Test – Starway SUV : le VTC électrique confortable, rassurant et facile à utiliser

Lancé en 2025, le Starway SUV vient moderniser la gamme de VAE de l’entreprise française. Loin de renier les fondamentaux de Starway, ce SUV promet toujours confort, simplicité d’usage et sécurité. Le tout avec un prix maitrisé.

Starway SUV

Présentation

Starway n’est pas la marque de VAE la plus connue du marché. Et pourtant, l’entreprise française est présente sur ce segment depuis 2006 et s’est fait un nom en accrochant (cette année encore) les premières places des classements de l’UFC Que Choisir.

Le Starway SUV est un vélo tout chemin à assistance électrique qui vient prendre la place du modèle Explorer sorti il y a quelques années. Il se décline en deux variantes, dont un modèle SUV City qui opte pour des pneus plus urbains et un cadre totalement ouvert. Nous avons pour notre part testé le modèle le plus baroudeur de la famille, avec un cadre semi-ouvert et des pneus plus polyvalents.

L’une des marques de fabrique de Starway, c’est son système Equi-Motion. Un nom qui cache un système s’appuyant sur un moteur moyeu arrière, une courroie et une gestion automatique de l’assistance. La promesse est de rendre le vélo électrique simple et rassurant. Ici, le modèle SUV profite d’un moteur qui développe 65 Nm de couple, associé à une batterie de 600 Wh. Le tout associé à des équipements nombreux et de bonnes factures : freins à disque hydrauliques 4 pistons, fourche et tige de selle suspendues, porte-bagages, garde-boue, antivol de cadre…

Un ensemble très complet pour un VAE assemblé en France dont le tarif reste finalement assez contenu. Il faut en effet compter 2390 € pour s’offrir un Starway SUV.

Une assurance vol offerte pendant 3 ans

Si le vol de vélo vous inquiète, Starway offre 3 ans d’assurance avec MMA. Une assurance qui garantit un remplacement à neuf de votre vélo s’il est volé durant ses 3 premières années. Un argument non négligeable, surtout si vous comptez utiliser votre vélo en ville.

Pour 3,50 €/mois supplémentaire, vous pouvez ajouter une garantie « Casse, dégradation et vandalisme ». De quoi obtenir sans doute le meilleur prix pour une assurance vélo. Au moins pendant 3 ans.

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Confort

Avec cette nouvelle génération, Starway a clairement soigné l’apparence de ses vélos électriques. Le cadre en aluminium du SUV est bien plus dans l’air du temps. On peut même choisir parmi 3 coloris : vert, bordeaux ou beige. La marque française va même jusqu’à peindre la fourche de la même couleur que le cadre et le porte-bagages.

Comme précisé en introduction, le Starway SUV n’est pas un vélo à cadre ouvert. Un tube supérieur est bien présent, mais il vient s’attacher au tube de selle assez bas. L’enjambement n’est pas aussi aisé que sur un modèle type col de cygne. Toutefois, il ne faudra pas lever la jambe aussi haut que pour monter sur un vélo à cadre fermé. Il sera également plus facile de descendre de la selle lorsqu’on s’arrête.

Le confort est sans aucun doute l’un des véritables points forts de ce VAE. Avec une fourche SR Suntour XCM32 qui offre 100 mm de débattement, le poste de pilotage est bien amorti. On s’aventurera même sans problème dans des chemins légèrement cabossés dans un certain confort. Les pneus Hutchinson Python2 offrant pour leur part un bon volume d’air pour amoindrir les petites secousses, tout en garantissant une bonne accroche sur la plupart des terrains.

Il ne profite pas d’une suspension à l’arrière, mais le Starway SUV soulage tout de même le dos des chocs avec une tige de selle suspendu Suntour SP12-NCX. Un modèle très efficace qui rend les trajets vraiment confortables. Certes, les longues rues pavées ou les chemins trop cahoteux atteindront les limites de ce dispositif, mais dans l’ensemble, cela reste très bon.

Pour trouver la meilleure position au guidon de ce VAE, le SUV dispose d’une potence ajustable. On pourra ainsi relever le guidon ou l’abaisser, pour adopter une posture plus ou moins droite. L’esprit un peu baroudeur du vélo et son cintre droit en font un modèle assez confortable à utiliser aussi bien dans une posture dynamique, qu’avec le dos plus relevé.

Toutefois, la large selle Selle Royal incite plus à une position détendue. En effet, une selle si large offre un moelleux bienvenu pour le séant, mais se montre moins adaptée à un pédalage dynamique. Il n’y a cependant pas de règle absolue concernant les selles, les préférences et ressentis dépendant de la morphologie et des goûts de chacun.

Les poignées ergonomiques Herrmans font correctement leur travail. Elles soutiennent bien la main, mais restent assez souples pour ne pas ressentir les vibrations qui arrivent jusqu’au guidon. Sur de très longues virées, le revêtement avec les petits picots en caoutchouc peut devenir un peu inconfortable. Les pédales plates sont larges et parfaitement adaptées au trekking. Ces pédales en métal offriront en revanche une bonne accroche aux chaussures à semelles souples, comme les chaussures de sport, mais se montreront plus glissantes avec des semelles plus dures comme sur les chaussures de ville. À savoir si l’on compte utiliser ce vélo pour ses trajets domicile-travail.

