Vélos ville électriques

L’E-Bike 1 de Mini est un vélo Angell (presque) comme les autres

Angell s’associe à Mini pour proposer un Cruiser revisité aux couleurs du constructeur automobile. D’autres vélos exclusifs sont annoncés pour les années à venir.

© Mini

En bref :

  • Mini lance un vélo électrique vendu dans ses concessions, l’E-Bike 1, à 3490€
  • Il est le fruit d’un partenariat avec le français Angell, et n’est autre qu’un Cruiser légèrement retravaillé
  • D’autres vélos sont prévus, le partenariat devant durer plusieurs années

Angell, le fabricant français de vélos électriques, et Mini, la filiale automobile du groupe BMW, s’associent sur le marché du cycle. Un partenariat lancé avec un « nouveau » vélo, baptisé E-Bike 1. Oui, nous avons mis des guillemets, car ce vélo nous en rappelle étrangement un autre : le Cruiser d’Angell.

Bien sûr, les entreprises insistent sur quelques points différenciants pour faire passer la pilule (ça, c’est pour la stratégie commerciale autour du vélo, on y vient juste après), mais personne n’est dupe.

Quasi le même, en plus cher

L’E-Bike 1 bénéficie certes d’une peinture à 3 couches plus résistante dans le style bi-ton des dernières Mini, d’une batterie équipée de nouvelles cellules dites plus efficace, d’une application s’appropriant l’esthétique de la marque (sans rien changer par ailleurs) et de quelques modifications d’accessoires (poignées et selle Brooks, nouveau garde-boue, pédales plates)… cela reste – en gros – le même vélo.

A savoir un vélo urbain connecté en aluminium de 17 kg, décliné en cadre haut ou semi-ouvert, avec une batterie de 216 Wh (de 35 à 50 km d’autonomie environ). Elle intègre clignotants et feu stop, et alimente un moteur logé dans le moyeu arrière développant 40 Nm de couple, en soutien d’une transmission single-speed à chaîne. Equipé de freins à disque, le vélo mise sur un cockpit moderne avec une potence intégrant un écran couleur tactile permettant de gérer le niveau d’assistance et de garder un œil sur sa vitesse et l’autonomie restante.

Tout cela n’empêche pas Angell et Mini de tenter un coup marketing, en cherchant à écouler cet E-Bike 1 au prix de 3490€. C’est 500€ de plus que le prix catalogue de l’Angell Cruiser (et 1000€ de plus que le Rapide). Pas sûr que cela soit justifié par le prix de la peinture. Mais voilà, c’est un vélo exclusif : il n’y aura que 1959 unités qui sortiront de l’usine Seb d’Is-Sur-Thille. 1959, c’est l’année de naissance de la Mini.

La commercialisation débutera en Europe au mois de novembre (livraisons à partir de janvier 2024) mais sera rapidement étendue aux concessions Mini du monde entier (auxquelles s’ajouteront quelques vendeurs de vélo triés sur le volet, histoire de conserver l’approche « exclusive » de ce vélo).

Des raisons de se réjouir (quand même)

Vous l’aurez compris, ce grand effort de revalorisation du vélo Angell à la sauce Mini nous laisse dubitatifs. Pourtant, il y a des choses intéressantes à signaler en marge de cette annonce.

D’abord, le français Angell tient à rassurer sur un marché du vélo tendu et très concurrentiel, après les déboires de VanMoof qui furent la saga de l’été. Angell a, en effet, été en mesure de lever 20 millions d’euros et attend une nouvelle levée de fonds de 5 millions d’euros, pour accompagner sa croissance et ses nouveaux projets (comprendre, nouveaux vélos). Le fondateur Marc Simoncini vise l’international à moyen terme et une forte croissance des ventes.

Aussi, nous ne sommes pas insensibles aux initiatives de constructeurs automobiles qui, petit à petit, s’intéressent aux débouchés qu’ils peuvent trouver dans le monde du vélo. Chez Transition Vélo, notre première mission est d’encourager et accompagner l’adoption du vélo au quotidien dans notre société, nous ne pouvons donc que nous réjouir à l’idée de savoir les clients de concessions automobiles être accueillis par des vélos en exposition.

Toyota, Porsche, maintenant Mini, les exemples sont de plus en plus nombreux, et nous le voyons comme l’un des symboles d’un monde en transition vers des modes de déplacement alternatifs plus vertueux.

D’autres vélos (plus intéressants) à venir

C’est pourquoi, malgré tout, nous resterons très attentifs à ce que donnera à l’avenir ce partenariat entre Angell et Mini. Les deux entreprises parlent en effet de collaborations sur plusieurs années, avec d’autres produits en approche. Il s’agirait cette fois-ci de vrais nouveaux vélos exclusifs (ouf). On entend parler de vélos plus « pratiques » et « utilitaires », pourquoi pas un vélo pliant (qui collerait plutôt bien à l’image initiale de Mini et serait adapté au coffre de ces voitures), ou un vélo cargo pour transporter courses et enfants aux couleurs de l’Union Jack. A suivre, donc.

  • Publié le 20 septembre 2023

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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