Test – Ekoï City Style, un casque vélo urbain abordable qui ne laisse rien au hasard

Notre test du City Style d’Ekoï, un casque urbain complet pensé pour les vélotafeurs : confort, sécurité, design personnalisable et éclairage intégré, le tout à un prix très compétitif.

Ekoï City Style

Présentation

Ekoï est une marque française d’équipements pour cyclistes bien connue des sphères sportives. Elle cherche désormais à se faire une petite place sur le marché des équipements pour cyclistes urbains et autres vélotafeurs du quotidien, ce qui passe par le lancement de nouvelles lignes de casques.

Le dernier en date s’appelle Ekoï City Style, un casque plus élaboré que le City Line lancé l’an dernier sur le même créneau. En effet, le City Style offre de nombreuses fonctionnalités absentes de son prédécesseur : boucle magnétique, visière protectrice, éclairage intégré, etc.

C’est, sur le papier, un casque urbain très complet et il nous tardait de pouvoir le porter au quotidien pour nous en faire un avis complet. Sachez que l’Ekoï City Style est disponible en deux tailles : S/M pour des tours de têtes allant de 55 à 58 cm, et L/XL pour des tours de têtes compris entre 59 et 61 cm.

De nombreux coloris sont proposés et Ekoï souhaite même proposer un configurateur assez rapidement, afin de laisser chaque client définir son propre style, éventuellement l’agrémenter d’un motif sous forme de bande centrale, et choisir l’option écran translucide ou non.

C’est la raison pour laquelle le City Style est affiché à de multiples tarifs, allant de 99,99 € pour une version sans écran à 169,99 € pour la version toutes option avec peinture réfléchissante. Les versions avec un décor et l’écran sont proposées à 149,99 €. Mais attention, Ekoï a une politique commerciale qui fait la part belle aux promotions. Preuve en est, dès son lancement, ce casque City Style est proposé avec 50 % de remise !

Résultat, le modèle Perf City Style bleu à écran dont nous disposons pour ce test a un prix barré de 149,99 € et est actuellement vendu 75 €. Cette réduction en fait un modèle très compétitif au regard de ses fonctionnalités.

Casques

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Construction et ergonomie

Pour son casque City Style, qui doit lui permettre de toucher un maximum de cyclistes urbains, Ekoï n’a pas pris de risque au niveau du design. En effet, si le City Line avait un look un peu plus original, on est ici face à un casque très classique.

Pas de prise de risque et un dessin global qui peut convenir à un maximum d’usagers, mais la possibilité d’opter tout de même pour différentes peintures, des décors sous forme de bandes centrales avec une finition « cuir » ou « carbone », et tout un tas de couleurs. Il y a même, pour ceux qui le souhaitent, une version avec une finition peinture réfléchissante, pour maximiser sa visibilité sur la route de nuit.

Le casque a un design assez englobant et passe partout, sans pour autant être dénué de personnalité. D’autant plus que l’écran et les sangles beige lui apportent un surplus de style dans certaines versions.

La construction du casque est, elle, très classique, répondant à la technologie In-Mold : la coque extérieure dure en polycarbonate est moulée avec la structure en polystyrène expansé. Cela permet d’avoir un casque moins épais qui limite l’effet champignon et qui est plus léger.

Ekoï annonce un poids de 320 grammes pour son City Style. Nous avons pesé notre modèle de test (en taille L/XL avec écran) à 410 grammes. Cela reste un poids très acceptable compte tenu des prestations de ce casque. Un casque comme le Btwin 900 chez Decathlon dépasse les 500 g, le CasR Glow a été pesé à 550 g, l’excellent Giro Bexley dépasse également allègrement ce poids. Pour trouver plus léger, il faut lorgner du côté du Mavic Speedcity (370 g) mais il est dénué d’éclairage, tandis que le Julbo Itinéraire Evo a été pesé à 399 g.

Sur la tête, le casque Ekoï se fait vite oublier grâce à plusieurs choses. D’abord, il bénéficie d’un système de maintien à 360° par serrage occipital jouant très bien son rôle. Réglable en hauteur, il permettra à chacun de trouver la position idéale à l’arrière de la tête. Rien ne bouge au pédalage et c’est très appréciable. Idem côté sangles, l’écartement en « Y » réglable, le petit molleton au niveau du menton, la facilité à serrer, tout ça permet d’avoir un casque bien maintenu en place et confortable.

