Vélos électriques

Entretenir un vélo électrique : ça coûte cher ?

Une étude néerlandaise sur 5000 possesseurs de vélos électriques permet de se faire une idée du coût moyen de l’entretien d’un VAE et des postes de dépense les plus onéreux.

© Unsplash – Anton Savinov

En bref :

  • Aux Pays-Bas, les utilisateurs de vélos électriques dépensent en moyenne 39€ par an pour entretenir leurs cycles
  • La batterie est l’élément qui, de tous, coûte globalement le plus cher en réparation
  • 81% des néerlandais ont recours à un professionnel pour entretenir leur VAE

Le vélo est un moyen de transport fiable, économique, écologique qui a – en plus – de nombreuses vertus en termes de santé (cf. notre dossier « 5 bonnes raisons de se mettre au vélo »), et ce même s’il dispose d’une assistance électrique. Des moteurs électriques qui ont pour effet de booster la pratique du vélo, en alternative aux transports en commun, à la voiture ou aux deux-roues thermiques.

Plus cher à l’achat qu’un vélo traditionnel (ce qui s’explique par des composants supplémentaires, une fabrication plus complexe, une logistique plus contraignante, etc.), le vélo électrique est également plus cher à entretenir. Mais combien est-ce que cela coûte précisément ?

Une filière à 217 millions d’euros aux Pays-Bas

Pour le savoir, le cabinet néerlandais Multiscope a analysé les frais d’entretien de 5000 utilisateurs de vélos à assistance électrique (VAE). On apprend ainsi qu’en moyenne, chacun d’entre eux a dépensé 39€ pour garder son vélo électrique en état. Une somme dérisoire au regard de ce que l’entretien d’une voiture, d’une moto ou d’un scooter peut coûter.

Pour autant, cela représente tout de même un marché de 217 millions d’euros par an dans le pays, et une filière en progrès (qui se développe également à haute vitesse en France)

Il existe un paramètre non négligeable à prendre en compte : les néerlandais ont investi l’an dernier près de 2500€ dans l’achat d’un vélo électrique en moyenne, contre 2000€ en France. Les VAE en circulation aux Pays-Bas sont donc un peu plus haut-de-gamme que ceux utilisés en France, ce qui peut avoir des conséquences sur le coût des réparations et des pièces détachées, mais aussi à l’inverse réduire les dépenses d’entretien si certains composants des vélos sont plus robustes à la base.

63% des dépenses concernent l’entretien basique

Lorsque l’on pense entretien d’un vélo, on pense instinctivement au jeu de pneus qu’il faudra acheter au bout de quelques milliers de kilomètres, aux quelques chambres à air éventuellement percées par des crevaisons à remplacer, et aux plaquettes de freins, chaînes et autres cassettes que les contraintes plus fortes d’un vélo électrique lourd et propulsé usera plus vite.

Mais quelles sont finalement les opérations d’entretien les plus courantes ? Selon cette étude, 63% des sommes engagées dans l’entretien des VAE concerne des prestations extrêmement simples, telles que le nettoyage et le graissage de la transmission. 11% des dépenses concernent l’entretien des batteries, et 10% les changements de pneumatiques.

La batterie, composant le plus onéreux à réparer

En moyenne, les sommes que cela représente sont de l’ordre de 9€ par opération concernant l’éclairage, 19€ pour les freins, 29€ pour les pneus, 31€ pour le moteur, 48€ pour une révision standard et – c’est la moyenne la plus élevée – 76€ pour les réparations liées à la batterie. Sur un vélo électrique, la batterie est donc l’élément le plus coûteux à entretenir, sachant que c’est aussi celui qui sera le plus complexe et coûtera le plus cher à recycler en fin de vie.

Autre information intéressante, au pays du vélo, seuls 10% des propriétaires d’un VAE s’occupent de réaliser eux-mêmes son entretien, et 2% le confient à un proche. Ils sont 70% à le faire réaliser par un vélociste et 11% préfèrent s’adresser directement au fabricant de leur vélo. Il n’y a finalement que 7% des néerlandais sondés qui n’entretiennent pas leur vélo.

51€ par an en moyenne en France

Et les Français ? Nous ne disposons pas, pour l’heure, de chiffres aussi détaillés. Sachez néanmoins qu’une récente publication de l’UFC-Que Choisir révélait que les propriétaires de VAE en France dépensent en moyenne 51€ par an pour réparer et entretenir leurs vélos. Mais dans l’hexagone, le recours à un professionnel est une pratique largement moins répandue. En effet, 6 Français sur 10 n’entretiennent pas ou bricolent eux-mêmes leur cycle. Différence culturelle ou retard de développement de la filière ? Sans doute un peu des deux.

  • Publié le 17 septembre 2023

En banlieue parisienne, ce quadra père de 2 enfants pratique le vélo au quotidien de manière (assez) sportive, sur route et en dehors. A des envies de longues randonnées à la découverte de nouveaux paysages.

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