’antivols vélo sont concernés pour le moment.

Réunis sous la bannière France Assureurs, les acteurs de l’assurance vélo proposent un nouveau label visant à garantir l’efficacité des antivols, en partenariat avec l’association Sécurité et réparations automobile (SRA) et le Centre national de prévention et de protection (CNPP). Baptisé Vélo SRA, ce label s’inscrit dans la continuité du « Classe SRA » qui existe déjà pour les antivols de 2 roues motorisés.

Les assureurs sont nombreux à réclamer, pour que leurs garanties s’appliquent, les vélos soient protégés par des antivols certifiés. Il existe déjà plusieurs organismes qui apposent leur sceau sur les antivols : Sold Secure, ART, FUB ou encore SRA. Avec 500 000 vélos volés chaque année en France, on comprend que les assureurs puissent être un peu frileux.

Un protocole sérieux

Pour garantir un maximum de légitimité à ce label, des tests sont réalisés par le CNPP. Ces derniers soumettent les antivols à des attaques dites non destructrices (le crochetage) et d’autres plus violentes pour l’antivol : découpe, torsion, perçage, écrasement… Un protocole qui rappelle en partie celui de la FUB, mais également le nôtre, puisque nous testons nous même les antivols également (sans la partie crochetage).

© CNPP

Le communiqué de France Assureurs annonce que 13 modèles d’antivols vélo seulement ont décroché le fameux label. Ce sont en réalité une trentaine de modèles issus de 4 marques qui sont représentés : Abus, Auvray, Seatylock et Top Block. La liste s’allongera sans doute au fil du temps. Ce label exige également un audit annuel des sites de production, ce qui peut forcément limiter l’attribution du label.

© CNPP

Dans la pratique, il nous parait effectivement important de permettre aux cyclistes de profiter d’informations claires quant à la résistance de l’antivol qu’ils achètent pour protéger des vélos et vélos à assistance électrique, dont les prix additionnent parfois les milliers d’euros.

Un manque de granularité

Cependant, le label SRA (tout comme celui de la FUB) manque, selon nous, de granularité dans son attribution. Un consommateur pourrait ici penser qu’un antivol pliant Abus Granit XPlus Bordo 6500K sera aussi résistant qu’un Granit Super Extreme 2500. Pourtant, d’après nos propres tests, il faut 15 secondes pour couper le premier à la meuleuse et plus de 30 minutes pour venir à bout du second.

Les deux antivols bénéficient pourtant du même sceau Vélo SRA. Il faut donc voir ce label comme un seuil de résistance exigé par les assureurs, plus que comme un véritable gage de résistance uniforme. Sur ce point, les labels ART et Sold Secure offrent plus de paliers pour juger de la résistance d’un antivol et pouvoir comparer les modèles entre eux.

Mais plus encore, ce qui manque évidemment à tous ces labels, c’est une part d’usage. Un antivol résistant, c’est bien, mais s’il est pratique à utiliser c’est encore mieux. Pour ça, vous pouvez retrouver nos tests d’antivols et notre guide d’achat dédié.

  • Publié le 1 octobre 2025

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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