Test – Casque Decathlon Btwin 900 : de bonnes idées pour un prix bas

Le casque de vélo Decathlon Btwin 900 est un modèle qui regroupe beaucoup d’atouts pour la ville, vendu à un prix attractif. Est-ce vraiment une réussite ?

Decathlon Casque Velo Ville Btwin 900

Présentation

Decathlon est l’un des leaders du marché du vélo en France. L’enseigne propose évidemment des gammes de vélos complètes sur du vélo de ville, du VTT, du vélo pliant, du vélo électrique… À travers ses marques, Decathlon propose également un vaste panel d’accessoires pour le vélo et d’équipements pour le cycliste.

Jusqu’à présent, les casques de vélo proposés par Decathlon étaient simples, voire très basiques. Ce casque Btwin 900 s’impose comme le premier véritable modèle urbain ambitieux de l’entreprise. Il regroupe plusieurs éléments recherchés : une visière, un éclairage intégré, un kit hiver et même un look plutôt plaisant. Le tout à un tarif forcément agressif : 110 €. Une somme qui peut paraitre élevée pour un casque de vélo, mais qui est bien inférieure à celle réclamée par des concurrents plus prestigieux comme le Julbo Itineraire Evo (279 €) ou le Mavic Speedcity (160 €).

Construction et ergonomie

Habituellement, les casques de Decathlon sont plutôt simplistes dans leur approche. Mais l’enseigne multisports a compris qu’à vélo, le look compte aussi pour certains. Les lignes du Btwin 900 l’éloignent d’un simple casque bol. La dualité des finitions mates et brillantes donne un vrai aspect premium au casque vélo de Decathlon. Comme la plupart des casques désormais, la coque externe est moulée sur le polystyrène interne, limitant le volume du casque.

Loin des casques aeros profilés, le Btwin 900 marque vite son porteur par un aspect : son poids. Avec tous ses accessoires, nous l’avons pesé à 562 g. Le casque descend à 530 g sans les cache-oreilles, et ce, en taille M, soit la plus petite. C’est lourd et cela se ressent lors des premières utilisations. Le poids se ressent surtout lorsqu’on tourne la tête. Certes, on finit par s’y habituer, mais il existe bien moins lourd chez Julbo par exemple. L’Itineraire Evo s’affiche à 400 g à peine.

Le maintien du casque sur la tête est satisfaisant. Le système de serrage par molette vient serrer le pourtour du crâne pour s’adapter très précisément à la tête de chaque cycliste. Le serrage occipital peut être placé plus ou moins haut pour s’adapter aux différentes formes de crâne. Un espace assez important permet de glisser une queue de cheval pour les cyclistes à cheveux longs.

L’intérieur du casque est assez largement tapissé d’une couche de mousse à la fois épaisse et respirante. Le casque Btwin 900 englobe bien la tête et se montre très confortable. Les mousses peuvent être détachées pour être lavées à part.

Les casques urbains sont rarement très fournis en ouvertures et aérations. Ici, le casque de Decathlon propose 2 petites et 2 grandes ouvertures à l’avant, au centre. Les entrées d’air sont assez limitées, ce qui est une bonne chose l’hiver. L’été, en revanche, attention à la surchauffe. Bonne idée : les ouvertures peuvent être ouvertes et fermées. Pratique pour éviter toute entrée d’air ou de pluie en cas de besoin. Le mécanisme s’actionne très facilement d’une seule main à l’aveugle.

Des extractions d’air sont présentes à l’arrière du casque. Toutefois, compte tenu du flux qui traverse le casque, elles ne sont pas très sollicitées. Surtout, l’une des 2 entrées d’air principales est bouchée par la visière lorsqu’elle n’est pas rabattue devant les yeux. Aucun filet anti-insectes n’est présent pour se prémunir de l’intrusion inopinée d’une bête volante.

Les casques de vélo avec visière sont très prisés en ville. Il faut dire qu’une visière protège du vent, du froid, de la pluie et de la poussière. Celle du Btwin 900 choisit un positionnement qui limite son intérêt. En la voulant rabattable sous la coque du casque, Decathlon opte pour un placement très prêt du visage. Les porteurs de lunettes peuvent tout de suite passer leur chemin. La visière est bloquée par l’immense majorité des montures. Dommage, car protéger ses lunettes de la pluie est un vrai atout pour y voir clair.

