Vélos ville électriques

Ultima Multipath, on a roulé sur le vélo français à moteur Valeo

A l’occasion des Prodays, nous avons pu essayer le vélo électrique fabriqué à 90 % en France, l’Ultima Multipath. L’occasion pour nous de découvrir le moteur Valeo Cyclee et sa boite de vitesse intégrée.

Cela fait plusieurs mois qu’Ultima, société basée dans la région de Lyon, a présenté son vélo à assistance électrique Multipath. Un modèle qui met en avant sa fabrication française a 90 % et européenne à 98 %. Ultima a fait le choix de travailler avec des partenaires locaux, dont Valeo qui lui fournit son moteur Cyclee à boite de vitesse automatique intégrée.

Le cadre est une pièce de vélo souvent produite à l’étranger. Pour son Multipath, Ultima a souhaité travailler avec un composé de carbone et de plastique, issu de matériaux recyclés de l’industrie automobile. Un cadre aux vertus écologiques donc, mais qui se montre aussi particulièrement léger malgré son imposant bloc d’un seul tenant. C’est l’une des premières surprises que réserve ce VAE. Son apparence massive cache en fait une certaine légèreté et le vélo ne pèse qu’une vingtaine de kg.

Le cadre ouvert, facile à enjamber, est associé à un moteur Valeo Cyclee qui développe pas moins de 130 Nm de couple. Surtout, il intègre une boite de vitesses et peut gérer automatiquement les changements de rapport. Le Multipath propose donc de ne pas avoir à se soucier du niveau d’assistance ou de la vitesse engagée, pour se concentrer sur la conduite. Une promesse séduisante pour les utilisateurs qui ne sont pas les plus à l’aise sur un vélo ou ceux qui veulent oublier la partie électrique de leur monture.

Entre deux halls de la Porte de Versailles où se tient le salon Prodays, nous avons pu rouler avec l’Ultima Multipath durant quelques minutes. La première chose qui nous a marqués, c’est le bruit émis par le moteur. Un son relativement fort, qui sera probablement dérangeant dès lors qu’il ne sera pas couvert par celui de la circulation.

Le comportement de l’assistance avec le passage de vitesses automatique est déroutant pour un habitué aux systèmes plus classiques de motorisations Bosch ou Shimano. En effet, au pédalage, le changement de vitesse crée de courts moments de latences où l’on a le sentiment d’être sur le mauvais rapport. Cela ne dure qu’un demi-tour de pédales et cela se règle en adoptant un pédalage à une cadence moins élevée.

On obtient généralement les meilleures performances en pédalant aux environs de 80 tours par minute avec les moteurs centraux de Bosch ou Shimano. Avec le Valeo Cyclee, mieux vaut tourner les jambes plus lentement, aux environs de 60 tours/minute pour obtenir une plus grande fluidité dans les changements de vitesse.

Pour une conduite souple en milieu urbain, cela ne pose aucun problème. Pour un cycliste qui attend plus de dynamisme, le résultat peut être un peu frustrant. Pour le moment, il n’est pas possible de modifier ce comportement, mais les équipes d’Ultima nous ont confié que le réglage devrait arriver dans les prochains mois.

D’autant qu’on sent bien que le moteur de Valeo en a sous la pédale. Il propulse très rapidement à la vitesse maximale de 25 km/h, sans pour autant être trop violent. Nous avons également pu essayer une version speedbike, limitée néanmoins à 33 km/h, qui offre de belles sensations également.

L’un des gros atouts de ce système est que le vélo rétrograde automatiquement et de façon transparente au freinage et à l’arrêt. Cela permet de relancer en ayant toujours la bonne vitesse engagée. Très appréciable dans un contexte urbain. Un comportement que l’on retrouve également avec le moteur Pinion MGU que nous avons pu essayer. Toutefois, ce moteur n’est pas capable de remonter les vitesses.

Dans l’ensemble, notre ressenti est plutôt bon et le moteur semble convaincant. Nous aurions aimé pouvoir confronter le Multipath à un parcours plus vallonné pour mettre à l’épreuve les 130 Nm de couple. Nous espérons pouvoir tester plus longuement ce vélo électrique bien de chez nous prochainement.

  • Publié le 3 juillet 2023

Journaliste à vélo, expatrié dans le Luberon. Persuadé d'être un sniper de l'humour, qui ne rate jamais sa cible.

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