Enfin, la partie rembourrée est assez généreuse en mousse sur tous les points de contact avec le crâne, ce qui fait de ce City Style un casque particulièrement confortable à porter, y compris lorsque son trajet du jour s’allonge ou que l’on enfile ce modèle pour une balade au long cours. Ces mousses sont évidemment amovibles pour être lavées si besoin. C’est un bon point.

Autre bonne chose, cette structure de confort est dotée de filets antimoustiques couvrant les quatre larges ouvertures supérieures. C’est un détail, mais cela évitera à d’éventuelles petites bêtes volantes de venir vous embêter. Ces quatre évents sont complétés par deux autres aérations à l’arrière, permettant de créer un petit flux d’air dans le casque sous l’effet de la vitesse.

Le City Style d’Ekoï n’est clairement pas le casque le mieux ventilé du peloton, mais pour un modèle urbain c’est satisfaisant. D’autant plus qu’il est livré avec deux clips en plastique que l’on peut positionner pour bloquer ces aérations. Quel intérêt ? Limiter le vent en hiver par exemple, mais aussi couper la pluie lorsque la météo est maussade. Là encore, comme le filet antimoustiques, c’est une attention appréciable.

Lorsqu’il pleut, ou qu’il vente, on sera heureux de pouvoir bénéficier d’un écran translucide. Bombé, celui-ci ne gène pas si l’on porte des lunettes et limite l’adhérence de la pluie. Ce genre de visière amovible (on peut aisément la descendre ou la remonter en roulant, à une main) apporte un surplus de confort en fonction des conditions météorologiques, protège des insectes et des pollens, etc.

Le casque est également doté d’une boucle magnétique Fidlock pour fermer les sangles. C’est un système d’attache que l’on adore car il simplifie les manipulations du casque, que l’on va pouvoir détacher au menton à une main très facilement, et ce même lorsque l’on porte des gants.

Et pour finir, notons la présence de deux zones éclairées sur cet Ekoï City Style. Une bonne chose pour un casque qui se veut toute option et mise sur le confort ainsi que sur la sécurité. A l’avant, on bénéficie d’une led centrale blanche qui ne propose qu’un seul mode de fonctionnement : fixe.

A l’arrière, on trouve une large bande intégrant trois diodes de part et d’autre du bouton d’allumage et du port de charge. Cet éclairage arrière peut fonctionner sur cinq modes différents (clignotements divers) mais comme le reconnaît le fabricant, un seul d’entre eux répond aux dernières évolutions de la législation : le mode fixe.

La charge de la petite batterie alimentant ces éclairages est assez rapide (un peu plus d’une heure) et nous avons constaté entre 4 et 5 heures d’autonomie en moyenne en restant sur le mode fixe (l’autonomie peut monter jusqu’à 7 heures en mode clignotant selon Ekoï).

On chargera donc son casque une à deux fois par semaine si l’on roule un peu tous les jours et que l’on souhaite profiter systématiquement de l’éclairage. La puissance de ces leds reste mesurée (50 lumens), mais dans les faits l’éclairage apporte un réel gain de visibilité pour le cycliste, surtout quand la luminosité vient à baisser.

Sécurité

Bien entendu, pour sa mise en vente sur le marché, ce casque Ekoï City Style doit répondre aux normes européennes et française en vigueur. Il est donc certifié CE-EN 1078, une norme qui valide la protection apportée par les casques de vélo et assure leur résistance face aux chocs, mais également la bonne résistance de leurs systèmes d’attache. Aucun souci à ce niveau-là.

Si on n’y trouve pas de technologie de surprotection particulière comme peuvent l’être Wavecell, Kineticore ou encore MIPS, il est à noter que ce casque a reçu la certification NTA 8776 relative aux speedbikes.

Il s’agit d’une norme néerlandaise qui n’a pas d’équivalent, ni de valeur, en France, mais qui aux Pays-Bas valide l’utilisation des casques pour piloter des vélos électriques capables d’être assistés jusqu’à 45 km/h. On profite donc ici tout de même d’un niveau de protection un peu supérieur par rapport à un casque classique, avec notamment un design un peu plus enveloppant sur l’arrière.

Toujours côté sécurité, la présence d’éclairages avant et arrière améliore sensiblement la visibilité du cycliste sur la route, ce qui participe à le protéger.

Malheureusement, l’Ekoï City Style n’est pas passé sur les bancs de test de Certimoov ou Virginia Tech qui sont les deux organismes proposant des tests indépendants que nous tenons pour référents en matière de tests d’impacts. Si cela venait à être le cas, nous mettrons à jour cette partie.