Avec 28 kg sur la balance, le Starway SUV n’est pas un VAE léger. Mieux vaudra ne pas avoir à le porter trop souvent. Le moteur étant placé à l’arrière, lever le vélo pour franchir une marche ou un trottoir reste néanmoins plutôt aisé.

Performances

Pour l’assistance de ses vélos électriques, Starway mise sur une solution baptisée Equi-motion. Un système qui promet un ajustement automatique de l’assistance, basé sur un moteur placé dans la roue arrière. Une motorisation issue du catalogue du fabricant Shengyi, qui développe tout de même 65 Nm de couple maximal. Une belle valeur pour un moteur qui transmet sa puissance directement à la roue, sans passer par une transmission comme le fait un moteur pédalier.

La promesse de Starway et son système breveté est d’offrir une assistance souple, progressive, intelligente et automatique. Il n’y aurait donc qu’à pédaler et le vélo fait le reste. Alléchant, mais qu’en est-il dans la pratique ?

Globalement, la promesse est tenue. Le système possède 4 modes de fonctionnement : Eco, Confort, Sport et Manuel. Pour les 3 premiers niveaux d’assistance, le vélo va définir lui-même la puissance qu’il doit délivrer en fonction de différents paramètres : vitesse, cadence de pédalage et force appliquée sur les pédales. La puissance de l’assistance est délivrée sur 5 niveaux.

En mode Eco, le vélo va utiliser principalement les premiers paliers de puissance. On va pouvoir rouler tout à fait correctement sur le plat, en restant à une vitesse de croisière entre 22 et 25 km/h. Affronter une grosse côte est en revanche impossible dans ce mode. Le mode Confort va offrir un peu plus de dynamisme, permettant au Starway SUV d’évoluer plutôt sur les paliers 2 et 3. Il passe même sur le 4e palier en cas de besoin. Le mode Sport, passe un cap et le SUV ne descend quasiment plus sous le 3e niveau d’assistance. Les relances sont plus dynamiques encore et les côtes avalées sans trop de problèmes.

Cependant, tout cela ne se fait que sur une seule vitesse. Car le Starway SUV est équipé d’une courroie qui entraine un pignon fixe au niveau du moteur. Impossible donc de soulager le moteur en choisissant un braquet plus bas. Résultat, il faut accepter la plus grande résistance sous les pédales lorsqu’on grimpe une côte.

Dans la majorité des cas que nous avons rencontrés, cela ne pose pas de problème majeur. On aura tendance à vouloir appuyer très fort au départ, avant de comprendre qu’il vaut mieux réduire sa cadence et laisser le moteur travailler, quitte à perdre un peu de vitesse.

Sur notre trajet habituel, nous faisons face à un segment très pentu, d’une centaine de mètres de long. Nous le gravissons habituellement aux alentours des 10 à 15 km/h avec un moteur comme le Bosch Performance Line. Avec le Starway SUV, les derniers mètres sont presque impossible, même debout sur les pédales, en mode Sport.

Il faut dire que, même dans le mode d’assistance automatique le plus pêchu, le vélo atteint rarement le 5e et dernier palier de sa puissance. Il faut alors passer sur le mode manuel et sélectionner soit même le niveau le plus élevé pour s’assurer des meilleures performances possible. À savoir pour les cas les plus extrêmes.

Dans la majorité des conditions, l’assistance automatique délivrée par les modes Eco, Confort et Sport nous ont tout à fait convenu. Étonnement, c’est même le premier que nous avons trouvé le plus agréable à utiliser sur le plat. Le mode Sport emmène le vélo trop proche de la limite des 25-27 km/h autour de laquelle l’assistance se coupe. Le braquet est alors trop faible pour pédaler et emmener le vélo au-delà à la force des mollets. Une limitation qui peut être un peu frustrante dans les situations de descente. Il est globalement impossible de pédaler lorsque le vélo file à plus de 27 km/h sans avoir l’impression de tourner les jambes dans le vide.

Le Starway SUV assume pleinement sa philosophie de vélo électrique rassurant, penser pour rouler de manière détendue. Un genre d’invitation à prendre son temps et à profiter du paysage. Le moteur moyeu du VAE est en outre très silencieux, surtout combiné à une courroie.

Les démarrages sont assez progressifs. Il faut lancer légèrement le vélo pour que l’assistance se déclenche. Les plus pressés pourront utiliser la gâchette Equi-motion présente à droite du guidon, sous l’écran. Cette dernière va propulser le Starway SUV sur quelques mètres pour lui donner un peu d’élan. On pourra également utiliser ce coup de boost pour les relances en côte ou pour reprendre de la vitesse.

Cette progressivité dans l’accélération rend le vélo très sécurisant pour quelqu’un qui n’est pas familier avec la pratique. Le Starway SUV offre en outre une excellente stabilité, monté sur ses roues de 27,5 pouces. L’accroche des pneus Hutchinson Python est appréciable, surtout sur les chemins et permet de garder le contrôle de son vélo lorsqu’on quitte l’asphalte.