Les porteurs de lunettes de vue sont exclus, mais également ceux qui espèrent porter une paire de solaires avec ce casque Decathlon. Le verre de la visière est de catégorie 0 et ne protège pas des UV. Si vous voulez vous prémunir du soleil, il faudra garder la visière relevée… et donc perdre une ouverture de ventilation. Pas idéal quand le soleil frappe.

Décidément mal pensée, cette visière se retrouve très proche de l’arrête du nez. Trop proche même parfois. Dans notre cas, un léger contact entre le bord de la visière et notre nez finit par nous laisser une marque, même après une sortie courte. Si tout cela avait au moins le mérite de parfaitement protéger de l’intrusion de vent… Ce n’est même pas le cas. Nous avions trouvé que le Mavic Speedcity offrait une bien meilleure protection de ce point de vue. La visière de ce dernier offrant en outre une protection face aux UV.

Pour parachever un tableau brouillon pour cette unique visière, elle n’est pas très pratique. La sortir se fait assez difficilement d’une main. Pour la remonter, les charnières opposent une résistance trop importante. En poussant vers le haut d’un côté, l’autre semble ne pas vouloir suivre dans la fluidité.

Reconnaissons en revanche l’excellente protection face à la pluie de cette visière. Nous n’avons pas eu à nous plaindre de gouttes intrusives. L’eau est évacuée très rapidement sans avoir à essuyer la visière.

La sangle jugulaire est très simple. Elle se ferme à l’aide d’une boucle classique. Un système efficace, mais pas forcément très pratique. Les boucles magnétiques sont bien plus faciles à utiliser, surtout avec des gants l’hiver. Un petit tissu de protection aurait été bienvenu pour adoucir le contact entre la sangle et la peau. Il n’est pas possible de régler la position en hauteur du Y formé sous les oreilles, ce qui limite l’adaptation à toutes les morphologies. Il reste possible de déplacer d’un côté ou de l’autre le répartiteur de sangle.

L’autre atout de ce casque sur le papier, c’est son éclairage intégré et visible à 180° sur l’arrière et les côtés. Une très bonne chose pour maximiser sa visibilité vis-à-vis des autres usagers de la route. Le fonctionnement de cet éclairage est à la fois simple et efficace. Un bouton permet d’allumer et d’éteindre le dispositif à LED rouge. Le choix est laissé entre un éclairage fixe ou clignotant. Le tout se recharge via un port micro USB.

On ne peut pas connaitre le niveau de charge de la batterie intégrée. Son autonomie est annoncée à 5h en mode fixe et 10h en mode clignotant. Nous avons effectivement pu rouler un peu plus de 5h en tout avec cet éclairage allumé fixe. La totale intégration des LED et de la batterie donne un design léché, mais limite probablement le remplacement et la réparation en cas de problème. Decathlon annonce tout de même que la réparation est possible en SAV.

Dans l’ensemble, ce casque Decathlon Btwin 900 nous semble bien plus adapté aux saisons froides qu’au chaud de l’été. Des cache-oreilles amovibles sont fournis d’office avec le casque. Ces derniers sont confortables et efficaces. Ils permettent de conserver une bonne ouïe pour ne pas se couper de son environnement.

Sécurité

Le casque de Decathlon ne propose pas de système de protection type MIPS ou autre équivalent. Il est évidemment conforme à la norme NF EN 1078 qui encadre les casques de vélo. Le casque se montre bien englobant et descend relativement bas derrière les oreilles.

Aucune certification supplémentaire n’est à ce jour disponible pour ce casque de vélo. Des organismes indépendants tels que Certimoov en France ou l’Université de Virginie aux États-Unis proposent des tests plus poussés évaluant la protection face à certains chocs ignorés par la norme française.

Puisqu’il ne respecte ni plus ni moins que la norme de base, nous attribuons la note de 5/10 en sécurité à ce casque qui fait le strict minimum sur ce point. C’est déjà ça.