Anod Hybrid : ce vélo électrique peut se passer de batterie
L’entreprise française Anod propose un vélo électrique hybride qui peut compter sur une batterie classique et des supercondensateurs pour récupérer de l’énergie en roulant.
En bref :
- L’entreprise française Anod propose un vélo électrique qui allie supercondensateurs et batterie au lithium.
- L’Anod Hybrid est propulsé par un moteur maison et peut récupérer de l’énergie au freinage et en descente.
- Ce VAE est en précommande au prix de 3499 € et sera livré à partir du printemps 2024.
Nous vous présentions il y a peu le vélo électrique sans batterie Pi-Pop. Cette fois, c’est une autre entreprise française qui a retenu notre attention, avec un concept assez proche, mais, semble-t-il, plus élaboré. Anod et son vélo électrique Hybrid promettent le meilleur du monde du supercondensateur et de celui de la batterie.
Le supercondensateur est-il l’avenir du vélo électrique ? Il en est pour l’instant une composante intéressante. Ce dispositif permet de stocker de l’énergie en quantité modérée, mais se recharge très rapidement. Il autorise donc une récupération d’énergie plus efficace qu’une batterie au lithium. Lorsqu’on freine ou que l’on est en descente, l’énergie créée est envoyée dans les supercondensateurs pour être ensuite restituée au moteur dès que les conditions le nécessitent.
Les supercondensateurs ne nécessitent pas de terres rares pour leur fabrication. Ils se distinguent donc nettement des batteries habituelles sur ce point. Néanmoins, leur capacité de stockage limitée et leur tendance à la décharge lorsque le vélo ne fonctionne pas peuvent être un handicap. Anod prévoit donc une batterie de 650 g et 80 Wh en complément pour être certain de ne pas manquer d’énergie en cas de besoin. La capacité de la batterie reste très faible par rapport à une batterie classique de VAE. Il est devenu rare de croiser des batteries de moins de 400 Wh, hors vélos électriques légers.
Avec ce duo de supercondensateurs et de batterie, l’Anod Hybrid promet de fournir une assistance sur 30 à 70 km. De quoi absorber la plupart des trajets que l’on pratiquera en ville, terrain de jeu de prédilection de ce VAE. Notez que la batterie, l’électronique, les supercondensateurs et le moteur sont fabriqués en France par Anod.
Un moteur maison
L’Anod Hybrid s’appuie sur un moteur développé en interne par l’entreprise vendéenne. Le MHR1, c’est son nom, développe jusqu’à 60 Nm de couple et se loge dans le moyeu de la roue arrière. Un couple que le fabricant promet équivalent à 110 Nm sur un moteur central. Il faut dire qu’un moteur placé dans la roue délivre sa puissance sans passer par la transmission et offre un meilleur rendement.
La transmission se limite ici à une courroie en carbone entrainant une unique vitesse. Un choix intéressant, car la courroie nécessite moins d’entretien qu’une chaine et se montre plus propre au quotidien. La pertinence du choix de ne proposer qu’une seule vitesse dépend de la manière dont fonctionne le moteur. Ici, Anod promet que « le moteur adapte intelligemment l’assistance qu’il délivre à l’utilisateur pour un pédalage naturel ». La fiche technique du vélo indique que cette adaptation se fait en fonction de la puissance du pédalage, ce qui pourrait laisser entrevoir un capteur de couple.
Un tel capteur serait une bonne nouvelle pour garantir un pédalage le plus naturel possible. Surtout, en évitant le côté « tout ou rien » des vélos électriques à simple capteur de rotation, l’Anod Hybrid se montrerait plus efficient, donc plus en phase avec sa philosophie. Plusieurs modes d’assistance sont au menu.
Un design travaillé
S’il est un point sur lequel l’Anod Hybrid se distingue nettement du Pi-Pop cité plus haut, c’est bien celui du design. Le second arbore un look de vélo hollandais assez classique, tandis que l’Anod opte pour un look bien plus actuel. Son cadre possède des lignes épurées et un simple tube relie le triangle arrière à la douille de direction. C’est dans ce tube que sont placés les supercondensateurs. Anod promet que le moteur et les supercondensateurs peuvent être remplacés facilement.
L’Anod Hybrid n’est pas un vélo électrique qui promet un grand confort en revanche. Avec une fourche rigide et des roues de 27,5″, le VAE français mise plus sur l’agilité d’un vélo urbain que sur le confort d’un vélo de trekking. Ses roues sont chaussées en pneus Continental Contact Urban (50-584) de 2 pouces de large. Un profil plus rouleur qu’amortisseur, avec une bonne résistance à la crevaison.
Une seule taille de cadre est proposée par Anod. Cependant, la hauteur de selle et celle du guidon peuvent être ajustées pour convenir à des cyclistes de 1,55 à 1,95 m. Le vélo français est annoncé à 20 kg. Pour le freinage, Anod choisit des freins à disque hydrauliques, dont la marque et le modèle ne sont pas précisés. Il s’agirait néanmoins de composants standards et faciles à remplacer.
Un équipement intéressant
En termes d’équipement, l’Anod Hybrid compte une paire de garde-boue (dont un à l’avant qui ne descend pas très bas, attention les chaussures), une béquille et peut adopter un porte-bagage en option.
Enfin, l’Anod Hybrid est un vélo connecté. Une connectivité qui apporte des fonctions de verrouillage, antivol, géolocalisation et mise à jour à distance. Le pilotage se fait via une application mobile. Le téléphone peut être fixé au niveau du guidon grâce à un support compatible SP Connect et Quad Lock. Toutefois, la marque précise que le vélo peut tout à fait être utilisé sans téléphone. Une bonne chose.
Prix et disponibilité
Ce raffinement a un prix. L’Anod Hybrid est proposé en précommande au tarif de 3499 €. Les premières livraisons sont attendues au printemps 2024. Un tarif qui place l’Anod Hybrid bien au-dessus d’un Pi-Pop, mais qui place le vélo français face aux référence de Cowboy ou Angell. Nous sommes curieux d’essayer ce vélo hybride !
- Mis à jour le 7 novembre 2023