Ce côté rassurant se retrouve dans le freinage. Le VAE français parait presque suréquipé avec ses freins à disque hydrauliques à 4 pistons. Le vélo freine vraiment très bien et l’on s’arrête en cas d’urgence en moins de 3 mètres si l’on est lancé à 25 km/h. Nous aurions pu craindre que les 4 pistons à l’avant soient presque un peu trop mordants pour des débutants qui peuvent avoir tendance à écraser le frein, mais il n’est rien. Une réussite sur ce point.

Ce Starway SUV cache bien des surprises avec notamment un système de blocage du frein arrière. Pratique lorsqu’on gare son vélo en pente et qu’il est chargé.

Équipement

Le Starway SUV est très bien équipé, aussi bien pour ceux qui aspirent à la balade qu’à ceux qui le voient comme une monture du quotidien. La courroie possède l’avantage de demander très peu d’entretien et d’être très peu salissante, cette dernière n’ayant pas besoin d’être lubrifiée comme une chaine. Malgré cela, Starway place tout de même un carter autour de la courroie. Cela évitera de coincer un lacet ou une jupe dans le pédalier.

Équipé de garde-boue, le SUV limitera les projections d’eau sur les sols mouillés. Néanmoins, le garde-boue avant est bien trop court pour protéger les chaussures. Une petite bavette supplémentaire pourra être utile pour ne pas salir ses belles baskets.

Un porte-bagages est au menu à l’arrière du vélo. Un modèle bien intégré, qui est compatible avec la norme MIK HD pour une fixation facile d’accessoires tels que des paniers ou des sièges enfants. Un porte-bagages qui est capable de supporter 25 kg. La béquille présente à l’arrière du vélo le maintient correctement en place.

Starway propose un antivol de cadre avec son SUV. Un antivol qui vient bloquer la roue arrière lors de courts arrêts, très pratique au quotidien. Il est en outre accompagné d’une chaine Auvray qui vient s’y attacher pour sécuriser le vélo sur un point fixe. Un dispositif qui ne sera pas suffisant pour laisser longtemps le vélo dormir dehors, un bon antivol étant indispensable.

Mention spéciale à la sonnette, fixée au levier de frein à gauche. Une position qui ne surcharge pas le cintre, tout en rendant la sonnette utilisable aussi bien du pouce que de l’index facilement.

L’éclairage intégré au vélo est de bonne facture. A l’avant, le feu Buchel Shiny 120 est satisfaisant, mais ne suffit pas pour rouler la nuit sans autre source lumineuse. A l’arrière, le feu permet d’être bien vu et se voit surtout doublé d’un feu-stop qui alerte ceux qui nous suivent que l’on freine.

Enfin, le pilotage du vélo se fait via une commande qui intègre un écran. Un écran qui reste bien lisible et qui affiche l’essentiel des informations : vitesse, autonomie restante (en pourcentage et en kilomètres), mode d’assistance utilisé, puissance développée par le moteur, distance parcourue… Il ne manque selon que la possibilité d’afficher l’heure pour être vraiment complet. Starway ne s’embarrasse pas avec une application ou une quelconque connectivité.

Autonomie

Avec sa batterie de 600 Wh intégrée au tube diagonal du cadre, le Starway SUV promet de rouler entre 80 et 100 km sur une seule charge. Une promesse qui se vérifie à travers nos tests, puisque nous avons parcouru 82 km avant de devoir recharger la batterie. Le tout en utilisant le mode d’assistance Sport. Une distance parcourue sur un trajet relativement plat, qui diminuera forcément avec un parcours plus vallonné. Le froid et un cycliste de plus de 65 kg auront également un impact théoriquement négatif sur cette valeur d’autonomie.

Cela reste dans l’absolu une excellente autonomie, qui montre le travail d’optimisation effectué par Starway. Vous pourrez gagner quelques kilomètres en utilisant les modes Eco ou Confort.

La batterie peut être extraite du vélo. Il faut pour cela utiliser la clé pour déverrouiller l’emplacement, puis utiliser le petit loquet pour libérer la batterie. Le processus reste plutôt simple. Néanmoins, libérer la batterie n’est pas toujours pratique avec la roue qui vient bloquer le tout. Une fois sortie, aucune poignée ne facilite le transport de cette batterie de 3 kg.

En revanche, il faudra veiller à garder la clé de la batterie avec soi. En effet, le vélo semble se mettre en veille profonde après plusieurs heures d’inactivité. En appuyant sur le bouton de la commande pour allumer le vélo, rien ne se passe, comme si la batterie était totalement vide. Il faut alors déverrouiller la batterie, puis la verrouiller à nouveau pour que le courant repasse comme il faut. Une étape qui vise sans doute à protéger autant que possible la batterie de la décharge profonde, mais qui est un peu pénible à l’usage.

Pour la recharge, il faut compter un peu moins de 5 heures pour remplir entièrement la batterie.