Vélos électriques

Accell Group (Lapierre, Winora, Babboe…) dans une situation financière délicate

Le groupe Accell, qui comprend des marques telles que Lapierre, Winora, Haibike ou encore Babboe, se trouve dans une situation financière très compliquée et divers écueils.

Dans l’une des usines néerlandaises d’Accell où sont notamment produits les vélos Batavus. © Accell Group

En bref :

  • La situation financière du groupe Accell est très inquiétante avec une dette de 1,2 milliard d’euros.
  • Divers experts financiers ont été sollicités pour trouver une solution rapide.
  • Le groupe fait face à diverses contestations suite notamment à des licenciements.

Le marché du vélo est tendu. Après le faste des années post-Covid, fabricants et revendeurs font grise mine. Les stocks sont pleins et la demande trop faible. Même pour un mastodonte tel que le groupe Accell, la situation est particulièrement compliquée. La maison mère de Lapierre, Winora, Haibike, Babboe ou encore Ghost est dans le rouge.

On sait depuis quelques mois que l’état des finances du groupe est particulièrement mauvais. Des licenciements ont déjà eu lieu et la note attribuée par l’agence Fitch avait été dégradée. La chute du bénéfice de l’entreprise et les stocks au plus haut sont pointés du doigt. Le consortium KKR qui a racheté le groupe en 2022 a même mandaté divers cabinets d’experts financiers et de banques afin de trouver une solution rapidement au marasme qui s’annonce, comme le révèle le quotidien économique néerlandais Financieele Dagblad.

Des licenciements contestés

Les licenciements déjà actés par le groupe Accell sont en outre contestés par les salariés. L’entreprise avait décidé notamment de ne pas conserver l’ensemble des salariés des usines de Heerenveen, aux Pays-Bas. Une décision qui intervenait alors même que la société jugeait ces lieux de production comme « extrêmement important » d’après le syndicat FNV.

Autre épine dans le pied du géant du cycle : le rappel massif de vélos cargos de la marque Babboe. Suite à des problèmes de fiabilité, l’entreprise a été sommée de mener un rappel et de mettre à l’arrêt ses ventes par la NVWA, l’Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation.

Cerise sur le gâteau, la NVWA aurait été alertée par un salarié de l’entreprise qui a été licencié suite à ses révélations. Un licenciement jugé finalement abusif par un tribunal néerlandais. Des tribunaux où se prépare enfin une action collective des possesseurs de vélos cargos Babboe.

  • Publié le 17 mars 2024

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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